Par Henri Chazelle
Depuis plusieurs mois, j’ai défendu l’idée d’une candidature unique de la gauche autour d’un programme commun et signé divers appels et pétitions allant dans ce sens.
Cela me paraissait la seule approche pour éviter qu’au second tour des Présidentielles nous n’ayons à choisir qu’entre deux perspectives : l’arrivée au pouvoir d’une extrême droite xénophobe, autoritaire et nationaliste, ou celle d’une droite conservatrice sinon ultralibérale porteuse d’une grande régression sociale.
Depuis plusieurs mois, j’ai défendu l’idée d’une candidature unique de la gauche autour d’un programme commun et signé divers appels et pétitions allant dans ce sens.
Cela me paraissait la seule approche pour éviter qu’au second tour des Présidentielles nous n’ayons à choisir qu’entre deux perspectives : l’arrivée au pouvoir d’une extrême droite xénophobe, autoritaire et nationaliste, ou celle d’une droite conservatrice sinon ultralibérale porteuse d’une grande régression sociale.
Cela semblait possible, les programmes de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon n’étant pas très éloignés sur les points essentiels.
La victoire aux primaires de la gauche de Benoît Hamon, et sa position plus centrale dans la gauche me semblaient le désigner naturellement pour prendre la tête d’un mouvement unitaire.
Fort de cette victoire et de l’avance qu’elle lui avait donné dans les sondages, il pouvait et devait prendre l’initiative du rapprochement (c’est au plus fort de tendre la main au plus faible).
Il ne l’a pas fait, en tout cas pas avec succès, sans doute pour ménager l’aile droite du PS.
Mais celle-ci l’a abandonné pour Emmanuel Macron contribuant à la montée de ce dernier dans l’opinion au point d’en faire le vote utile Anti-Le Pen.
Tous les efforts en faveur d’une alliance Benoît Hamon - Jean-Luc Mélenchon (lettres, pétitions, rassemblements…) ont été infructueux.
Les électeurs de gauche, qui dans leur majorité (au moins 75 %) souhaitent une candidature unique, ont donc décidé de l’imposer à leur manière, avec intelligence, par leurs intentions de vote.
Ils ont bien compris que François Fillon et Emmanuel Macron, c’est un peu "blanc bonnet et bonnet blanc".
D’où l’accentuation de l’avance de Jean-Luc Mélenchon sur Benoît Hamon dans les dernières enquêtes d’opinion.
Je sais qu’il faut se méfier de celles-ci et qu’on n’est pas à l’abri de manipulations.
Mais j’ai du mal à croire que, si près des élections, les instituts de sondages prennent le risque de se discréditer auprès des clients qui font leurs chiffres d’affaires.
À 10 jours du premier tour, Jean-Luc Mélenchon est devenu le « vote utile » à gauche.
Si Benoît Hamon se maintient, les 8 ou 9 % d’intentions de votes dont il est crédité ne serviront à rien. Nous aurons un second tour Emmanuel Macron - Marine Le Pen.
Cela n’a rien de réjouissant pour les citoyens de gauche, car le programme d’Emmanuel Macron est à peine moins libéral que celui de François Fillon.
Benoît Hamon doit donc se désister.
Et Jean-Luc Mélenchon, maintenant en position forte, doit soutenir cette démarche.
C’est le seul moyen de permettre à la gauche d’être présente au second tour.
À moins que cela ne soit même pas nécessaire.
Si le mouvement déjà largement amorcé s’amplifie.
Si un grand nombre d’électeurs restant encore fidèles à Benoît Hamon, décident d’eux-mêmes de voter Jean-Luc Mélenchon le 23 avril.
Si l’on aide ce mouvement, ce que je souhaite aussi faire par cet appel.
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