Par Thomas Petit, le délégué de la motion4 au Congrès du PSE
Le Parti Socialiste Européen s'est mis en ordre de marche ce
week-end à Rome en désignant un candidat commun à la présidence de la
commission européenne et en validant un programme progressiste ambitieux en
faveur de tous les citoyens européens.
Le Parti socialiste européen s’est rassemblé ce dimanche 1er
mars 2014 en congrès extraordinaire pour lancer la campagne des européennes.
Ce congrès fût historique car il a permis aux socialistes
européens d’être la première formation politique présente partout en Europe à
désigner un candidat unique à la présidence de la commission européenne et de
valider un programme ambitieux qui devra être défendu par tous les
progressistes dans les 28 Etats de l’Union Européenne !
Véritable congrès de lancement de campagne comme il y en a d’habitude au niveau de chaque Etat, le programme ou Manifeste du PSE se décline en 10 points faciles à appréhender afin d’en faire un outil efficace de campagne.
Vous pouvez le trouver en détail et en français ici : http://www.parti-socialiste.fr/articles/decouvrez-le-manifeste-du-pse-adopte-rome-pour-une-nouvelle-europe
A noter des mesures concrètes comme définition de critères
contraignants en matière d’emploi, d’éducation et de cohésion sociale que seule
la motion 4 défendait déjà lors de la convention Europe du PS français.
Le PSE met en priorité la lutte contre le chômage mais en
précisant clairement que ça doit s’accompagner d’une réduction des inégalités
et de la pauvreté.
Un bémol sur la séparation bancaire pour laquelle seuls des
« pare-feux efficaces » sont prévus entre les activités des banques
commerciales et celles des banques d’investissement. Une véritable séparation
nous paraît indispensable dès lors que l’activité de banque commerciale permet
la création monétaire.
Par contre, la Taxe sur les Transactions Financières sera
accélérée et les déclarations des dirigeants du PSE ont été nombreuses pour appuyer
cette mesure juste de ralentissement des activités financières nocives et un
moyen de faire payer la Finance plutôt que les citoyens en cas de crise.
Le candidat commun sera Martin Schulz, un allemand qui a
montré sa volonté à changer l’orientation de l’Europe en faveur d’un ensemble
cohérent et solidaire au profit de tous les citoyens !
C’est un excellent candidat de rassemblement qui a fait
quasiment l’unanimité (les britanniques se sont encore un peu distingués...) et
fait déjà campagne en parcourant l’Europe et en parlant aux citoyens grâce à sa
maîtrise de l’italien, de l’anglais, du français en plus de sa langue natale.
Isabelle Thomas disait avoir été impressionnée de l’entendre chanter en
breton J.
La campagne européenne sera difficile en France entre des
listes mal composées comme nous l’avons exprimé en appelant les militants à
voter contre ces listes en novembre, et un Président théoriquement socialiste
mais qui, le 1er janvier,
nous déclare sa flamme envers les symboles du néo-libéralisme avec la
politique de l’offre et le fameux « l’offre qui crée sa demande ».
Mais le 25 mai, ce sera un vote européen et le Parti
Socialiste Européen avec son candidat Martin Schulz devront être soutenus et
pourraient remporter la majorité au Parlement Européen avec une orientation
clairement en faveur de la solidarité et de la réduction des inégalités !
Bien que délégué national au titre de la motion 4, j’ai
aussi participé aux rassemblements des militants du PSE qui se déroulaient
avant et après le congrès.
Les militants qui sont à la base de la désignation d’un
candidat unique et d’un programme ambitieux grâce à leur participation active
et continue à la création d’une Europe solidaire, sont mobilisés et lancés dans
une formation au porte à porte sur les questions européennes (Knock the Vote
for Martin Schulz).
Le Parti Socialiste Européen s’est rassemblé et nous donne
les outils pour faire gagner les progressistes le 25 mai, à nous maintenant de
les utiliser !
Franchement je suis choquée par la qualification de notre Président François Hollande, qualification écrite qui peut circuler partout. Je connais Martin Schulz et l'apprécie depuis longtemps donc cela adoucit votre propos. Mais de la même motion et socialiste de toujours , je vous demande de faire attention aux écrits. Merci M. BRUN 84
RépondreSupprimerJe suppose que c'est le "théoriquement socialiste" qui vous choque. Je vous comprends.
SupprimerSeulement, il est choquant aussi d'entendre un président socialiste promouvoir le néo-libéralisme comme il l'a fait.
Les cartes sont brouillées et c'est un discours de vérité qui permettra de remobiliser car les militants comme les citoyens sont plus choqués par ces propos du président que par des militants qui expriment aussi le fait qu'ils n'ont pas voté pour cette politique de l'offre. Pour mobiliser aux européennes, ce n'est pas en niant ce décalage entre les 60 propositions et cette nouvelle orientation que nous gagnerons, mais bien en exprimant notre désaccord sur ce point tout en disant que justement en Europe, le PSE défend ce pourquoi ils ont voté, avec des mesures qui vont même plus loin, plus vite.
C'est en tout cas mon analyse.
Pour autant, il y a aussi des avancées concrètes pas assez mises en avant comme les contrats d'avenir, les lois Hamon sur la consommation et les ESS, la mise en place de la BPI pour retrouver un Etat acteur du financement ou encore le respect retrouvé des fonctionnaires avec Marylise Lebranchu malgré des moyens toujours en baisse.
Amitiés socialistes,
Thomas Petit