PAR LAURENT MAUDUIT | 27MAI 2014
Le « Collectif pour un audit citoyen de la dette
publique » dévoile ce mardi un rapport important. Ruinant la doxa libérale
selon laquelle le pays vivrait au-dessus de ses moyens, il établit que la dette
publique aurait été limitée à 43 % du PIB en 2012, au lieu des 90 %
constatés, si la France ne s'était pas lancée dans une course folle aux baisses
d'impôt et avait refusé de se soumettre à des taux d'intérêt exorbitants.
C’est un travail remarquable qu’a réalisé le
« Collectif pour un audit citoyen de la dette publique » : dans
un rapport qu’il publie ce mardi 27 mai, il établit de manière méticuleuse que
59 % de l’endettement public français provient des cadeaux fiscaux
consentis ces dernières décennies, essentiellement aux plus hauts revenus, et
des taux d’intérêt excessifs, qui ont découlé des politiques monétaires en
faveur du « franc fort » puis de l’« euro fort ». Et ce
constat est évidemment ravageur car il suggère que la politique économique
actuelle, conduite par François Hollande et Manuel Valls, est construite sur un
mensonge : elle tend à faire croire aux Français que le pays vit au-dessus
de ses moyens et que c’est cela qui est à l’origine du creusement des déficits
et de la dette.
Au lendemain des élections européennes, qui ont tourné au
désastre pour les socialistes, ce rapport ruine ce qui est le cœur de la doxa
libérale, à laquelle les dirigeants socialistes se sont convertis. Et il invite
à un sursaut, apportant la preuve de manière très argumentée et chiffrée que la
France n’est pas condamnée à une punition perpétuelle et qu’il existe d’autres
politiques économiques possibles.
Ce rapport très important, le voici :
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