En présence de Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie
Bonjour Philippe,
Je souhaiterai avoir ton avis sur deux points :
Tu nous dis que 60 % des émissions de GSE sont produits par les pays en voie de développement.
Le bilan est incontestable mais n'est-il pas un peu tronqué ?
Car si l'on considère la quantité de GSE produite par les pays industrialisés pour en arriver à leur stade de développement, ils ont contribué beaucoup plus lourdement au réchauffement climatique que ne le font aujourd'hui les pays en développement.
Leur responsabilité étant plus grande ne doivent-ils pas contribuer de façon plus importante d'autant plus qu'ils possèdent les capitaux et sont en mesure de fournir le transfert de technologie nécessaire à un développement durable ?
J'en viens donc à mon second point, celui du financement :
Dans le scénario le plus exigeant en matière de réduction d'émission (-85%) et sans accélération de la tendance à la baisse de l'intensité du C02, il faudrait que le PIB mondial baisse de 3,3% par an, soit une baisse de 77% jusqu'en 2050.
Pour notre pays cela revient à une baisse annuelle de 2% à 3% par an. Les projection les plus optimistes évaluent la croissance à 1,3% en 2014. Notre engagement sincère dans la lutte contre le réchauffement climatique, au final, annulera tout éventuel gain de croissance. Les promesses du gouvernement ne sont elles pas incompatibles avec les enjeux de notre époque pour sortir de la crise écologique ?
Réponse de Philippe Martin :
Je souhaiterai avoir ton avis sur deux points :
Tu nous dis que 60 % des émissions de GSE sont produits par les pays en voie de développement.
Le bilan est incontestable mais n'est-il pas un peu tronqué ?
Car si l'on considère la quantité de GSE produite par les pays industrialisés pour en arriver à leur stade de développement, ils ont contribué beaucoup plus lourdement au réchauffement climatique que ne le font aujourd'hui les pays en développement.
Leur responsabilité étant plus grande ne doivent-ils pas contribuer de façon plus importante d'autant plus qu'ils possèdent les capitaux et sont en mesure de fournir le transfert de technologie nécessaire à un développement durable ?
J'en viens donc à mon second point, celui du financement :
Dans le scénario le plus exigeant en matière de réduction d'émission (-85%) et sans accélération de la tendance à la baisse de l'intensité du C02, il faudrait que le PIB mondial baisse de 3,3% par an, soit une baisse de 77% jusqu'en 2050.
Pour notre pays cela revient à une baisse annuelle de 2% à 3% par an. Les projection les plus optimistes évaluent la croissance à 1,3% en 2014. Notre engagement sincère dans la lutte contre le réchauffement climatique, au final, annulera tout éventuel gain de croissance. Les promesses du gouvernement ne sont elles pas incompatibles avec les enjeux de notre époque pour sortir de la crise écologique ?
Réponse de Philippe Martin :
Guillaume Bachelay vous répondra sur le terrain de la
croissance, il connaît beaucoup mieux le sujet que moi (Guillaume Bachelay n'a pas répondu). Je pense que notre
lutte contre le réchauffement climatique n’est possible qu’avec une croissance
respectueuse de l’environnement. J’ai conscience d’être là au pire moment de
notre histoire en matière d’écologie et que ma tâche n’est pas facile.
Bravo la M4, enfin une motion qui bouge les lignes. Cela ne fait pas de mal aux membres du BN d'entendre des vérités que tout le monde se cache au sein du parti faute de savoir quoi faire face à une réalité qui invalide le logiciel actuel du gouvernement : croissance-compétitivité-emploi est une voie sans issue.
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