mardi 25 mars 2014

Pourquoi voteraient-ils PS alors que le PS ne représente plus à leurs yeux un vote de gauche ?

Par Thomas Petit, délégué à l'Europe pour la motion4

Le premier tour des municipales montre clairement un peuple de gauche qui s'est senti trahi par un gouvernement qui applique une « politique de l'offre » plutôt que de relancer l'économie par une reprise en main par l'Etat.

Pourquoi voteraient-ils PS alors que le PS ne représente plus à leurs yeux un vote de gauche ? Ces électeurs sont orphelins, orphelins d'un espoir, orphelins d'une alternative, orphelins d'un parti de gouvernement et de la solidarité citoyenne.


Du coup, ils ne votent pas pour beaucoup et même certains vont vers le FN qui se donne une image de défenseurs des travailleurs plus efficace que le PS.
Ils se trompent bien sur dans ce dernier cas puisque le programme du FN serait une catastrophe pour les ouvriers que ce soit par la fermeture des frontières ou la sortie de l'Euro. Mais que propose le PS de plus crédible ?

Bien sur, il faudrait nuancer et rappeler que le PS c'est aussi la garantie jeune obtenue en Europe, la pénibilité enfin reconnue pour le calcul des retraites, la loi de protection des consommateurs ou la future loi de soutien à l'économie sociale et solidaire.

Mais globalement, ce qui est perçu, ce qui est vu par les citoyens, ce sont des mesures de retrait de la puissance publique avec toujours plus d'austérité budgétaire et une forte confusion au niveau des impôts qui passent de plus en plus des entreprises aux particuliers. C'est aussi 30 milliards de cadeaux aux entreprises quand on demande aux citoyens de faire des efforts. C'est la politique de l'offre qui va à contre-pied de la politique de relance par l'investissement portée par les suffrages en mai 2012.

Alors il ne faut pas seulement "entendre" les abstentionnistes ou les électeurs du FN. Il faut aussi leur répondre. Il faut leur répondre en redonnant espoir, en reprenant les 60 propositions et en les appliquant, en allant encore plus loin plus vite avec Barack Obama et Sigmar Gabriel pour remettre la création monétaire au service du peuple, en élevant le salaire minimum, en investissant dans l'économie plutôt qu'en faisant des cadeaux au MEDEF pourtant en échec depuis 30 ans.

Cet espoir nous pouvons le redonner avant le deuxième tour des municipales en changeant de politique immédiatement.

Cet espoir nous devrons le porter d'ici le 25 mai avec le Parti Socialiste Européen et son candidat à la présidence de la commission européenne, Martin Schulz, qui proposent un programme et une pratique au Parlement qui répondent vraiment aux attentes des citoyens et notamment des citoyens de gauche.

La situation est difficile mais une autre politique est possible et nous avons le devoir de la mettre en œuvre ou bien les citoyens auront raison de nous faire chuter.


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