Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national
Le gouvernement a choisi de faire du dumping fiscal, autrement dit de baisser le coût du travail. L’objectif affiché étant que nos
entreprises retrouvent de la compétitivité. Une fois de plus, nous misons tout sur
la croissance qui comme le dit notre président « doit-être la plus
vigoureuse possible ». Maintenant, on écoule comment notre production
quand on a choisi une « politique de l’offre » ? Parce que notre
marché intérieur national — comme le marché européen — est miné par le chômage de
masse et la déflation salariale.
Alors bien sûr en échange des exonérations fiscales nous
demandons des « contreparties ». Quel sera l’effet d’un
« observatoire des contreparties quand aucune mesure contraignante
n’est prévue ?
Le plus inquiétant n’est pas là. Partons du principe que les
entreprises soudainement investissent, ce sera pour améliorer leur compétitivité. Améliorer
sa compétitivité, c’est améliorer ses gains de productivité. Investir dans son
équipement, produire plus avec un maximum d’efficacité, autrement dit en
économisant le travail humain.
C’est donc à une érosion du travail à laquelle que nous
allons assister. La croissance s’est accompagnée depuis 60 ans d’une diminution
du volume d’heures travaillées de 10% pour une augmentation de 23% de la
population. C’est ce qui a créé du chômage.
Renouer avec la croissance, c’est poursuivre l’érosion du
volume d’heures travaillées.
Je ne vois donc pas en quoi « la politique de l’offre » ainsi que la compétitivité pourraient nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons ?
Je ne vois donc pas en quoi « la politique de l’offre » ainsi que la compétitivité pourraient nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons ?
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