par Patrick Ardoin, membre du Bureau national
Lors de sa conférence de presse, j trouvé en effet
comme cela a été dit le Président de la République déterminé et combatif et
d’ailleurs bon également sur la forme.
Nous avons aussi apprécié à la motion 4 qu’il ait employé
l’expression « aller plus vite et plus loin ».
Reste cependant l’interrogation sur la direction choisie.
Lorsque François Hollande défend les valeurs de la
République et plus particulièrement la lutte contre la xénophobie et le
racisme, nous en sommes très heureux. Lorsqu’il propose des incitations financières
en faveur du regroupement des collectivités locales - communes, départements et
régions - nous approuvons car le millefeuille administratif doit se réduire.
Par contre nous sommes extrêmement dubitatifs sur la
démarche économique suivie :
- Parce que parler de l’entreprise au sens global n’a pas de
sens. Il faut différencier la politique à mener vers les TPE et les PME qui ont
effectivement des marges historiquement faibles et celle vers les grands
groupes qui rémunèrent de façon insolente le capital, de façon absurde les
hauts dirigeants et qui exploitent les sous-traitants.
- Parce que le transfert des cotisations familiales
patronales sans transfert vers les ménages et avec la seule réduction des
dépenses publiques nous parait un exercice extrêmement délicat sauf à baisser
de nouveau la qualité de nos services publics.
- Parce que nous sommes très dubitatifs sur les contre
parties : Les TPE / PME ne le peuvent pas et les grands groupes ne l’ont jamais
fait jusqu’alors.
Enfin dire qu’il faut revenir à une politique de l’offre,
pourquoi pas, mais quelle offre ? Des biens durables orientés vers la mise en
place d’un nouveau modèle de développement ou la croissance pour la croissance
qui est un mythe destructeur ?
Des assises sur la fiscalité de l’entreprise vont être
tenues. Nous y contribuerons. Nous suggérons dès maintenant de bâtir une
fiscalité différenciée par taille d’entreprise. Il faut avoir une politique
dynamique qui accompagne les TPE /PME, les ETI et qui s’adapte à leurs
différents profils.
Nos interrogations sur la démarche économique suivie
s’appuie également sur l’absence d’annonce pour lutter contre les dérives
systémiques de notre économie financière. Ni la taxe sur les transactions
financières ni la réforme bancaire n’ont été évoquées. Quant à l’union
bancaire, elle reste bien fragile pour le moins. Aucune solution aux problèmes
systémiques n’est abordée.
Rappelons une fois encore que le PIB mondial s’élève à 72
000 milliards d’euros et que les transactions financières correspondent à 10
fois ce montant et que plus de 90% de ces transactions se font dans la seconde.
Il est plus qu’urgent d’agir maintenant au niveau de
l’Europe sauf à continuer d’aller dans le mur c'est-à-dire vers une autre crise
encore plus dure que la précédente. Nous sommes prêts à la motion 4 à
apporter notre force de travail pour contribuer à résoudre ces questions de
fond.
Patrick Ardoin
Moi je ne suis pas seulement dubitative mais complètement consternée par ce retournement de veste, cette désertion ,cette trahison: la trahison, une marque de fabrique de FH??Je voterai Nouvelle Donne
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