Longtemps, les économistes classiques ont élaboré leurs
modèles comme si les humains étaient des machines à calculer. Echec. Nourrie de
psychologie, l’économie dite comportementale étudie donc nos réactions et nos
décisions afin de les anticiper. Et de les influencer par des incitations
subtiles. Il suffirait en effet d’un simple coup de pouce pour remettre
travailleurs et consommateurs sur le droit chemin.
La théorie économique dominante, dite « néoclassique »,
vit des jours difficiles. Non seulement les liens incestueux de ses
spécialistes avec les institutions financières sont révélés (1),
mais leur responsabilité dans la dernière crise éclate au grand jour.
L’autorégulation se justifiait, avaient coutume d’expliquer les maîtres
incontestés de la discipline, par la parfaite efficience des marchés, elle-même
découlant de la rationalité sans faille des agents. Un conte pour enfants sages
mis à mal par la crise financière.
L’invalidation spectaculaire de la doctrine dominante ne
fait cependant pas que des malheureux dans la profession. Certains courants
alternatifs, au passif prétendument moins chargé, se frottent les mains. L’un
d’eux semble particulièrement bien placé pour devenir la nouvelle doctrine
dominante : la behavioral economics (BE), ou économie
comportementale.
La BE avance des affirmations a priori évidentes, mais que
les disciples du théoricien libéral Milton Friedman se sont évertués à
nier : les agents économiques ne sont pas des êtres impeccablement
rationnels qui prennent les décisions les mieux à même de maximiser leur propre
intérêt. D’une part, ils se laissent guider par des émotions, des croyances,
des intuitions, ou opèrent des raccourcis de raisonnement. D’autre part, ils ne
cherchent pas seulement à accroître leurs propres gains : les normes
morales et sociales les incitent parfois à se montrer coopératifs, voire
altruistes.
Les investisseurs financiers n’échappent pas à l’emprise des
biais cognitifs. Ils peuvent en particulier adopter un comportement mimétique,
souffrir d’un excès de confiance ou se laisser influencer par des anticipations
exubérantes ou des crises de panique. Et, même si certains investisseurs sont
vraiment rationnels, ils peuvent rarement prendre le risque d’aller à
contre-courant du marché. Les implications de tels phénomènes portent un coup
fatal à la thèse de l’efficience des marchés, intimement solidaire de celle de
la rationalité des agents. De fait, les bulles et krachs successifs illustrent
assez à quel point les marchés de capitaux peuvent battre la campagne. Au
premier abord, il faut donc au moins accorder à la BE qu’elle n’a pas froid aux
yeux, car elle s’attaque frontalement aux deux piliers de la finance
néoclassique.
L’idée que les marchés ne sont pas des miracles
d’efficience, et que nous ne sommes pas des ordinateurs omniscients, n’est
pourtant pas neuve. Depuis John Maynard Keynes, les penseurs hétérodoxes n’ont
cessé d’avertir qu’il s’agissait d’un mythe, et de surcroît d’un mythe
dangereux. Mais ils ont crié dans le désert : keynésiens,
institutionnalistes, marxistes, régulationnistes étaient, et sont toujours,
bien trop critiques pour être écoutés.
« Nous payons un prix terrible pour notre foi aveugle
dans le pouvoir de la main invisible », accuse désormais l’économiste
Dan Ariely (2).
La théorie néoclassique est « déficiente », tranchent de
leur côté ses confrères George Akerlof et Robert Shiller (3). « Elle
ne permet pas de comprendre pourquoi l’économie a des allures de montagnes
russes. » En exposant « comment l’économie marche vraiment,
quand les gens sont vraiment humains », les deux auteurs d’Animal
Spiritsaffichent un programme ambitieux : « Parvenir à ce que la
théorie existante n’a pas su réaliser. »
Car, postule la BE, si nous sommes irrationnels, nous n’en
sommes pas moins prévisibles. Multipliant les expériences en laboratoire, armés
si besoin d’électrodes fournies par leurs alliés des neurosciences, les
économistes comportementaux décèlent ces régularités dans notre comportement
pour construire des modèles de décision individuelle plus réalistes que ceux
des néoclassiques.
Les pionniers de la BE se nomment Daniel Kahneman et Amos
Tversky. A partir des années 1970, ces psychologues israéliens ont méticuleusement
catalogué les biais cognitifs qui, distordant l’analyse d’une situation,
poussent les individus à prendre des décisions irrationnelles. Ainsi, par
exemple, de l’« effet de framing », qui conduit les agents à
apprécier différemment les données d’un seul et même choix selon la façon dont
on le leur présente : « 40 % de chances de gagner » ne
produit pas le même effet que « 60 % de chances de perdre ».
Mais c’est la collaboration avec un jeune économiste américain, Richard Thaler,
qui, dans les années 1980, marque l’avènement de l’économie comportementale
comme un champ à part entière.
Pour l’heure, le rêve d’une refondation du courant dominant
de l’économie à partir du paradigme comportemental n’est pas encore réalisé.
Cependant, ses partisans gagnent du terrain depuis une dizaine d’années, comme
l’attestent les prix de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel remis à
Akerlof en 2001 et à Kahneman en 2002. En France, c’est l’économiste
comportementaliste David Masclet qui a reçu en 2012 la médaille de bronze du
Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les biais cognitifs que
les orthodoxes disqualifiaient comme de simples objets de curiosité sont
désormais examinés sous toutes les coutures dans des revues académiques
respectées. On enseigne la BE dans les universités américaines les plus
prestigieuses, au Massachusetts Institute of Technology (MIT) ainsi qu’à
Stanford, Berkeley, Chicago, Columbia, Princeton et surtout Harvard.
L’Institute for New Economic Thinking (INET), le think tank lancé en 2009 grâce
aux 50 millions de dollars avancés par M. George Soros, place la BE
au cœur de ses réflexions. En France, le Groupe d’analyse et de théorie
économique (GATE) de Lyon et la Toulouse School of Economics (TSE) sont les
plus en pointe.
La discipline fait aussi des adeptes dans le grand public.
Avides de comprendre pourquoi ils prennent tant de « mauvaises »
décisions, les Américains se jettent sur des livres tels que Blink, de
Malcolm Gladwell, Nudge, de Thaler et Cass Sunstein, ou Predictably
Irrational, d’Ariely. Ce dernier répond d’ailleurs chaque semaine aux
questions les plus triviales des lecteurs du Wall Street Journal dans
une section du journal intitulée « Ask Ariely ».
Renforcer l’arsenal de manipulation
Si l’économie de ces dernières années a été « au
mieux spectaculairement inutile, au pire extrêmement nocive (4) », les
économistes comportementalistes valent- ils mieux que les autres ? Mettre
fin à la tyrannie intellectuelle de l’Homo œconomicus et affirmer
l’inefficience des marchés représente à coup sûr une rupture encourageante.
Mais, quand la théorie devient pratique, c’est une tout autre histoire. Car la
BE ne se révèle pas moins encline que sa grande sœur dominante à proposer ses
services aux entreprises, à la finance ou aux politiques publiques. Et ses
mises en application, décevantes dans le meilleur des cas, suscitent le plus
souvent… le doute.
Du point de vue des salariés et des consommateurs, d’abord.
Les entreprises, qui exploitent depuis les années 1930 les ressources de la
psychologie au profit du marketing et de la publicité, accueillent
chaleureusement les derniers développements de la BE, qui renforcent leur
arsenal de manipulation à destination de leurs clients et de leurs employés. Le
célèbre cabinet de conseil McKinsey propose quatre techniques pratiques « qui
devraient faire partie de la boîte à outils de tous les commerciaux (5) ». La
compagnie de recherche en marketing MarketTools explique sur son site que la BE
est plus efficace que les sondages pour identifier le prix au-delà duquel les
consommateurs n’achètent plus un produit. Autrement dit, la BE permettrait de
déterminer les prix les plus élevés possibles. Elle fournit aussi des clés pour
pousser les clients à payer leurs factures à temps. Sanctionner les
retardataires par une amende s’avérerait moins efficace que de jouer sur leur
tendance à se comparer aux autres avec une lettre indiquant : « Vous
êtes l’une des rares personnes de votre quartier à ne pas avoir encore payé
votre facture. »
Fehr Advice, un cabinet de consultants allemand fondé par
Ernst Fehr, l’un des pontes de la discipline, propose quant à lui d’enseigner
aux patrons comment utiliser la BE pour négocier avec leurs employés, notamment
sur les questions de salaire. De fait, la BE regorge de leçons en la matière.
Constatant que l’incitation financière classique, soit la promesse faite aux
enseignants d’une prime de fin d’année en cas de bons résultats des élèves,
était sans effet, des économistes comportementalistes ont préféré exploiter le
fait que les individus sont plus sensibles aux pertes qu’aux gains :
Steven Levitt et Roland Fryer (6)
ont donné la prime aux professeurs dès le début de l’année et ont menacé de la
leur retirer à la fin si les résultats ne s’avéraient pas satisfaisants.
Demander aux employés de rembourser une partie de leur salaire à la fin de
l’année : voilà une technique de motivation des troupes qui a de l’avenir.
Mais, paradoxalement, c’est dans la finance, secteur
pourtant particulièrement remis en cause par les « découvertes » de
la BE, que celle-ci formule les propositions les plus appréciées. Il a suffi de
faire le tri : écarter les conclusions définitives sur l’inefficience des
marchés et conserver celles, potentiellement lucratives, concernant le
comportement des agents. La « finance comportementale » est ainsi
devenue un « complément à la gestion classique de portefeuille »,selon
le site de l’Inseec, une école de commerce qui a incorporé ce« nouveau
champ de la finance » dans le cursus de son Master of Business
Administration (MBA).
Certains fonds, comme JP Morgan Asset Management, qui a
commencé dès 1993, ou, en France, CCR Asset Management, appliquent ces
principes depuis longtemps. Concrètement, faire de la finance comportementale
signifie que les investisseurs s’efforcent d’identifier et de corriger leurs
propres biais, et/ou d’exploiter ceux des autres. Illustrant le premier cas de
figure, James Montier promet d’aider l’investisseur à « maîtriser ses
émotions » et à renforcer le« muscle du self-control » (7).
L’autre approche, plus stratégique, développée notamment par Russell
Fuller (8),
consiste à repérer les titres mal « pricés » (cotés) en
raison de la sur- ou de la sous-réaction des autres investisseurs.
Ces stratégies permettent peut-être à certains de gagner
plus, mais ne règlent en aucun cas la question de l’inefficience des marchés.
De fait, comme la théorie économique (vraiment) hétérodoxe l’a montré (9),
le seul moyen d’empêcher les marchés financiers, intrinsèquement instables, de
semer le chaos dans l’économie, c’est de les réguler drastiquement,
c’est-à-dire de limiter les leviers d’endettement des opérateurs, de séparer
les activités de marché et de crédit, de limiter les mouvements de capitaux,
etc.
Mais, étrangement, aucune de ces mesures ne figure dans les
propositions de politique publique des économistes comportementalistes. Ainsi,
Thaler, le pape de la discipline, conseille l’équipe économique du président
américain Barack Obama, ainsi que le gouvernement de M. David Cameron au
Royaume-Uni : il pourrait très bien leur glisser à l’oreille qu’il serait
pertinent d’encadrer les marchés financiers si l’on veut éviter de nouvelles
secousses. Mais il se trouve que Thaler n’est pas seulement professeur
d’économie à l’University of Chicago Booth School of Business. Il dirige aussi,
avec Fuller, un fonds d’investissement spécialisé dans la finance
comportementale…
Universités et banques se côtoient sur bon nombre de
curriculum vitae d’économistes comportementalistes. Kent Daniel, actuellement
professeur de finance à Columbia University, a été directeur du département
d’analyse financière chez Goldman Sachs Asset Management. Il est aussi membre
du comité de conseil académique de Kepos Capital et d’Allianz Global Investors.
Qu’a-t-il à dire sur la régulation ? « Même si les investisseurs
ne sont pas parfaitement rationnels et que les titres sont systématiquement mal pricés, les
politiques devraient malgré tout être déférents envers les prix du marché (10). » En
d’autres termes : les marchés font n’importe quoi, mais ils méritent notre
respect.
En effet, poursuit Daniel, « l’irrationalité et
l’égoïsme contaminent le processus politique ». Et, par ce coup de
baguette magique, l’argument de l’irrationalité est retourné contre les
représentants de la puissance publique. On ne sera donc pas surpris de
découvrir la grande idée de Montier : « Ceux d’entre nous qui
travaillent dans la finance devraient avoir à prêter une sorte de serment
d’Hippocrate, celui de ne pas faire de mal (11). » Pourquoi
se fatiguer à légiférer quand il suffit que les traders promettent d’être
vertueux ?
Dans leur dernier ouvrage, Thaler et Sunstein vont jusqu’à
défendre les subprime : « Les crédits hypothécaires à taux
variables, même ceux avec les taux teasers, ne sont pas mauvais en
tant que tels. » Et d’épouser l’injonction de l’ancien conseiller de
Woodrow Wilson, Louis Brandeis : « La lumière du jour est le
meilleur désinfectant. »Traduction : la solution, c’est la
transparence, pas la régulation. Les néoclassiques ne le diraient pas
autrement.
Quel est le point commun entre ces propositions ?
Toutes sont parfaitement respectueuses de la suprématie du marché, et donc
naturellement suspicieuses envers la régulation. Cette disposition donne toute
sa consistance à une position très générale de politique publique que Thaler et
Sunstein résument par l’idée de nudge (12).Nudge, c’est
le « coup de pouce », ou l’amicale pression du coude qui exploite les
biais cognitifs des individus pour les inciter en douceur à faire des choix
conformes à la fois à leurs intérêts particuliers et à l’intérêt général, en
évitant donc d’être « prescriptif ou culpabilisant », ainsi
que le souligne un rapport du Conseil d’analyse stratégique (CAS).
Le monde merveilleux du « bon sens »
« Nous sommes contre les interdictions », assument
Thaler et Sunstein. Evoquant une loi qui interdit certains polluants, ils
écrivent : « La philosophie de ce type de limites ressemble
désagréablement à celle des plans quinquennaux soviétiques. » Pour
les auteurs du livre, qui se décrivent comme des « paternalistes
libertariens », la BE est donc une « troisième voie » entre
friedmaniens et keynésiens : entre le laisser-faire total des libéraux et
les lourdes interventions de l’Etat, il y aurait une place « ni de
droite ni de gauche » pour l’aimable et raisonnable « politique
du coup de pouce ».
C’est cette voie d’une parfaite innocuité que M. Obama
aura empruntée dès son premier mandat. Non seulement Thaler a été sollicité
pour conseiller son équipe économique, mais Sunstein a dirigé pendant près de
quatre ans l’Office of Information and Regulatory Affairs, clé de voûte de
l’appareil fédéral de régulation, notamment dans les domaines de la santé, du
logement et de l’environnement. Résultat des courses : selon le Center for
Progressive Reform, sur les centaines de projets qui lui ont été soumis par les
cabinets ministériels, Sunstein en a assoupli les trois quarts dans le sens de
l’intérêt des lobbys industriels (13).
Il n’est pas étonnant que cette philosophie ait plu aux
tories (conservateurs) britanniques, qui ont recruté le même Thaler en 2009 à
la tête d’une… Nudge Unit. Sa mission : « Atteindre des
objectifs progressistes d’une manière qui soit compatible avec la réduction des
dépenses du gouvernement et les charges que représente la régulation pour les
entreprises et la société (14). »
La France non plus n’est pas insensible aux charmes du nudge. Le
CAS a exploré en 2011 comment « plusieurs leviers comportementaux,
comme le poids de la comparaison avec autrui ou l’inertie face au changement », pouvaient
être mobilisés pour« inviter les citoyens à adopter des modes de vie plus
respectueux de l’environnement ». Dans un rapport de 2012 du Conseil
d’analyse économique sur la protection du consommateur, les pourtant très
orthodoxes David Thesmar et Augustin Landier pointent les « biais
pyschocognitifs des ménages » et appellent à systématiser, notamment
pour les produits d’épargne salariale, une « option par défaut bien
choisie », qui « permette au consommateur inattentif d’être
aiguillé vers le bon choix, sans priver le consommateur proactif de sa liberté
de choix ».
Inciter les gens à faire les choix qui vont dans le sens de
l’intérêt général, voilà donc la visée du nudge. La définition de cet
« intérêt général » n’est en revanche jamais formulée. Moins polluer
la planète est sans doute un objectif consensuel. Mais peut-on en dire autant
quand les économistes agencent leurs « coups de pouce » pour conduire
les salariés américains à épargner davantage auprès de leurs fonds de pension ?
Une partie importante des travaux en BE aux Etats-Unis ont en effet été
consacrés à développer, et même à rendre obligatoires, de tels programmes dans
les grandes entreprises. Augmenter l’épargne financiarisée : voilà sans
doute qui correspond à la vision que se fait l’industrie financière de
l’intérêt général… mais beaucoup moins à celle de la rationalité
macroéconomique, qui requiert parfois que les individus n’épargnent pas plus,
mais moins, pour relancer la demande par la consommation. En outre, privilégier
cet objectif évacue le débat sur les différents modèles de retraite possibles,
puisque cela postule que le système par capitalisation est le meilleur (15).
Le nudge n’aime pas la politique, et se complaît
dans l’illusion qu’il s’exerce en dehors d’elle, dans le merveilleux monde du « bon
sens » et de la « réalité des faits ». Ainsi, propose Thaler, « laissons
de côté la question de savoir s’il faut augmenter les impôts », question
horriblement « partisane » qui fâche pour rien, et « employons-nous
déjà à mieux collecter l’impôt » (16).
Le nudge abolit toute interaction démocratique entre le peuple et les
élus. Ses partisans « supposent implicitement qu’essayer de
convaincre l’électorat du bien-fondé des agissements du gouvernement est un
exercice vain, écrit le sociologue de l’université britannique du Kent
Frank Ferudi (17). Au
lieu d’un débat démocratique, ils optent pour des techniques subliminales de
manipulation ».
Les économistes néoclassiques sont certes nocifs lorsqu’ils
prônent la dérégulation, la privatisation et l’austérité salariale. Mais, au
moins, ils ne font qu’émettre une opinion, qui peut être publiquement débattue
et combattue. Leurs homologues comportementalistes, eux, sautent la case « débat
démocratique ». Sûrs de savoir en quoi consiste l’intérêt général, ils
l’imposent par une entreprise de conditionnement qui opère directement au
niveau du comportement de chaque individu. La Nudge Unit britannique peut « changer
la manière de penser des gens », se réjouit ainsi en toute innocence
le vice-premier ministre britannique Nick Clegg (18).
Devons-nous nous réjouir avec lui ?
Notes :
Notes :
(1)
Lire Renaud Lambert, « Les
économistes à gages sur la sellette », Le Monde
diplomatique, mars 2012 ; cf. aussi Charles Ferguson, Inside
Job, film documentaire, 2010, et livre, Oneworld, Oxford, 2012.
(3)
George Akerlof et Robert Shiller, Animal Spirits, Princeton
University Press, 2009.
(4)
Paul Krugman, conférence à la London School of Economics, juin 2009.
(6)
Roland G. Fryer Jr, Steven D. Levitt, John List et Sally Sadoff, « Enhancing the
efficacy of teacher incentives through loss aversion : A field experiment »
(PDF), document de travail, National Bureau of Economic Research, n°18237,
Cambridge, juillet 2012.
(7)
James Montier, The Little Book of Behavioral Investing, John Wiley
and Sons, Hoboken (New Jersey), 2010.
(8)
Russell Fuller, « Behavioral finance and the sources of
Alpha » (PDF), Journal of Pension Plan Investing, vol. 2,
n°3, New York, hiver 1998.
(9) Cf. Les
Economistes atterrés, Changer d’économie !, Les Liens qui
libèrent, Paris, 2012.
(10)
Kent Daniel, David Hirshleifer et Siew Hong Teoh, « Investor
psychology in capital markets : Evidence and policy implications »
(PDF), n°49, Journal of Monetary Economics, université de Rochester
(New York), 2002.
(11)
« Interview :
James Montier on value investing », Investment Postcards
from Cape Town, 11 mars 2010.
(12)
Richard Thaler et Cass Sunstein, Nudge. La méthode douce pour inspirer la
bonne décision, Vuibert, Paris, 2010.
(13)
« Behind closed
doors at the White House : How politics trumps protection of public
health, worker safety, and the environment » (PDF),
Center for Progressive Reform, Washington, DC, novembre 2011.
(14)
Allegra Stratton, « “Nudge”
economist Richard Thaler joins conservative camp », The
Guardian, Londres, 6 octobre 2009.
(15)
Lire François Chesnais, « Demain, les
retraites à la merci des marchés », Le Monde
diplomatique, avril 1997.
(18)
Patrick Wintour, « David
Cameron’s “nudge unit” aims to improve economic behaviour », The
Guardian, 9 septembre 2010.
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