Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS pour la motion 4
Cher(e)s camarades,
J’ai eu l’honneur de défendre nos idées à Strasbourg à l’occasion du Forum européen « Partage du travail, maintenant ! » qui se déroulait Mardi 19 Novembre. Ce fut l’occasion de poser la première pierre d’un futur rassemblement des forces de gauche autour du partage du travail avec des députés européens, des syndicalistes, des représentants de la société civile. Nous avons conclu unanimement qu’il n’y a pas d’autre solution pour vaincre le chômage de masse que de passer à la semaine de quatre jours. Je me suis largement exprimé sur le sujet.
Nous avons considéré le partage du travail comme un impératif social, économique et écologique. L’avenir de notre modèle de développement dépend de cette nécessité structurelle à répondre au déclin du volume d’heures travaillées depuis un demi-siècle. Sans partage du travail, impossible de renouer avec le plein-emploi. Mais libérer du temps sur le travail, c’est aussi permettre à chacun de se consacrer à son développement personnel, de se responsabiliser écologiquement et de s’investir politiquement. C’est un projet d’émancipation à part entière, une démarche globale porteuse d’un projet de société. La France ne peut pas rester en marge d’une dynamique de rassemblement et notre motion se doit d’être à l’initiative de ce combat politique majeur.
Autre constat partagé : la croissance ne peut être en aucun cas la réponse au chômage de masse. Celle-ci n’a fait que décliner depuis 50 ans et son insoutenabilité reste une impasse. La croissance crée moins d’emplois qu’elle n’en détruit et doit cesser d’être notre boussole idéologique. Un changement de logiciel doit s’opérer rapidement, à commencer dans notre propre parti dont nous connaissons les freins, et c’est bien le sens de notre engagement
Ce forum européen portait l’espoir de briser l’isolement des partisans du partage du temps de travail. Les contacts ont été nombreux et enthousiastes. La député Karima Delli a clôturé les débats avec un fervent soutien à notre engagement. A nous de faire fructifier politiquement cette rencontre afin que la semaine de quatre jours devienne une réalité. Car c’est seulement en réussissant à vaincre le chômage de masse et en renouant avec le progrès social que nous pourrons sauver l’Europe et mettre l’extrême-droite au chômage.
Un grand remerciement à nos camarades Jean-Michel Augé et Denis Kaufmann qui furent co-organisateurs de l’événement.
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