Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la
crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de
près d'un quart en un an, rapporte
l'hebdomadaire Challenges paru jeudi 11 juillet.
Leur richesse cumulée s'établit désormais à 330 milliards
d'euros et n'a jamais été aussi élevée depuis 1996, année où Challenges a
lancé le classement des "500". Elle a quadruplé en une décennie et
représente 16 % du produit intérieur brut du pays. Elle compte aussi pour
10 % du patrimoine financier des Français, "soit un dixième de
la richesse entre les mains d'un cent-millième de la population", affirme Challenges.
Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, soit 10 de plus
que l'année dernière, précise l'hebdomadaire. Le plus petit des 445
millionnaires affiche, pour sa part, quelque 64 millions d'euros de patrimoine.
Et la tendance ne semble pas faiblir.
Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de
30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40 % du total).
Une embellie qui permet même aux riches français de s'inscrire dans
le nouveau palmarès des 100 premières fortunes européennes, publié par le magazine suisse Bilan.
ARNAULT, BETTENCOURT, MULLIEZ…
En tête de liste, Bernard
Arnault, PDG de LVMH,
affiche une fortune de 24,3 milliards d'euros, en hausse de 3,1 milliards. Il
est suivi de l'héritière de L'Oréal,Liliane
Bettencourt, avec une fortune de 23,2 milliards, qui a fait un bond
de 7,9 milliards. Gérard Mulliez, du groupe de distribution Auchan, arrive non
loin derrière, avec 19 milliards (+ 1 milliard), suivi de Bertrand
Puech (Hermès), dont la richesse s'est maintenue à 17,4
milliards.
Les suivants sont Serge Dassault,
du groupe industriel Marcel
Dassault(12,8 milliards d'euros), François
Pinault (Kering,
11 milliards), Vincent
Bolloré(Bolloré, 8 milliards), le "roi de la bière et du
vin", Pierre Castel (7 milliards),
qui fait cette année son entrée dans le top 10, Alain
Wertheimer de Chanel (7 milliards) est lui aussi un
nouveau membre du club des dix.
Enfin, le dernier du top 10 est le fondateur de l'opérateur Free, Xavier Niel (actionnaire à titre individuel
du groupe Le Monde) entré dans le classement des 500 plus grandes fortunes
de France en 2003 avec 80 millions d'euros et qui pèse actuellement plus
de 70 fois plus (5,9 milliards).
QUELQUES BAISSES
L'année n'a cependant pas été aussi profitable à tous les
riches de France. C'est le cas de Jacques
Servier, qui a pâti des suites de l'affaire du Mediator, qui ont réduit
de 15 % la valorisation du groupe pharmaceutique. Le financier Romain Zaleski,
actionnaire d'Eramet et
étranglé par ses dettes, a subi une baisse de 40 % de sa fortune et doit vendre peu
à peu ses autres
participations.
Le secteur automobile est
également particulièrement touché. La famille Peugeot,
ancien membre du top 10, a ainsi vu sa fortune baisser en
deux ans de 70 %.
LES FRANÇAIS BIEN PLACÉS EN EUROPE
Selon le classement des 100 familles les plus riches d'Europe, publié mercredi par le magazine
suisse Bilan, c'est l'Espagnol
Amancio Ortega Gaona,
un autodidacte de 77 ans qui a créé le groupe textile Zara, qui est la première
fortune d'Europe, avec un patrimoine de 40,9 milliards d'euros. Un quart de ces
cent familles très riches vivent en Suisse.
En deuxième position figure le Suédois
Ingwar Kamprad (Ikea), suivi par Bernard Arnault (LVMH) et
Liliane Bettencourt (L'Oréal). Les Français sont bien représentés dans le
classement avec quatre fortunes dans les dix premiers (familles Arnault,
Bettencourt, Mulliez et Hermès). Au total, ce classement compte douze familles
françaises.
"VIEILLE ÉCONOMIE"
Au total, 26 des familles les plus riches d'Europe vivent en
Suisse dont trois sont françaises (Castel (vin, bière), Wertheimer (Channel),
Louis-Dreyfus (matières
premières)). Les Français ont fait fortune dans le domaine du luxe, comme les Italiens, alors que les
Allemands sont plus actifs dans les biens de grandeconsommation.
Enfin, ce classement montre qu'en Europe les "grandes
fortunes actuelles sont issues, à quelques exceptions près, de la 'vieille
économie'", relève le journal, qui ajoute que "les secteurs des
nouvelles technologies de
l'information sont quasiment absents de ce palmarès".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos réactions nous intéressent…