"La faible croissance que nous prévoyons dans la zone euro sera insuffisante pour effacer les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage."
Six ans après le début de la crise financière et
économique, les chiffres positifs publiés depuis le début de l’année et
l’accélération attendue de la croissance mondiale en 2014 pourraient enfin
laisser espérer la fin du marasme. Pour les pays développés dans leur ensemble,
la croissance s’accélèrerait en 2014, à 1,7 % après 0,9 % en 2013. Certes, les
craintes d’éclatement de la zone euro se sont dissipées et la crise des dettes
souveraines semble derrière nous. Mais l’activité reste dégradée, les dettes
privées et publiques ne se sont pas réduites et le chômage de masse perdure. La
faible croissance que nous prévoyons dans la zone euro (1,1%
en 2014, après un recul du PIB de
0,3% en 2013) sera
insuffisante pour effacer
les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage (11,9%
fin 2014 pour la zone euro).
Il nous apparaît clairement que la stratégie de
désendettement des économies est la clef pour la sortie de crise. Cela
nécessite de combiner retour de l’activité, maintien durable des taux d’intérêt
souverains à un niveau bas et consolidation budgétaire à un rythme crédible.
Sans cela, le risque d’un nouvel effondrement de la zone euro est réel. Or les
pays européens vont continuer sur le chemin de la rigueur, même si la
restriction budgétaire devrait un peu s’atténuer en 2014. Ceci va encore
amplifier les divergences entre les quelques pays où la crise a laissé peu de
traces (Allemagne principalement) et ceux durablement affaiblis économiquement,
financièrement et socialement et où les pressions déflationnistes s’accentuent.
La France se situe dans une position intermédiaire
au sein de la zone euro, avec une croissance du PIB de 0,2% en
2013 et 1,3%
en 2014. Pourtant,
après plusieurs années
de crise, le
potentiel de rebond de l’économie française est important : il
aurait dû conduire à une croissance spontanée moyenne de près de 2,6 %
l’an au cours des années 2013 et 2014.
Mais celle-ci est principalement freinée par la
mise en place de plans d’économies budgétaires en France et dans l’ensemble des
pays européens. Pour la seule année 2013, cette stratégie budgétaire aura
amputé de 2,4 points de PIB l’activité en France. L’allègement des exigences de
la Commission européenne offre certes un ballon d’oxygène au gouvernement pour
atténuer l’austérité en 2014 mais la croissance serait trop faible pour
améliorer la situation sur le marché du travail. Le taux de chômage augmenterait
régulièrement pour s’établir à 11,4 % pour la France entière fin 2014.
L’intégralité de l’analyse de l’OFCE est consultable sur le site de l’OFCE : http://www.ofce.sciences‐po.fr/indic&prev/previsions.htm
Trois posts, sur le blog de l’OFCE, résument et
commentent ces perspectives 2013‐2014 :
http://www.ofce.sciences‐po.fr/blog/?lang=fr
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prévision, T/+33(0)144 18 54 57,
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