Par Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste
et Frédéric Hocquard, secrétaire national à la Culture
C’est avec une grande tristesse que nous apprenons la
disparition d’Alain Resnais.
Grande figure de la modernité dans les années 60, perpétuel
inventeur de formes, Alain Resnais a produit pendant plus d’un demi siècle un
cinéma à la fois exigeant, profond et ludique. Notre pays perd un des plus
grands réalisateurs de notre temps, qui, depuis ses débuts, aura excellé dans
tous les genres, du documentaire (Nuit et Brouillard en 1955) au film
d’avant-garde (Hiroshima mon amour en 1959, L’année dernière à Marienbad en
1961), jusqu’à un cinéma plus populaire à partir des années 80 (On connaît la
chanson en 1997).
Alain Resnais aura fait rayonner le cinéma français à
travers le monde et aura profondément influencé des générations entières de
cinéastes en France et à l’étranger. Il avait l’amour des acteurs et a révélé
au grand public des comédiens tels que Sabine Azéma, Pierre Arditi ou André
Dussollier.
Dans ses dernières années encore, alors qu’il était âgé de
plus de 90 ans, son cinéma n’aura cessé de gagner en liberté.
Alain Resnais était aussi un homme engagé à gauche qui a été
un des premiers à évoquer la guerre d’Algérie dans Muriel ou le temps d’un
retour en 1961 et à condamner le colonialisme dans un documentaire réalisé avec
Chris Marker, Les statues meurent aussi en 1953.
Au nom du Parti socialiste et en notre nom personnel, nous
adressons à la famille et aux proches d’Alain Renais nos plus sincères
condoléances.
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