mercredi 2 octobre 2013

Intervention au bureau national du 1er octobre 2013

Par Patrick Ardoin, membre du Bureau national du PS pour la motion4

À l’adresse de Bernard Cazenave, ministre du budget.

Cher Camarade,

Dans votre présentation budgétaire, vous n’avez pas évoqué les contribuables qui seraient cette année redevables de l’impôt direct sur le revenu. Des informations parlent de plus de 1 000 000 de personnes physiques. Qu’en est-il exactement ? Nous savons que cette imposition à l’IRPP déclenche en plus l’obligation de payer d’autres taxes comme la taxe d’habitation et la redevance. Sur le terrain, vous pensez bien que les militantEs et les citoyenNEs nous interpellent fortement sur ce point essentiel d’autant que la discussion sur la « pause fiscale » s’entrechoque avec cette réalité. Combien de personnes sont-elles donc concernées et que comptez-vous faire ?


Nous voudrions également vous interroger sur deux autres sujets :

1 – La taxe sur les transactions financières :
Cette taxe nous semble une clef fondamentale pour lutter contre la financiarisation de l’économie et rapprocher les flux financiers de l’économie réelle. Sans elle, rien n’évoluera. Or, nous entendons dire que la France aurait sur le plan européen une attitude réservée, voire en retrait de nos intentions initiales, sur cette taxe. Comme il s’agit de rumeurs, plutôt que de nous y fier, nous préférons vous poser la question directement à vous. La France serait favorable à la baisse du taux de la TTF – de 0,1 % à 0,01 % dit-on, ainsi qu’à la non prise en compte du « repos », élément certes un peu technique mais très important pour entreprendre la lutte contre les opérations à très court terme. Qu’en est-il ? Si cela est vrai, cela serait désolant. On retrouverait le peu d’ambition de la récente réforme bancaire.

2- Le statut de la Poste :
La désignation imminente du nouveau président de la Poste nous permet de nous interroger sur la gouvernance de cette société et plus généralement sur la conception que nous avons à gauche de la notion de service public. Vous vous rappelez qu’en 2009, toute la gauche s’était mobilisée dans le cadre d’une « votation citoyenne » pour dénoncer la politique de la droite qui conduisait à la destruction à terme de ce service public.
A ce jour, la gauche n’a pas changé cette donne. Que comptez-vous faire ? La Poste est, vous en conviendrez, un enjeu d’équité sociale et territoriale. Il faut restaurer sa prééminence. Cher camarade, quelle est votre position ?

D’avance merci pour vos réponses.

Patrick Ardoin

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