Le Monde.fr | 12.02.2014 à 12h56 |Par Collectif
Collectif
Lors du Conseil européen de juin 2012, la France, par la voix de son
actuel président, a joué un rôle moteur pour le lancement d'une coopération
renforcée avec dix autres membres de l'Union, pour la mise en place d'une taxe
européenne sur les transactions financières (TTF).
Ces sommes doivent selon nous contribuer à protéger l'emploi et les servicespublics, ainsi
qu'à tenir les
engagements français et européens concernant la lutte mondiale contre la
pauvreté, le sida et le
réchauffement climatique.
DES ARGUMENTS INFONDÉS
Mais, depuis quelques mois, le lobby financier a lancé une
offensive contre ce projet de TTF. Pour l'essentiel, le secteur financier
oppose des arguments infondés, pour ne pas avoir à réparer les
dégâts de la crise qu'il a provoquée, ni àverser une
contribution au bien commun.
Cette offensive n'a pour l'instant pas ébranlé la Commission
européenne ni le gouvernement allemand, mais le ministre de l'économie Pierre
Moscovici s'y est montré sensible, déclarant « excessif » le
projet de la Commission. S'appuyant lui aussi sur les arguments du lobby
bancaire, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer,
a quant à lui indiqué que ce projet devait être« entièrement
revu ».
Pourtant, les obligations et surtout l'ensemble des produits
dérivés peuvent êtreutilisés
à des fins de spéculation, et doivent être taxés.
Le 19 février, lors d'un Conseil des ministres franco-allemand à l'Elysée, sera
annoncée la proposition commune de la France et de l'Allemagne.
Nous demandons à François Hollande de
ne pas céder à
la pression du secteur financier et d'annoncer la
mise en place dès 2015 d'une TTF sur toutes les classes d'actifs, pour enrayer la
spéculation et financer les
enjeux de solidarité nationale, européenne et internationale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos réactions nous intéressent…