Le Parti socialiste a le don… d’agacer le
monde et ce, jusque dans ses rangs ! La preuve.
Le Parti socialiste énerve c’est le moins
qu’on puisse dire. Sa capacité à se revendiquer de la gauche, voire à
s’autoproclamer comme la seule gauche possible suscite de nombreuses réactions
de rejet. Les expressions assassines qui fleurissent sont loin d’être l’apanage
de militants ou d’intellectuels fortement ancrés dans la gauche radicale.
Dernière sortie en date qui traduit bien le sentiment diffus qui existe très
largement au sein de la gauche, le propos de Bruno Gaccio : « Il
faudrait un Parti socialiste mais de gauche ! » Il y a quelques
mois et en écho au slogan « la droite décomplexée » cher à Jean-
François Copé, la formule utilisée par Frédéric Lordon au sujet du PS avait
fait mouche : « la droite complexée ». Le même affirmait
que « le socialisme de collaboration – vrai nom du “socialisme de
l’offre” – aura l’échec en plus de la honte ». Quant à Emmanuel Todd qui
se définit lui-même comme un réformiste raisonnable et a soutenu la candidature
de François Hollande dès le premier tour, il a déclaré récemment dans Fakir : « Les
mecs que je méprise, ce sont les énarques de l’Inspection des Finances, de la
Cour des comptes et du Conseil d’État, qui se croient intelligents, alors que
ce sont en général des super-glands intellectuels. »
Quand on sait que François Hollande sorti
huitième de l’ENA a choisi d’intégrer la Cour des comptes et qu’il aurait pu
rejoindre l’Inspection des finances, le propos est brutal.
« - Comment reconnaît-on un ancien ministre socialiste ? C’est celui qui s’assoit à l’arrière de sa voiture et qui attend qu’elle démarre ! »
L’autodérision a bien des vertus, mais si la
situation devait rester inchangée, il ne resterait que le cynisme et
l’impuissance.
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