Restons positifs, avec un peu d’humour

Par Georges Ben Samoun membre du Conseil national

François Hollande a pris une partie du message de la motion 4 du PS : « plus vite, plus loin » mais il a changé le verbe très important de « Oser » en « Aller » et toute la différence est là.

Aller plus vite, plus loin dans la « social-démocratie », sans remettre en cause l’économie actuelle des marchés et de la finance peu respectueuse des individus et de l’environnement et sans remettre en cause la redistribution des richesses qui permettrait un mieux vivre pour tous, ne peut aboutir qu’à une politique égoïste de droite.

Oser plus loin, plus vite nécessite :

De revoir la redistribution dans les entreprises (en fonction de leur taille et de leur profil) avec des objectifs chiffrés et contraignants (comme les adore le patronat et la commission européenne quand il s’agit de leurs objectifs), pour la création d’emplois (forcément avec le partage du travail), pour le financement des investissements, de la R&D et de la diversification, pour la refonte des salaires, pour la limitation de la rémunération du capital et des hauts revenus, … C’est cela que nous devons trouver dans les contreparties.

De s’attaquer vraiment, au niveau français et européen, à « la finance », comme promis, avec une lutte active contre la fuite fiscale vers les niches et les paradis fiscaux, le dumping fiscal, la fraude fiscale, la rémunération de la spéculation financière, la spéculation des banques, la création de la monnaie pour les investissements des états (il y a là beaucoup de milliards à récupérer), …… C’est là que se trouve le financement des aides aux entreprises et à tous leurs salariés et certainement pas dans une politique d’économies des services publiques qui se sont déjà largement dégradés de jour en jour.

Nous avons toujours dit que nous accompagnerons la politique du gouvernement, mais en la maintenant à gauche, en se donnant le droit de la critique constructive, et en proposant des orientations qui nous paraissent les plus adaptées en fonction de l’analyse de la situation et des possibilités de la France et de l’Europe. C’est cela qu’attend aujourd’hui « le peuple de gauche » et qui, ne le voyant pas venir, se désespère.

Alors proclamons le haut et fort : François tu peux encore le faire, prends ton courage politique à deux mains, et aussi bien pour les contreparties que pour le financement des mesures annoncées, il faut OSER et non pas seulement ALLER plus vite et plus loin, en respectant tes engagements et en respectant tous ceux qui t’ont fait confiance.