"Le défi auquel nous faisons face n'est pas technique
[...], il est politique." C'est
ainsi que le secrétaire exécutif du Programme des Nations unies pour
l'environnement (PNUE), l'Allemand Achim Steiner, a commenté le rapport annuel
de l'ONU sur le réchauffement climatique publié avant la conférence annuelle
sur le climat à Varsovie la
semaine prochaine.
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) seront
de 8 à 12 milliards de tonnes au-dessus des objectifs en 2020, même si les pays
étudiés adhèrent aux accords sur la limitation des émissions, selon ce
document. Les scientifiques estiment que, si le réchauffement était contenu
sous les 2 °C, les pires conséquences du changement climatique pourraient être évitées,
mais, selon ce rapport, cela impliquerait de réduire les
émissions de GES de 14 % d'ici à 2020.
Selon ce rapport annuel 2013, les émissions de GES
atteindront environ 59 milliards de tonnes d'ici à 2020, un milliard de tonnes
de plus que ce qu'estimait l'édition 2012. L'augmentation est due notamment à
de nouvelles données concernant la Chine et
à une actualisation de la modélisation.
"Atteindre l'objectif 2°C est d'année en année moins
réalisable. Les émissions augmentent constamment, alors qu'elles devraient chuter fortement",
a expliqué Oliver Geden, chercheur à la Fondation science et politique (SWP).
Le PNUE estime toutefois qu'il est techniquement encore possible d'atteindre cet
objectif. Le texte note que le secteur agricole, responsable de 11 % des
émissions de GES, n'est presque pas mis à contribution dans les projets de
réduction de ces émissions. Plus de 190 Etats se retrouvent pour continuer leurs
laborieuses négociations qui doivent déboucher en
2015 sur un accord global entrant en vigueur en 2020.
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