dimanche 26 octobre 2014

Et si Manuel Valls finissait par s’exclure de la gauche

PAR HUBERT HUERTAS | 25 OCTOBRE 2014 | 

31 mars 2014 : Manuel Valls est nommé à Matignon. Hollande annonce à la télévision « un gouvernement de combat ». Au bout de cinq mois, cette équipe « soudée » éclate avec les départs de Montebourg, Hamon et Filippetti. Deux mois de plus, le mouvement s’accélère : la majorité se morcelle à propos du budget, le PS se divise et le premier ministre envisage d'en changer le nom. Plus qu'une crise, c'est une fracture politique.

mardi 21 octobre 2014

Une révolution décroissante


Par Marc Petel Secrétaire fédéral à l'Europe (91) pour la motion 4 - professeur d'économie en Prépa sciences Po et chargé d'enseignement à l'université d'Evry












1) Liminaires : Qu’est-ce qu’une révolution ?

Il existe différentes définitions de la notion de révolution, certaines sont très larges et ont le mérite de la clarté, d’autres mettent en avant des critères plus précis et sont donc plus propices à l’analyse du phénomène. Nous avons choisi de n’en étudier que trois, de la plus globale à la plus détaillée.

lundi 20 octobre 2014

"Préconiser la baisse du coût du travail pour les uns ou la relance de la demande pour les autres sont des solutions du passé". Delphine Batho









Entretien réalisé par Cédric Clérin - Jeudi, 16 Octobre, 2014

Delphine Batho : "Il ne peut y avoir de transition énergétique sans renationaliser EDF

Limogée sans ménagement en 2013 pour avoir critiqué le budget de son ministère, Delphine Batho, ancienne ministre de l’Écologie et de l’Énergie, publie « Insoumise » (1), ouvrage dans lequel elle tente d’analyser la situation du pays et de la gauche. Pour elle, entre transition énergétique et le marché, il faut choisir.

dimanche 19 octobre 2014

Victor Hugo « discours sur la misère » à l’Assemblée Nationale le 9 juillet 1849

«Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas le fait, le devoir n’est pas rempli.

Pour que vive la gauche



CherEs amiEs, cherEs camarades,

L'Université d'été de La Rochelle a vu se former le collectif unitaire " Vive La Gauche " lors d'un meeting auquel nous avons participé réunissant plusieurs centaines de personnes.

Ce collectif a vocation à rassembler toute la gauche et se décline maintenant dans les régions et départements avec d'ores et déjà plusieurs réunions organisées ici et là.
Parce que le sens de la motion a toujours été d'encourager le gouvernement à aller plus loin, plus vite, nous pensons aujourd'hui qu'il est important que celui-ci ne persiste pas dans l'erreur. Parce que nous souhaitons ne pas avoir un parti godillot et donner plus de pouvoirs aux parlementaires, la motion OPLPV doit soutenir ce collectif critique envers l'action du gouvernement. Nous devons en être les moteurs et mettre en avant nos propositions qui montrent qu'il n'y a pas de fatalité, que des alternatives de gauche crédibles sont possibles et nécessaires.

C'est pourquoi nous invitons chacun à être présent aux réunions organisées près de chez lui, à y participer, à les organiser et favoriser ce rassemblement.


samedi 18 octobre 2014

Réunion débat à Reims pour la réussite de la gauche


Les électeurs de gauche n'ont pas voté pour l'austérité budgétaire, une "politique de l'offre" et la "baisse du coût du travail" mais pour la mise en œuvre d'un nouveau mode de développement écologique et durable qui puisse faire renouer avec le plein emploi et reculer les inégalités. Il n' y a aucune fatalité à la prétendue "mort de la gauche" si nous menons une politique économique et sociale de gauche responsable et courageuse !



Afin d'aller plus avant une réunion débat est organiée en partenariat avec
MAINTENANT LA GAUCHE, UN MONDE D’AVANCE,
OSER PLUS LOIN, PLUS VITE et le CLUB DES SOCIALISTES AFFLIGÉS.


Frédéric Lutaud - Pouria Amirshahi - Gérard Filoche - Liem hoang Ngnoc 

Membres du Bureau national du Parti socialiste


OSER PLUS LOIN, PLUS VITE - UN MONDE D'AVANCE
MAINTENANT LA GAUCHE - LES SOCIALISTES AFFLIGÉS


Jeudi 23 octobre, 19h30
Reims, Salle municipale ROSSINI
4 Rue Gioacchino Rossini (En face Intermarché Wilson)

Contact pour tout renseignement
Gérard BERTHIOT Mandataire Marne
06 07 79 82 98




mercredi 15 octobre 2014

Intervention au Bureau national du 14 Octobre 2014

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national pour la motion 4

L’Europe aujourd’hui c’est 26 millions de chômeurs, dont 5 millions en France — officiellement ! —. Car en fait, c’est 10 millions de personnes qui sont à la recherche d’un emploi si l’on prend en compte les emplois subits, les emplois précaires, les RSA, les découragés… bref, je ne vous apprends rien. Maintenant, si l’on rapporte cela à l’échelle de l’Europe on prend la mesure de l’étendue du désastre économique et social. Ce sont des millions de personnes exclus du monde du travail ou dans la précarité, sans pouvoir d’achat. Cela représente un déficit de demande intérieure considérable pour le marché européen. Nos entreprises n’arrivent plus à écouler leur production. Par conséquent les prix baissent et la déflation frappe à nos portes. C’est ce qu’on appelle une crise de surproduction. Et la seule chose que nous propose le gouvernement, c’est une « politique de l’offre ». Autrement dit financer la « compétitivité » de nos entreprises avec le budget de l’État (et la baisse du coût du travail) au moment même où les carnets de commande sont en berne, au moment même où la demande fait défaut. Je ne m’étendrais pas sur l’inanité d’une telle politique.

Maintenant, on nous parle d’un plan d’investissement européen de 300 Mds€ sur trois ans. Comme le dit Pervenche Berès (dans la salle), c’est toujours bon à prendre. Mais je rappellerais que nous avons mis 1000 Mds€ pour sauver les banques et nous mettons 300 Mds€ pour sauver l’Europe. Monsieur Juncker s’est donc engagé à nous accorder l’aumône pour obtenir la confiance du Parlement européen. J’ose espérer que nous ne trouverons pas de socialistes pour s’en satisfaire.

mardi 14 octobre 2014

Et la monnaie dans tout ça ?

Par Fabien Hassan Date de publication : 10 October 2014

"si la finance est hors de contrôle, c’est parce que la monnaie est hors de contrôle. Plus précisément, l’Etat a perdu le contrôle de la création monétaire, désormais déléguée au « marché », c'est-à-dire aux banques."

Le 15 septembre 2008, il y a six ans, Lehman Brothers s’est effondrée. Depuis, malgré un tsunami de réformes, le système financier n’a pas été transformé. Pour changer la finance, peut-être faut-il modifier notre compréhension fondamentale du système financier. Ce retour aux fondamentaux a conduit les réformateurs ainsi que les banquiers centraux à se focaliser sur la monnaie elle-même. De façon intéressante, ces nouvelles pensées s’accompagnent de nouvelles méthodes de production et de diffusion de la connaissance, et de nouveaux moyens pour faire entrer ces idées dans l’agenda politique. Ce mois-ci, ce blog vous présente les acteurs les plus dynamiques, entreprenants et rafraichissants du paysage progressiste en finance et leur dernier grand succès : une reconnaissance importante de leurs idées par la Banque d’Angleterre.



Un tiers des emplois pourraient être confiés à des robots ou logiciels d’ici 2025

Le patron de la division recherche de Gartner dresse le portrait d’un monde où les machines intelligentes exécuteront les tâches, transformant en profondeur l’activité économique et le marché de l’emploi.

Pierre Fontaine 09/10/14

Deep Blue est vieux et fatigué, trop spécialisé, condamné à l’échec, en quelque sorte. Aujourd’hui, l’humain a créé des intelligences artificielles capables d’apprendre par elles-mêmes. Pour l’instant, il s’agit de découvrir et de reconnaître un chat, ou de réussir à jouer, bien mieux qu’un humain, à un vieux titre arcade. Mais d’ici moins de dix ans, ce n’est pas à nos high scores que ces IA, logiciels et autres robots pourraient s’attaquer, mais plutôt à nos emplois.

« La notion de développement durable nous a endormis » Laurence Tubiana

INTERVIEW
Pour Laurence Tubiana, la remise en cause du modèle dominant peut naître hors du système politique, technologies à l’appui.

Pour Laurence Tubiana, professeure à Sciences-Po et fondatrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la rencontre entre innovations sociales et technologiques peut créer les conditions d’un développement - vraiment - durable.

mercredi 8 octobre 2014

La compétitivité est une idée morte

Par Thomas Coutrot, le 30 septembre

La quête de la compétitivité n’est pas seulement erronée, elle est dangereuse, parce qu’elle masque les vrais défis et les vrais enjeux de l’avenir de nos économies et de nos sociétés. Telle est la thèse que soutient Thomas Coutrot, cofondateur des Économistes atterrés et porte-parole d’Attac.

samedi 4 octobre 2014

Joseph Stiglitz : «Matteo Renzi et François Hollande ont encore les mains liées face à Berlin»

ENTRETIEN | PIERRE DE GASQUET  | LE 24/09 À 18:50 |

Etes-vous surpris par l’ampleur de la stagnation en Europe et la récession en Italie ?

Non. Je ne suis pas du tout surpris par cette «triple dip» recession (double rechute) qui s’installe dans une partie de l’Europe. C’est le résultat logique de politiques inadaptées et de structures défaillantes de la zone euro. C’était prévisible car les projections de la BCE et du FMI étaient excessivement optimistes. On oublie d’ailleurs qu’elle a commencé avant la crise ukrainienne. Et les problèmes avec la Russie risquent encore de l’exacerber.

vendredi 3 octobre 2014

"Il y a trop d’intérêts convergents contre la transition énergétique"

Entretien avec Benoît Hartmann
Propos recueillis par Pierric Marissal
Mardi, 30 Septembre, 2014

Le projet de loi sur la transition énergétique est présenté ce mercredi à l’Assemblée nationale. Un texte vidé de beaucoup de mesures, ce que Benoît Hartmann, porte parole de France Nature Environnement, explique par l’influence des lobbies.

Comment jugez-vous ce projet de loi sur la transition énergétique?

Aspects politiques du plein emploi


par Michal Kalecki

Bien que la motion 4 ne partage pas entièrement le diagnostic de Kalecki quand il considère que « la demande effective pour les biens et services peut être augmentée au point où le plein emploi est atteint » (nous avons toujours défendu l’ajustement  du travail sur la demande, autrement dit le partage du travail pour atteindre le plein-emploi), cet article reste d’une grande clairvoyant, rétrospectivement. Il est traduit depuis cette version anglophone. Michal Kalecki (22 juin 1899 – 18 avril 1970) était un économiste polonais. Cet essai a d’abord été publié dans le Political Quarterly en 1943 ; il est reproduit ici pour un objectif éducatif non-lucratif. Une plus courte version de cet essai1 fut publiée dans La Dernière Phase de la Transformation du Capitalisme (Monthly Review Press, 1972).


I

1. Une solide majorité des économistes est maintenant d’avis que, même dans un système capitaliste, le plein emploi peut être assuré par un programme de dépenses gouvernementales, étant supposé qu’il existe un plan opérationnel pour employer toute la force de travail existante, et étant supposé un approvisionnement suffisant des matières premières étrangères nécessaires en échange d’exportations.

jeudi 2 octobre 2014

Pour bien comprendre le monde d'aujourd'hui

Par JC Werrebrouck / 1 octobre 2014

Résumé                
Le présent texte propose un principe d'explication du monde. A partir de postulats simples, il permet de comprendre et de resituer les grands évènements qui semblent mobiliser l'actualité : l'économie comme puissance hégémonique, la décomposition/recomposition des Etats dans la mondialisation, la crise du politique, l'étiolement de la démocratie représentative au profit d'une oligarchie politico-financière, l'individualisme radical, l'effacement progressif des droits sociaux dans les anciens pays développés, etc.
Autant de faits constatés à la "surface des choses", mais faits qu'il convient de relier dans un système global d'explications. Comme tout modèle, il  doit être confronté à la réalité. Aux lecteurs de s'y livrer.
                         
Le monde dit post-moderne semble s'annoncer sous l'étendard du marché généralisé et de la démocratie représentative. Pour l'essentiel, il comprend 3 catégories d’acteurs : le groupe des entrepreneurs politiques, celui des entrepreneurs économiques et celui des citoyens/ salariés/ consommateurs/ épargnants ( « CSCE »).

La dette ou comment s'en débarrasser

A travers le monde, nombreux sont les cas d'explosion de la dette publique. Comment en sortir ?

Par François Leclerc @fdleclerc

Une surprenante découverte vient d'être effectuée au Japon : « il n'y a pas de plancher au rendement de la dette ! », se sont effarés les analystes, après avoir enregistré que la Banque du Japon venait d'acheter des titres au rendement négatif, acceptant en conséquence de perdre de l'argent... Car c'est à ce prix que la banque centrale poursuit sa politique de création monétaire destinée à sortir vaille que vaille le pays de la déflation.


La marche pour le climat

Il y a quelques mois, la communauté Avaaz a décidé de relever un défi qui paraissait alors complètement fou : organiser la plus grande mobilisation pour le climat de l'histoire. Dimanche 21 septembre, nous avons dépassé nos estimations les plus audacieuses, avec une marche pour le climat "6 fois" plus importante que toutes les autres manifestations précédentes!!! Sur cette photo, vous pouvez voir à quoi ressemblait New York : 




mercredi 24 septembre 2014

L’ultime logique de l’accroissement de la productivité

PAR FRANÇOIS LECLERC | 29 JUILLET 2014 |

La liste des pays qui connaissent un vieillissement de leur population s’allonge, conséquence d’une vie plus durable et d’une baisse de la natalité. C’est notamment le cas en Chine, résultat dans ce cas de la politique de l’enfant unique. Lorsque cette question est abordée, c’est pour souligner le mauvais rapport entre population active et inactive qui en résulte – pesant sur les systèmes de retraite par répartition – ainsi que l’augmentation des coûts médicaux afférents qui contribue à déséquilibrer les finances des systèmes de santé. Il est oublié que c’était éminemment prévisible et aurait dû faire l’objet de provisions. En France, un fonds de réserve pour les retraites a bien été institué en 2001 par le gouvernement Jospin, mais il a été siphonné sous Sarkozy avant l’heure prévue de 2020, en raison de la crise financière.

dimanche 21 septembre 2014

« La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social »

PAR AGNÈS ROUSSEAUX 6 SEPTEMBRE 2012

Emprunt, crédit, créanciers, débiteurs, déficits, remboursement, taux d’endettement, « pacte budgétaire »… La dette est partout, elle a envahi nos vies. Or la dette n’est pas seulement économique, elle est avant tout une construction politique. Elle n’est pas une conséquence malheureuse de la crise : elle est au cœur du projet néolibéral et permet de renforcer le contrôle des individus et des sociétés. « Le remboursement de la dette, c’est une appropriation du temps. Et le temps, c’est la vie », nous explique le sociologue et philosophe Maurizio Lazzarato (auteur de La Fabrique de l’homme endetté). Entretien.

Vous dites que l’Homo debitor est la nouvelle figure de l’Homo economicus. Quelles sont les caractéristiques de ce « nouvel homme » ?

Maurizio Lazzarato : De nombreux services sociaux, comme la formation ou la santé, ont été transformés en assurance individuelle ou en crédit. Le mode de développement néolibéral est fondé sur le crédit et l’endettement. Cette situation s’est aggravée avec la crise des subprimes de 2007. Un exemple ? La formation aux États-Unis : la Réserve fédérale (Banque centrale) a récemment évalué que le montant total de prêts aux étudiants était de 1 000 milliards de dollars [1] ! C’est un chiffre astronomique. Pour avoir accès aux services, à la formation, vous devez tout payer par vous-même. Vous devenez débiteur. Entrepreneur de votre vie, de votre « capital humain ».

Jeremy Rifkin : “Ce qui a permis le succès inouï du capitalisme va se retourner contre lui”

ENTRETIEN | Pour l’économiste américain Jeremy Rifkin, l’heure de la troisième révolution industrielle a sonné. La société va devoir s’adapter.

Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard - 18/09/2014

Il y a vingt-cinq ans, c'était la star du ring, le « boss », vainqueur du communisme par K-O ! Aujourd'hui, le capitalisme est un champion usé par la crise, miné par les contradictions et politiquement à bout de souffle. Pour l'économiste américain Jeremy Rifkin, nous assistons, tout simplement, à son éclipse. Dans un livre passionnant – La Nouvelle Société du coût marginal zéro – en librairie le 24 septembre 2014, il raconte le basculement, inévitable, que nous avons déjà commencé à opérer vers un nouveau système de production et de consommation : les « communaux collaboratifs ». Cette troisième voie (au-delà du sempiternel binôme « capitalisme ou socialisme ») est une forme d'organisation sociale fondée sur l'intérêt de la communauté plutôt que sur la seule satisfaction des désirs individuels, et rendue possible par la troisième révolution industrielle, dans laquelle Internet nous a fait entrer. Un nouveau monde émerge, dynamisé par les réseaux sociaux, l'innovation et la culture du partage. Utopie, encore ? Pour Jeremy Rifkin, c'est déjà une réalité. Entretien.