lundi 28 octobre 2013

Perspectives économiques 2013-2014 OFCE


"La faible croissance que nous prévoyons dans la zone  euro sera  insuffisante  pour  effacer  les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage."

Six ans après le début de la crise financière et économique, les chiffres positifs publiés depuis le début de l’année et l’accélération attendue de la croissance mondiale en 2014 pourraient enfin laisser espérer la fin du marasme. Pour les pays développés dans leur ensemble, la croissance s’accélèrerait en 2014, à 1,7 % après 0,9 % en 2013. Certes, les craintes d’éclatement de la zone euro se sont dissipées et la crise des dettes souveraines semble derrière nous. Mais l’activité reste dégradée, les dettes privées et publiques ne se sont pas réduites et le chômage de masse perdure. La faible croissance que nous prévoyons dans la zone  euro (1,1%  en  2014,  après un recul du  PIB de  0,3%  en  2013) sera  insuffisante  pour  effacer  les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage (11,9% fin 2014 pour la zone euro).


Il nous apparaît clairement que la stratégie de désendettement des économies est la clef pour la sortie de crise. Cela nécessite de combiner retour de l’activité, maintien durable des taux d’intérêt souverains à un niveau bas et consolidation budgétaire à un rythme crédible. Sans cela, le risque d’un nouvel effondrement de la zone euro est réel. Or les pays européens vont continuer sur le chemin de la rigueur, même si la restriction budgétaire devrait un peu s’atténuer en 2014. Ceci va encore amplifier les divergences entre les quelques pays où la crise a laissé peu de traces (Allemagne principalement) et ceux durablement affaiblis économiquement, financièrement et socialement et où les pressions déflationnistes s’accentuent.

La France se situe dans une position intermédiaire au sein de la zone euro, avec une croissance du PIB de 0,2%  en  2013  et  1,3%  en  2014.  Pourtant,  après  plusieurs  années  de  crise,  le  potentiel  de rebond  de l’économie française est important : il aurait dû conduire à une croissance spontanée moyenne de près de 2,6 % l’an  au cours des années 2013 et 2014.

Mais celle-ci est principalement freinée par la mise en place de plans d’économies budgétaires en France et dans l’ensemble des pays européens. Pour la seule année 2013, cette stratégie budgétaire aura amputé de 2,4 points de PIB l’activité en France. L’allègement des exigences de la Commission européenne offre certes un ballon d’oxygène au gouvernement pour atténuer l’austérité en 2014 mais la croissance serait trop faible pour améliorer la situation sur le marché du travail. Le taux de chômage augmenterait régulièrement pour s’établir à 11,4 % pour la France entière fin 2014.






































L’intégralité de l’analyse de l’OFCE est consultable sur le site de l’OFCE : http://www.ofce.sciencespo.fr/indic&prev/previsions.htm

Trois posts, sur le blog de l’OFCE, résument et commentent ces perspectives 20132014 : 
http://www.ofce.sciencespo.fr/blog/?lang=fr

Contacts scientifiques :

Xavier Timbeau, directeur du département Analyse et prévision, T/+33(0)144 18 54 57,
xavier.timbeau@ofce.sciences-po.fr

Eric Heyer, directeur adjoint du département Analyse et prévision, T/+33(0)144 18 54 40,  
eric.heyer@ofce.sciencespo.fr

Christophe Blot, directeuradjoint du département Analyse et prévision, T/+33(0)144 18 54 21,  
christophe.blot@ofce.sciencespo.fr

Contact Presse :

Sylvie Le Golvan, Responsable de la communication,
T/+33(0)144 18 54 07, P/+33 (0)6 22 48 28 52
sylvie.legolvan@ofce.sciences-po.fr

Nom du document: OFCE Communiqué de Presse 23 octobre vf
Répertoire : C:\Users\Legolvan\Documents

Modèle : C:\Users\Legolvan\AppData\Roaming\Microsoft\Templates\Normal.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos réactions nous intéressent…