jeudi 31 octobre 2013

Les dessous de la contestation fiscale

Par Denis Clerc, né en 1942 (l’année où il y eut le moins de naissances déclarées en France depuis la fondation de l’Etat-civil), il est économiste.

Il n’est désormais question dans la presse que de « ras l’bol fiscal », de « matraquage fiscal », voire d’« assommoir fiscal ». Le quotidien Les Echosdont je suis un fidèle lecteur, car c’est le journal de référence en économie et qu’il est remarquablement informé, n’y échappe pas. Voici quelques titres de « Une » : le 14 octobre, « Impôts : le cri d’alarme des banques », et en sous-titre « Leur taux d’imposition bat des records ». Le 9 octobre : « Le ras-le-bol fiscal mobilise 2 000 patrons à Lyon », le 8 octobre : « L’impôt sur les sociétés porté à un niveau record ». Le 10 octobre, Eric Le Boucher, éditorialiste, affirme que « l’impératif budgétaire écrase tout, jusqu’au bon sens ». Le 17 octobre, Xavier Fontanet, chroniqueur (et professeur à HEC) parle de « l’effarante  montée des impôts » qui « assomment les assujettis », reprenant ainsi un thème qu’il avait déjà développé les 3 et 10 octobre où il proposait d’aligner la dépense publique française (56 % du PIB) sur la moyenne OCDE (45 %). Edouard Tétreau, autre chroniqueur régulier, dénonce le 9 octobre les « faux emplois subventionnés à profusion et de moins en moins qualifiés, financés par des taxes sans fin ». Mais le champion toute catégorie, véritable sniper tirant sur tout impôt qui bouge, c’est Jean-Francis Pécresse, dont tous les éditoriaux depuis un mois et demi portent sur ce thème. Ainsi, le 9 octobre, il écrit : « quand 2 % des ménages acquittent à eux seuls 40 % du produit de l’impôt sur le revenu – eux qui ne perçoivent que 13 % des revenus -, la moindre hausse de la pression fiscale a des effets d’éviction passifs. »

mardi 29 octobre 2013

Interventions au Bureau national du 29 octobre 2013

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS pour la motion4

En présence de Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.

Cher Stéphane,

Je voudrais revenir sur une remarque que tu as faite dans ton intervention.

Tu nous as dit que la production animale en Bretagne émet des fleuves de polluants qui sont source de dégâts écologiques considérables, algues vertes, pollution des nappes phréatiques, etc…  En cela, la Bretagne est symptomatique des dégâts que peut provoquer notre modèle agroalimentaire. Tu déclares que la seule réponse des écologistes concernant la surconcentration animale serait de moins produire.
Ce n’est pourtant pas ce que j’ai compris. Ce que déplorent les écologistes c’est le divorce agriculture élevage. Ils se proposent de recombiner l’agriculture et l’élevage sur notre territoire et d’en faire le socle d’une politique agricole française responsable afin de régénérer la biodiversité. La réhabilitation des agroécosystèmes passe par un retour à la diversification de l’activité agricole dans les exploitations et par la rotation des sols. Le respect des équilibres naturels est une priorité autant environnementale que sanitaire pour nos régions agricoles. Cela implique donc d’en finir avec la surconcentration animale qui émet des fleuves de polluants comme en Bretagne ou la monoculture qui dégrade les sols et défigure les paysages, mais aussi de revoir les critères d’attribution des subventions de la PAC qui profitent à l’agriculture intensive et extensive.
En proposant, comme tu le fais, d’investir dans l’industrie du méthane pour recycler les déjections animales, tu ne fais qu’entériner un état de fait, le divorce agriculture élevage alors que les enjeux contemporains demandent la reconversion de notre agriculture intensive à l’agroécologie.


Harlem,

Je souhaite revenir rapidement sur 2 chiffres parus cette semaine. Le ministère du Travail a indiqué jeudi 24 octobre que le nombre de demandeurs d'emploi avait augmenté de 60.000 personnes au mois de septembre. Ce chiffre efface le fort recul d'août, gonflé par "le bug SFR".
L’OFCE vient de sortir un communiqué de presse déclarant que "La faible croissance que nous prévoyons dans la zone  euro sera  insuffisante  pour  effacer  les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage". Effectivement l’OFCE prévoie 0,1% de croissance en 2013 et 1,3% en 2014. Même dans les scénarios libéraux les plus optimistes cela ne crée pas d’emploi.
Alors je sais ce que tu vas me dire « croissance, compétitivité, emploi » mais si la croissance n’est pas là et l’emploi non plus, ne serait-il pas temps de changer de scénario ?

lundi 28 octobre 2013

Sommet européen : des mots creux sur l’Europe sociale, mais un fort soutien à la déréglementation

Une « meilleure compréhension » des injustices et des déséquilibres sociaux, voilà ce que le Conseil européen considère être la dimension sociale de l’Union économique et monétaire (UEM). A des kilomètres de l’Europe sociale telle que la voit la Confédération européenne des syndicats (CES). Les conclusions du Conseil n’offrent aucune perspective de réorientation des politiques économiques vers plus d’égalité, moins de pauvreté, vers des investissements à long terme pour une croissance durable et des emplois de qualité.

Perspectives économiques 2013-2014 OFCE


"La faible croissance que nous prévoyons dans la zone  euro sera  insuffisante  pour  effacer  les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage."

Six ans après le début de la crise financière et économique, les chiffres positifs publiés depuis le début de l’année et l’accélération attendue de la croissance mondiale en 2014 pourraient enfin laisser espérer la fin du marasme. Pour les pays développés dans leur ensemble, la croissance s’accélèrerait en 2014, à 1,7 % après 0,9 % en 2013. Certes, les craintes d’éclatement de la zone euro se sont dissipées et la crise des dettes souveraines semble derrière nous. Mais l’activité reste dégradée, les dettes privées et publiques ne se sont pas réduites et le chômage de masse perdure. La faible croissance que nous prévoyons dans la zone  euro (1,1%  en  2014,  après un recul du  PIB de  0,3%  en  2013) sera  insuffisante  pour  effacer  les séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage (11,9% fin 2014 pour la zone euro).

Chômage: les chiffres repartent à la hausse en septembre 2013, marqués par le "bug SFR"

L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) envisage une hausse régulière (PDF) du taux de chômage jusqu'à la fin 2014 Le HuffPost  | 24/10/2013

CHÔMAGE - Alors, inversion ou pas inversion? Le ministère du Travail a indiqué jeudi 24 octobre que le nombre de demandeurs d'emploi avait augmenté de 60.000 personnes au mois de septembre. Le nombre total de demandeurs d'emplois s'établit ainsi à 3,29 millions, record en cours, soit 1,9% de plus.
Ce chiffre efface le fort recul d'août, gonflé par "le bug SFR". Selon le ministère, la seule analyse sérieuse pour août et septembre consiste à regarder les évolutions sur deux mois, entre fin juillet et fin septembre, pour mesurer la tendance réelle.

Le ministère a jugé, dans un communiqué, qu'"une fois lissé ce 'coup d'accordéon', la tendance à l'amélioration observée depuis plusieurs mois" se confirmait. Ainsi, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité a augmenté de "10.000 en deux mois, soit 5000 en moyenne par mois". Toujours est-il que ça ne baisse toujours pas et que la fin de l'année se rapproche. François Hollande s'est donné jusqu'au 31 décembre pour inverser la courbe du chômage…
L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) envisage une hausse régulière (PDF) du taux de chômage jusqu'à la fin 2014, pour atteindre 11,4% (contre 10,9% au deuxième trimestre 2013). Quant aux chiffres publiés jeudi, "ils devraient augmenter très légèrement", indique à francetv info Eric Heyer, économiste à l'OFCE.


Les 500 français les plus riches gagnent autant que les recettes nettes de l'Etat

Le classement 2012 de Challenges montre que les 500 français les plus riches ont cumulé 267 milliards d’euros de gain. Soit quasiment autant que les recettes nettes de l’État en 2011 (271 milliards d'euros). 

Challenges a relancé sans le vouloir le débat sur la taxation des plus riches et sur une autre répartition des richesses en France.

Citant Jean-Philippe Delsol, auteur de "À quoi servent les riches", le magazine a fait le calcul : « S’il fallait les redistribuer aux 8,1 millions de pauvres (en France) recensés par l’Insee, cela représenterait 33 000 euros pour chacun d’eux ».

Quant à résorber le déficit public de la France avec l'argent des plus riches, est-ce que cela serait possible ?

Si l’on prenait à ces 500 plus grandes fortunes les 69,6 milliards d’euros nécessaires pour combler le déficit public actuel, cela leur laisserait tout de même aux alentours de 200 milliards pour subvenir à leurs besoins cette année.

Faites le calcul vous-même. 

Les 500 plus fortunés de France se sont enrichis de 25% en un an


Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d'un quart en un an, rapporte l'hebdomadaire Challenges paru jeudi 11 juillet.

Leur richesse cumulée s'établit désormais à 330 milliards d'euros et n'a jamais été aussi élevée depuis 1996, année où Challenges a lancé le classement des "500". Elle a quadruplé en une décennie et représente 16 % du produit intérieur brut du pays. Elle compte aussi pour 10 % du patrimoine financier des Français, "soit un dixième de la richesse entre les mains d'un cent-millième de la population", affirme Challenges.

dimanche 27 octobre 2013

Réforme du système monétaire


Propositions de Jean Bayard - Aujourd'hui retraité, il a achevé sa carrière professionnelle dans une multinationale en qualité de directeur des études financières. En 1980, il s'est intéressé à l'économie et, utilisant essentiellement ses connaissances comptables et financières, s'est livré à des travaux de recherche concentrés sur les comptes nationaux et effectués à partir d'une expression mathématique (que l'on trouve dans la plupart des manuels d'économie) démontrant l'égalité existant entre l'épargne et l'investissement.

Après avoir supporté deux chocs systémiques, le premier provoqué par les subprimes, le deuxième par les titres souverains, le système monétaire est en pleine crise, même si les autorités monétaires s’abstiennent d’en convenir.

Le marché interbancaire ne fonctionne plus (Euroland) ou très mal (ailleurs), en raison d’une dégradation de plus en plus accentuée de la valeur de ces titres par les agences de notation. Sur ce marché, en effet, les banques refusent d’accorder à leurs consœurs des prêts contre ces titres, appelés aussi « collatéraux », apportés en garantie.
Les banques centrales ont dû se substituer aux marchés interbancaires, déversant des quantités de monnaie centrale en faveur des banques pour tentervainement de sauver le système monétaire. 
Pour sauver les banques, oui, mais en vain pour sauver le système complètement déréglé.

Comment jeter les banquiers voyous en prison, en dix leçons

BASTA! - PAR AGNÈS ROUSSEAUX 29 AVRIL 2013

Faire condamner les responsables de la crise financière : telle est l’ambition de l’Islande depuis quatre ans. Nomination d’un procureur spécial, investigations sur les crimes économiques, levée du secret bancaire... Si tout n’est pas rose sur l’île, une chose est sûre : face à la pire crise bancaire de l’histoire, l’Islande fait passer les intérêts des citoyens avant ceux des banquiers. Et a décidé de mettre fin à l’impunité des délinquants de la finance. Mode d’emploi d’une sortie de crise pas comme les autres.
Imaginez en France 20 000 agents de l’Etat chargés d’enquêter sur les crimes économiques, cherchant des preuves, interrogeant des témoins, fouillant dans les moindres recoins des archives des banques, plaçant en détention provisoire PDG, dirigeants ou traders. Plus de secret bancaire, accès illimité à toutes les informations. Un seul objectif : faire condamner les responsables de la crise financière. Science-fiction ? C’est pourtant la voie choisie depuis quatre ans par l’Islande, avec des moyens à la mesure de ce petit pays de 320 000 habitants.

samedi 26 octobre 2013

La situation dans les universités est en train d'exploser

Motion de la Commission des Présidents d'Universités

"Nos universités ne peuvent pas, dans les conditions actuelles, jouer pleinement le rôle que les Français attendent d’elles et faire leurs les objectifs annoncés par le Président de la République visant à faire de la jeunesse, de l’éducation et de la société de la connaissance une grande priorité nationale !"

Motion relative aux moyens des universités

La crise mondiale affecte fortement la France. Chacun est appelé à se mobiliser pour sortir de cette situation et travailler à la construction de notre avenir collectif. Dans ce contexte, les pays qui choisissent d’investir notamment dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche malgré les difficultés prennent nécessairement une longueur d'avance. La loi sur l'enseignement supérieur et la recherche qui vient d'être votée en prend acte dans ses attendus.

Oui nous avons besoin de former plus de jeunes diplômés pour préparer la France de demain.

Oui nous avons besoin de permettre à toute personne, à tout âge, d’acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter à un marché du travail et un monde en évolution.

Oui nous avons besoin de donner des perspectives aux jeunes chercheurs, leur donner les conditions dans lesquelles ils pourront mettre leur inventivité au profit de nos laboratoires et donc de notre pays.

Oui nous avons besoin de traduire les résultats de nos recherches en innovation pour soutenir l’effort de compétitivité de nos entreprises.

Transition énergétique : et si on se trompait de question ?


Alors que le débat sur la transition énergétique - qui inclut ceux sur le nucléaire et les énergies renouvelables - est fortement médiatisé, trois concepts -négawatt, énergie grise et exergie - sont absents des discussions.
Ils sont pourtant indispensables pour trouver des solutions durables à la crise énergétique actuelle. Je vous les présente donc rapidement pour éclairer votre compréhension des débats publics en cours, et malheureusement prendre conscience que nous ne nous posons pas les bonnes questions.

vendredi 25 octobre 2013

Le nucléaire, une énergie obsolète

Jeremy Rifkin - Arguments
"Le nucléaire est mort ! Il existe 443 centrales nucléaires dans le monde. elles sont vieilles. Elles représentent 6% de l'énergie que nous produisons. Pour avoir un minimum d'impact sur le climat, il faudrait porter à 20% la production d'énergie nucléaire. Il faudrait remplacer les centrales existantes et en construire un millier pour les 25 prochaines années. Quelqu'un pense t'il vraiment que cela va arriver ?" 



jeudi 24 octobre 2013

Un Français sur trois a déjà renoncé à des soins médicaux pour raisons financières au cours de l'année 2013

D'après le 7e baromètre santé d'Europ Assistance, un Français sur trois a déjà renoncé à des soins médicaux pour raisons financières au cours de l'année 2013. Les soins dentaires sont les plus concernés.

Renoncement aux soins médicaux 
La crise continue de peser sur les dépenses de santé. C'est ce que révèlent les résultats du septième baromètre santé mené par Europ Assistance et le CSA. D'après cette enquête, 33% des Français interrogés ont indiqué avoir dû renoncer ou reporter des soins médicaux pour des raisons financières au cours de l'année 2013. Un nombre en augmentation par rapport à l'année dernière (+6 points).

"Si nous continuons à nous accrocher à ce modèle de société, c'est le dépôt de bilan planétaire."

Interview Pierre Rabhi - penseur de notre temps
"Nous faisons de l'acharnement thérapeutique sur un modèle moribond."
"La civilisation moderne est la plus fragile de toute l'humanité."
"Le bien commun doit être soustrait à la spéculation."
"La société civile est le laboratoire où est entrain de s'élaborer le futur".



Un taux de migration en France relativement faible

 L'Insee donne les chiffres suivants concernant le solde migratoire en France :

Année
        Solde migratoire
        Population française
       Taux net de migration
2000
+ 72 000
60 508 150
1,19 ‰
2001
+ 87 000
60 941 410
1,43 ‰
2002
+ 97 000
61 385 070
1,58 ‰
2003
+ 102 000
61 824 030
1,65 ‰
2004
+ 105 128
62 251 062
1,69 ‰
2005
+ 92 192
62 730 537
1,47 ‰
2006
+ 112 141
63 186 117
1,77 ‰
2007
+ 73 723
63 600 690
1,16 ‰
2008
+ 56 812
63 961 859
0,89 ‰
2009
+ 67 000
64 304 500
1,04 ‰
2010
+ 54 000
64 612 939
0,84 ‰
2011
+ 54 000
64 948 520
0,83 ‰
2012
+ 54 000
65 280 857
0,83 ‰

Comparé aux autres pays européens, le taux de migration en France est relativement faible. Il est par exemple trois fois inférieur à celui de l'Allemagne et huit fois inférieur à celui de la Norvège[].

Intervention au Bureau national du 22 octobre 2013

Par Patrick Ardoin, membre du Bureau national du PS pour la motion4

Quatre points :

- L’inspection du travail : A la suite des propos précédents de notre camarade Gérard Filoche, je
m’inquiète également du mécontentement fort du corps de l’inspection du travail consécutif à la réforme mise en place.
Depuis la signature de l’ANI, on sait que ce corps doit avoir un rôle clef dans les accords qui se font au sein des entreprises. Pour ce faire, et chacun en convient, il faut leur donner davantage de pouvoirs d’actions et augmenter leur effectif dans notre pays. La réforme engagée semble aller dans le sens inverse. C’est grave et désolant.

Quand la répression répond au mal-logement : criminalisation de la misère et violences policières


Entorses, contusions, côtes fracturées, entre un « encagement » de plusieurs heures et une évacuation brutale et illégale : la répression qui s’est abattue sur les mal-logé-es et les militant-es qui les soutenaient samedi 19 octobre place de la République a été particulièrement violente. Et elle n’était qu’un nouvel épisode d’une semaine de mobilisation du DAL (dûment déclarée en préfecture) rythmée par le harcèlement policier : interpellations et destruction du campement des familles le 15 octobre, nouvelle évacuation le 17 octobre (à l’aube de la Journée mondiale de lutte contre la misère) sous la menace des CRS.

mercredi 23 octobre 2013

Intervention au Bureau national du 22 octobre 2013

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS pour la motion4

Cher(e)s camarades,

Comment aider le gouvernement ? Car telle est la question.  Il faut dire que le gouvernement ne nous aide pas beaucoup ces derniers temps. Je voudrais interroger ici son principe de cohérence lors des récents événements.

Tout d’abord nous avons eu le vote de la loi sur les retraites qui est une aberration économique. Allonger le nombre d’années de cotisation revient à maintenir plus longtemps les actifs sur le marché du travail alors que tant de chômeurs veulent y rentrer. Cela ne ferra qu’aggraver la situation du chômage. A moins, peut-être que le gouvernement  espère régler la question de chômage de masse d’ici 2023 ? Mais si nous réglons la question du chômage d’ici 2023, il n’y a plus besoin de d’allonger la durée de cotisation. Nous savons très bien que le déficit des caisses de retraite serait résorbé si tout le monde travaillait. J’en arrive donc à la conclusion inverse, le gouvernement n’a aucun espoir de régler la question du chômage de masse et prévoit de faire payer plus longtemps ceux qui ont déjà du travail, je serais tenté de dire ceux qui ont « encore » du travail.

mardi 22 octobre 2013

Le gouvernement français réprime une manifestation pour le droit au logement

PAR 

Ce 19 octobre était organisée une journée pour le droit au logement dans plusieurs capitales européennes. A Paris, Place de la République, 200 participants ont été bloqués par les forces de l’ordre alors que le rassemblement était, selon les organisateurs, autorisé. Les manifestants ont été confinés sur la place pendant plus de 5 heures, essuyant des coups de la part des policiers. Quatre personnes ont été blessées, dont au moins une a été hospitalisée (voir les vidéos ci-dessous). Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement, lui-même blessé, a dénoncé des« violences inacceptables ». Pour le Parti de Gauche, « cet épisode confirme une nouvelle fois combien ce gouvernement, servile face à la finance, est brutal avec les faibles » [1].