Par Patrick Ardoin, membre du Bureau national du PS pour la motion4
Cher Camarade,
Dans votre présentation budgétaire, vous
n’avez pas évoqué les contribuables qui seraient cette année redevables de
l’impôt direct sur le revenu. Des informations parlent de plus de
1 000 000 de personnes physiques. Qu’en est-il exactement ? Nous
savons que cette imposition à l’IRPP déclenche en plus l’obligation de payer d’autres
taxes comme la taxe d’habitation et la redevance. Sur le terrain, vous pensez
bien que les militantEs et les citoyenNEs nous interpellent fortement sur ce
point essentiel d’autant que la discussion sur la « pause fiscale »
s’entrechoque avec cette réalité. Combien de personnes sont-elles donc
concernées et que comptez-vous faire ?
Nous voudrions également vous interroger
sur deux autres sujets :
1 –
La taxe sur les transactions financières :
Cette taxe nous semble une clef
fondamentale pour lutter contre la financiarisation de l’économie et rapprocher
les flux financiers de l’économie réelle. Sans elle, rien n’évoluera. Or, nous
entendons dire que la France aurait sur le plan européen une attitude réservée,
voire en retrait de nos intentions initiales, sur cette taxe. Comme il s’agit
de rumeurs, plutôt que de nous y fier, nous préférons vous poser la question
directement à vous. La France serait favorable à la baisse du taux de la TTF –
de 0,1 % à 0,01 % dit-on, ainsi qu’à la non prise en compte du
« repos », élément certes un peu technique mais très important pour
entreprendre la lutte contre les opérations à très court terme. Qu’en
est-il ? Si cela est vrai, cela serait désolant. On retrouverait le peu
d’ambition de la récente réforme bancaire.
2-
Le statut de la Poste :
La désignation imminente du nouveau président
de la Poste nous permet de nous interroger sur la gouvernance de cette société
et plus généralement sur la conception que nous avons à gauche de la notion de
service public. Vous vous rappelez qu’en 2009, toute la gauche s’était
mobilisée dans le cadre d’une « votation
citoyenne » pour dénoncer la politique de la droite qui conduisait à
la destruction à terme de ce service public.
A ce jour, la gauche n’a pas changé cette
donne. Que comptez-vous faire ? La Poste est, vous en conviendrez, un
enjeu d’équité sociale et territoriale. Il faut restaurer sa prééminence. Cher
camarade, quelle est votre position ?
D’avance merci pour vos réponses.
Patrick Ardoin
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