Par Frédéric Lutaud | 11.04.2017
L’alignement des astres est-il favorable à Mélenchon comme il s’amuse à l’évoquer en meeting ? Une chose est sûre, l’alignement des sondages le place en favori de la gauche avec 18% aujourd’hui, à égalité avec Fillon, parfois devant et surtout loin devant Hamon 9 %. La question de la victoire commence à se poser sérieusement. Mélenchon veut-il vraiment le pourvoir ?
Il a retrouvé son score dans les sondages de 2012, mais cette fois-ci plus de candidature Hollande pour jouer les troubles fêtes. L’anti-sarkozysme ne joue plus, il peut espérer maintenir son pourcentage de voix, mais celui-ci reste insuffisant pour accéder au second tour. Aller chercher seul les abstentionnistes, c’est courir après de grandes désillusions. On ne mobilise pas l’abstention sans la perspective de la victoire, et pour l'instant, il est en passe de devenir le troisième homme, seulement le troisième homme. Pour s’assurer la victoire, il doit réaliser l'unité de la gauche et cela pour 2 raisons principales :
Mélenchon a bien sûr besoin des 10 % d’électeurs de Benoît Hamon pour s’assurer d’être au second tour, donc que celui-ci se désiste. Bien que les électorats ne s’additionnent pas toujours – une partie de l’électorat harmoniste ne votera sous doute pas Mélenchon –, ce sont aussi beaucoup d'électeurs de gauche qui préfèrent encore voter Macron, de peur d’avoir à départager Fillon et Le Pen au second tour, qui reviendront. A l’image de cette déclaration du chanteur Renaud : « Quant au PS divisé entre Hamon et Mélenchon, j'eusse voté pour eux s’ils avaient trouvé une alliance ». Une alliance Mélenchon Hamon est donc la condition de la mobilisation. Non pas un ralliement inconditionnel, mais un rassemblement digne et équitable sur un accord de gouvernement et de majorité, afin de créer une dynamique électorale où chacun se retrouvera.
Ensuite, Mélenchon a besoin de l'unité de la gauche car il lui faudra gouverner. Une fois élu, il devra s’appuyer sur une majorité parlementaire qui ne peut être qu’une coalition comme au Portugal. Son implantation territoriale actuelle, même avec le PC, ne l’autorise pas à remporter suffisamment de circonscriptions, surtout si demain l’aile droite du PS, après l’échec de Benoît Hamon, reprend la main sur les investitures aux législatives. C’est en respectant ses partenaires, en les associant dès maintenant au processus électoral qu’il pourra faire vivre la démocratie parlementaire qu’il appelle de ses vœux.
Mélenchon a beau dire : « la comédie de la « candidature commune » qui n’a déjà pas grand sens politique n’en a plus aucune sur le plan pratique. En effet, légalement et concrètement aucun candidat ne peut plus « se retirer ». Quoi qu’il arrive, quelle que soit sa décision, ses bulletins de vote seront imprimés par l’État en toute hypothèse et ils seront mis à disposition des électeurs dans les bureaux de vote. C’est la loi ! ». Il n’en reste pas moins que le désistement de Hamon reste toujours possible, rien ne l'oblige à se présenter et il en sortirait grandi pour avoir fait gagner la gauche. Quant aux sommes investies, leur remboursement devra faire partie de l’accord passé entre eux. Rien ne coûtera plus cher que 5 ans de droite libérale ou d'extrême droite au pouvoir.
Jean-Luc Mélenchon ne doit pas laisser passer le train de l’histoire. Il est aujourd’hui en position de force, il doit maintenant prendre la responsabilité de tendre la main à Benoît Hamon. Rassembler la gauche, toute la gauche, et assurer la victoire. C’est toujours au majoritaire de faire un geste en direction du minoritaire et non l’inverse. Sans quoi il portera la responsabilité d’un échec cuisant alors que plus que jamais la victoire est possible.
Socialistes et Insoumis, faisons l’union avec Mélenchon !
L’alignement des astres est-il favorable à Mélenchon comme il s’amuse à l’évoquer en meeting ? Une chose est sûre, l’alignement des sondages le place en favori de la gauche avec 18% aujourd’hui, à égalité avec Fillon, parfois devant et surtout loin devant Hamon 9 %. La question de la victoire commence à se poser sérieusement. Mélenchon veut-il vraiment le pourvoir ?
Il a retrouvé son score dans les sondages de 2012, mais cette fois-ci plus de candidature Hollande pour jouer les troubles fêtes. L’anti-sarkozysme ne joue plus, il peut espérer maintenir son pourcentage de voix, mais celui-ci reste insuffisant pour accéder au second tour. Aller chercher seul les abstentionnistes, c’est courir après de grandes désillusions. On ne mobilise pas l’abstention sans la perspective de la victoire, et pour l'instant, il est en passe de devenir le troisième homme, seulement le troisième homme. Pour s’assurer la victoire, il doit réaliser l'unité de la gauche et cela pour 2 raisons principales :
Mélenchon a bien sûr besoin des 10 % d’électeurs de Benoît Hamon pour s’assurer d’être au second tour, donc que celui-ci se désiste. Bien que les électorats ne s’additionnent pas toujours – une partie de l’électorat harmoniste ne votera sous doute pas Mélenchon –, ce sont aussi beaucoup d'électeurs de gauche qui préfèrent encore voter Macron, de peur d’avoir à départager Fillon et Le Pen au second tour, qui reviendront. A l’image de cette déclaration du chanteur Renaud : « Quant au PS divisé entre Hamon et Mélenchon, j'eusse voté pour eux s’ils avaient trouvé une alliance ». Une alliance Mélenchon Hamon est donc la condition de la mobilisation. Non pas un ralliement inconditionnel, mais un rassemblement digne et équitable sur un accord de gouvernement et de majorité, afin de créer une dynamique électorale où chacun se retrouvera.
Ensuite, Mélenchon a besoin de l'unité de la gauche car il lui faudra gouverner. Une fois élu, il devra s’appuyer sur une majorité parlementaire qui ne peut être qu’une coalition comme au Portugal. Son implantation territoriale actuelle, même avec le PC, ne l’autorise pas à remporter suffisamment de circonscriptions, surtout si demain l’aile droite du PS, après l’échec de Benoît Hamon, reprend la main sur les investitures aux législatives. C’est en respectant ses partenaires, en les associant dès maintenant au processus électoral qu’il pourra faire vivre la démocratie parlementaire qu’il appelle de ses vœux.
Mélenchon a beau dire : « la comédie de la « candidature commune » qui n’a déjà pas grand sens politique n’en a plus aucune sur le plan pratique. En effet, légalement et concrètement aucun candidat ne peut plus « se retirer ». Quoi qu’il arrive, quelle que soit sa décision, ses bulletins de vote seront imprimés par l’État en toute hypothèse et ils seront mis à disposition des électeurs dans les bureaux de vote. C’est la loi ! ». Il n’en reste pas moins que le désistement de Hamon reste toujours possible, rien ne l'oblige à se présenter et il en sortirait grandi pour avoir fait gagner la gauche. Quant aux sommes investies, leur remboursement devra faire partie de l’accord passé entre eux. Rien ne coûtera plus cher que 5 ans de droite libérale ou d'extrême droite au pouvoir.
Jean-Luc Mélenchon ne doit pas laisser passer le train de l’histoire. Il est aujourd’hui en position de force, il doit maintenant prendre la responsabilité de tendre la main à Benoît Hamon. Rassembler la gauche, toute la gauche, et assurer la victoire. C’est toujours au majoritaire de faire un geste en direction du minoritaire et non l’inverse. Sans quoi il portera la responsabilité d’un échec cuisant alors que plus que jamais la victoire est possible.
Socialistes et Insoumis, faisons l’union avec Mélenchon !
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