Le débat de Reims avec nos camarades de l’UMA, de Maintenant La Gauche et des Socialistes Affligés a permis de faire la démonstration de notre capacité d’ouverture et de dialogue intermotion. Nous avons pu faire état de nos diagnostics respectifs et constater les convergences entre nos courants.
En tant qu’intervenant pour la Motion 4, j’ai pu revenir sur la crise que nous traversons. La lourde responsabilité du chômage de masse qui plombe la demande, auquel il faut apporter d’urgence des solutions concrètes (partage du travail). La nécessité impérative pour le Parti socialiste d’intégrer le modèle d’une économie post croissance (transition écologique). Cela ne se fera pas sans une économie libérée de la tutelle des marchés financiers (récupération des leviers de la création monétaire) et bien sûr sans renouvellement des institutions qui autorisent aujourd’hui un Premier ministre minoritaire dans son parti à gouverner contre les aspirations de la gauche toute entière (VIe République).
Cette réunion qui réunissait Liem Huang-Noc, le député Pouria Amirshahi, Gérard Filoche et moi-même en présence des Écologistes et du PC a permis de renouveler notre aspiration commune à un rassemblement de toute la gauche. C’est dans l’unité que nous pourrons changer la destinée du pays et faire obstacle à la droite et l’extrême-droite. Car c’est toujours dans l’unité que la gauche a permis de grandes avancées sociales. C’est aussi dans l’unité que nous aurons la lourde tâche de préparer un gouvernement rouge rose vert prêt à exercer le pouvoir au moment venu.
Il convient ainsi de développer la stratégie des députés frondeurs afin que ceux-ci puissent s’appuyer sur une base toujours plus large et exiger une réorientation de la politique du gouvernement. Cette politique est vécue par les militants comme une véritable trahison. La colère était palpable dans la salle.
J'ai pu constater, comme un peu partout, combien le moral des militants est au plus bas. La plupart sont désabusés, les autres frappés d’incompréhension. L'hémorragie dans les rangs du PS est très inquiétante. Nous voir rassemblés à la tribune a permis d'apporter une bouffée d'espoir. Mais la crise est sévère. Il ne faut pas tarder à montrer des signes forts de rassemblement. Ce genre d’initiative doit être renouvelé un peu partout en France. N’hésitez pas à nous contacter : contact@oplpv.fr
La constitution des collectifs Vive la Gauche fait partie des moyens de redonner l'espoir au Parti socialiste, comme toutes initiatives permettant de construire un projet commun dans le respect de nos engagements. Nous devons sortir du cloisonnement stérile de nos motions, saisir toutes les occasions de nous retrouver et partager le plus possible ce que nous avons déjà en commun : une idée du socialisme et de la gauche.
Frédéric Lutaud
Membre du Bureau national du Parti socialiste
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