vendredi 29 août 2014

Nous voulons un gouvernement clairement socialiste


Le nouveau gouvernement Valls se qualifie de gouvernement de clarté. Mais quelle clarté ? Nous passons d’un gouvernement de combat à un gouvernement de clarté, comme si la sémantique était plus importante que la politique menée.

François Hollande et Manuel Valls sortent tous les ministres critiques pour rester dans un entre soi suicidaire. Ils ne veulent plus entendre de voix dissonantes et annoncent clairement qu’ils ne veulent pas appliquer le programme pour lequel le Président a été élu.

vendredi 22 août 2014

Le CICE, ou l’échec patent de l’incitation fiscale

Par Éric Verhaeghe 19 août 2014

Alors que le gouvernement s’apprête à jeter ses ultimes forces dans la bataille du pacte de responsabilité, Michel Sapin vient de faire une sortie tout à fait étrange : il semble s’étonner que le CI CE, ancêtre du pacte, n’ait produit aucun effet en matière d’investissement ni d’emploi. En écoutant notre ministre des Finances, on hésite entre la lucidité et la naïveté. A-t-il vraiment cru un instant que le CICE, qui permet une diminution de l’impôt sur les bénéfices proportionnelle à la masse des salaires inférieure à 2,5 SMIC, aurait un quelconque effet sur l’économie ?

Pierre-Alain Muet (PS): « Une politique économique aberrante »

ENTRETIEN PAR YANNICK SANCHEZ | 20 AOÛT 2014 | 

À la lumière des annonces faites par François Hollande mercredi 20 août, le député socialiste Pierre-Alain Muet, ancien conseiller économique de Lionel Jospin, fustige le discours univoque du gouvernement sur la politique de l'offre.

vendredi 15 août 2014


Le retour du risque de "déflation"

Par Bertrand Rothé | 6 Août 2014 |

Tout le monde avait oublié le risque de déflation. Les manuels d’économie y font rarement mention. Certains parlent de baisse générale des prix, très peu font référence à son corollaire la hausse générale de la valeur de la monnaie.

Un nouveau concept économique vient de faire son apparition dans le discours du gouvernement. Pour Manuel Valls « le risque de déflation est réelle ». Hollande remet le couvert dans le JDD : «Il y a un vrai risque déflationniste en Europe : en France, l'inflation n'a jamais été aussi basse", constate-t-il avant d'appeler l'Allemagne à agir pour la croissance  ».

Mais « déflation » qu’es aquò ? 

jeudi 14 août 2014

J.C. Werrebrouck : "Une crise de surproduction mondiale"

Propos recueillis par Rémy Brisson | 4 décembre 2013 |

Jean-Claude Werrebrouck revient ici sur la pensée dominante selon laquelle nous serions confrontés à une crise de l’offre, et non de la demande. Or si la déflation salariale améliore la compétitivité-prix d’un pays (souvent confondue avec la productivité), elle aboutit aussi, en comprimant la demande, à restreindre non seulement la consommation interne mais aussi les débouchés à l’export des pays concurrents. Appliquer à tous une politique mercantiliste à l’allemande ou à la chinoise est une aberration : tout le monde ne peut exporter plus qu’il n’achète… Une analyse que j’avais développée naguère dans le blog, sous le titre : "Zone euro : tous exportateurs !" OD

Le regain de compétitivité des pays d’Europe du sud provient-il exclusivement des politiques d’austérité menées par les gouvernements ou faut-il y voir également des gains de productivité ?

J.-C. Werrebrouck : Cela provient effectivement, essentiellement, de la baisse des salaires. Je pense que l’on confond beaucoup productivité et compétitivité. Il faut savoir que la compétitivité peut être obtenue par des gains de productivité, ou simplement par une baisse du coût du travail.
Avec une hausse de la productivité, le « gâteau économique » devient plus grand, pour des investissements en capital et en travail identiques. Cette part supplémentaire peut être utilisée pour baisser les prix de la marchandise produite, pour accroître les profits ou pour augmenter les salaires.

Le « socialisme de l'offre », ou la politique de la déflation

Par David Cayla  | 20 Décembre 2013 | 

Il y a un an, François Hollande annonçait une nouvelle politique économique : "le socialisme de l'offre". Derrière cette formule creuse se cache en réalité une stratégie suicidaire pour la France. Car la politique de l'offre menée dans un contexte européen de croissance "poussive", n'a aucune chance d'améliorer la situation de l'emploi et des entreprises.

L’Europe proche de la spirale déflationniste

Par Kevin Boucaud | 13 Août, 2014 |

Une crise va-t-elle en chasser une autre ? Alors qu’elle ne s’est toujours pas remise de la déflagration de 2008 – la crise financière étant devenue une crise sur les dettes des États –, l’Europe est hantée par un nouveau spectre : la déflation. L’Insee doit donner sa première estimation de la croissance du deuxième trimestre ce jeudi et tout annonce une déception : le retournement espéré par le gouvernement devrait laisser place à un ralentissement, voire à un nouveau repli. De nombreux signaux vont dans ce sens : la demande et l’investissement sont en berne et la production industrielle s’est contractée de 0,5 % au cours des trois derniers mois. La Banque de France a ainsi révisé à la baisse ses prévisions la semaine dernière, tablant sur une croissance trimestrielle de 0,2 %. Voilà de quoi contrarier le président de la République, François Hollande, qui soufflait, hier, ses soixante bougies.

Politique économique : le changement, ça doit être maintenant

Par Guillaume Duval  | 14.08.2014 |

L'Europe, menacée par la déflation, retombe dans la stagnation. Il faut d'urgence arrêter la course au moins disant social et l'austérité budgétaire excessive qui plombent la demande intérieure en France et en Europe. Et c'est possible. Explication en six points.

Steve Keen - L'Imposture économique - un évènement à ne pas rater

Un événement à ne pas rater. La venue de Steve Keen en France, à l’occasion du lancement de son livre L’imposture économique en librairie à partir du 9 octobre 2014.

CONFÉRENCE-DÉBAT PUBLIC avec Steve KEEN et Gaël Giraud
Mercredi 08 Octobre – 19H00-21H30 

Centre Sèvres, 35 bis rue de Sèvres 75006 PARIS 
Salle de l’auditorium et salle 4

SÉMINAIRE DE RECHERCHE avec Steve KEEN et Gaël Giraud

Vendredi 10 Octobre de 19H à 21H30
Maison des Sciences Economiques de Paris, 106 – 112 Boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris

TABLE RONDE « Les rebelles de la théorie économique » avec Steve KEEN, Gaël Giraud et deux autres intervenants. 
Débat organisé par Le Monde

Samedi 11 Octobre 2014 à 18h.

L’économie aux Rendez-vous de l’histoire à BLOIS (Maison de la magie)

mercredi 13 août 2014

Un feu vert européen pour tuer, détruire et pulvériser Gaza

Par Amira Hass | 11 août 2014 |Amira Hass, née en 1956 à Jérusalem, est une journaliste et auteur israélienne, surtout connue pour ses colonnes dans le quotidien Ha'aretz.

Par son silence continu, l’Allemagne officielle collabore avec Israël dans son trajet de destruction et de mort, contre le peuple palestinien de Gaza. L’Allemagne n’est pas seule — le silence de l’Autriche est aussi assourdissant.
En fait, qu’est-ce qui distinguent ces deux pays ? Au deuxième ou troisième jour de la guerre, la chancelière Angela Merkel n’était pas la seule à se déclarer du côté d’Israël. L’Union européenne toute entière a soutenu Israël et son droit “à se défendre”.

mardi 12 août 2014

De grandes entreprises fraudeuses et astucieuses

Paul Krugman  | lundi 28 juillet 2014

Ces entreprises ne délocalisent pas leur production ou leurs emplois – et elles gagnent toujours leurs profits ici aux Etats-Unis. Tout ce qu’elles font c’est éviter les impôts sur ces profits.

Dans ses décisions les plus récentes, la majorité conservatrice du la Cour Suprême a indiqué de façon très claire que selon elle, les grandes entreprises sont comme des personnes, avec tous les droits qui en découlent. Elles ont droit à la liberté d’expression, ce qui, dans leur cas signifie qu’elles dépensent beaucoup d’argent pour que les mesures politiques aillent dans leur sens. Elles ont droit à la liberté de religion, y compris les croyances qui signifient refuser des allocations aux travailleurs. Ce sera quoi ensuite, le droit d’avoir une arme ?

L'autre succès d'Obama

Paul Krugman | mardi 5 août 2014

Bien que les ennemis de la réforme de santé refusent de l’admettre, l’Affordable Care Act ressemble de plus en plus à un grand succès. Les coûts sont en-deçà des prévisions, alors que le nombre d’américains non assurés baisse rapidement, notamment dans les états qui n’ont pas tenté de saboter le programme.

L’Obamacare fonctionne.

Mais qu’en est-il de l’autre grand projet de l’administration, la réforme financière ? Le projet de réforme Dodd-Frank a reçu, si c’est possible, des retours encore pires que ceux de l’Obamacare, décrit par la droite comme anti-entreprises et par la gauche comme totalement inadapté. Et tout comme l’Obamacare, ce n’est certainement pas la réforme que l’on aurait créée en l’absence de contraintes politiques.

Mais tout comme l’Obamacare, la réforme financière marche beaucoup mieux que ce qu’imaginent tous ceux qui écoutent ce que disent les média. Parlons notamment de deux aspects importants de la loi Dodd-Frank : la création d’une agence de protection des consommateurs contre des arguments de vente financiers trompeurs ou frauduleux, et des efforts pour en finir avec le "trop grand pour s’effondrer".

lundi 11 août 2014

Le gouvernement tétanisé par le scénario noir de la rentrée

PAR MARTINE ORANGE | 10 AOÛT 2014 

La rentrée s’annonce sous de sombres auspices pour le gouvernement. Selon les prévisions du Trésor, toute l’Europe, y compris l’Allemagne, est prise dans une spirale déflationniste. Tous les espoirs de retrouver la croissance, d’endiguer le chômage, de redresser les comptes publics risquent d’être réduits à néant. Montebourg milite pour un changement de politique. Valls hésite et Hollande ne dit rien.  

Déflation. François Hollande a lâché le mot. « Il y a un vrai risque déflationniste en Europe. En France, l’inflation n’a jamais été aussi basse », déclare-t-il le 3 août au Monde. En marge d’un entretien sur les relations avec l’Allemagne au moment du centenaire de la Première Guerre mondiale, le président de la République n’a pu s’empêcher de s’attarder longuement sur les risques encourus dans la zone euro. Comme si, après avoir découvert les sombres prévisions économiques lors du séminaire gouvernemental du 1er août, il estimait urgent de préparer l’opinion publique à une rentrée difficile. Comme s’il lui fallait prendre tout de suite à témoin les Français pour leur annoncer que le sol se dérobait sous ses pieds.

mercredi 6 août 2014


« M. Hollande, vous êtes comptable d'une certaine idée de la France qui se joue à Gaza »

LE MONDE | 04.08.2014 |Par Rony Brauman (Ex-président de MSF, professeur à Sciences Po), Régis Debray (Ecrivain et philosophe), Edgar Morin (Sociologue et philosophe) (Directeur de recherches émérite au CNRS) et Christiane Hessel (Veuve de Stéphane Hessel)

« Quand la violence crée une spirale incontrôlée et la mort de 300 civils innocents, la situation exige une réponse urgente et déterminée », viennent d'indiquer à bon escient le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, au moment d'élever au niveau 3 les sanctions économiques contre la Russie.

On ne sait pas si le président russe, Vladimir Poutine, où l'un de ses subordonnés, a donné l'ordre de faire sauter en vol le Boeing 777 de la Malaysia Airlines. Mais il y a déjà cinq fois plus de civils innocents massacrés à Gaza, ceux-là soigneusement ciblés et sur l'ordre direct d'un gouvernement. Les sanctions de l'Union européenne contre Israël restent au niveau zéro. L'annexion de la Crimée russophone déclenche indignation et sanctions. Celle de la Jérusalem arabophone nous laisserait impavides ? Peut-on à la fois condamner M. Poutine et absoudre M. Nétanyahou ? Encore deux poids deux mesures ?

lundi 4 août 2014

S.O.S PALESTINE

STOP AUX MASSACRES  DANS LA BANDE DE GAZA !

Stéphane Hessel portait la cause palestinienne dans son cœur  et il le faisait savoir ! Il s’est à plusieurs reprises indigné contre  la guerre et la colonisation  que les gouvernements de droite extrémistes d’Israël livraient à la Palestine. Il prônait la coexistence des deux peuples dans deux états indépendants,  côte à côte, en évoquant tous les indignés des deux cotés qui militaient pour la paix !

Nous, signataires  de la motion  du Parti Socialiste portée alors par Stéphane Hessel lors  de notre dernier congrès continuons à porter ce flambeau.

La guerre disproportionnée, entre l’armée israélienne et le groupe armé du Hamas à laquelle nous assistons aujourd’hui, devient un massacre contre le peuple palestinien, contre un peuple enfermé dans un camp, une prison à ciel ouvert.

Le conflit israélo-palestinien par Stéphane Hessel


vendredi 1 août 2014

Une société sans croissance: la politique à l’heure de la « grande stagnation »

Par Fabien Escalona publié le 28.07.2014
Enseignant à Sciences Po Grenoble

L’entrée des démocraties occidentales dans une ère sans croissance paraît de plus en plus crédible. Or, le triomphe de l’Etat nation libéral-démocratique et social a été profondément lié aux «Trente Glorieuses». Que peut-on en attendre pour l’avenir de nos régimes politiques ?

Nicolas Sarkozy se faisait fort d’aller la «chercher avec les dents», tandis que François Hollande la guette désespérément. En son nom, Pierre Gattaz prétend « tout renégocier » : aucun sacrifice ne serait de trop pour précipiter son retour, du Smic aux seuils sociaux dans les entreprises. Au niveau de l’Union européenne (UE), une stratégie baptisée « Europe 2020 » lui a été dédiée, en l’affublant des adjectifs «intelligente, durable et inclusive».