samedi 19 octobre 2013

Les énergies renouvelables loin du compte

Les énergies renouvelables progressent sans atteindre les objectifs fixés
Extrait de la synthèse du rapport de la Cour des comptes sur les énergies

La France s’est engagée auprès de la Commission européenne à atteindre 23 % de sa consommation finale brute d’énergie à partir de sources renouvelables à l’horizon 2020. Elle se situe ainsi, derrière l’Irlande, le Danemark et le Royaume-Uni, parmi les quatre Etats des 28 qui auront les efforts les plus importants à accomplir. Ses objectifs ont d’ores et déjà connu un début de réalisation, davantage marqué pour l’électricité que pour la chaleur. En 2011, la France se situait ainsi dans la moyenne des États européens pour la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie et respecte globalement sa trajectoire, dans chacun des segments.

vendredi 18 octobre 2013

Intervention au Bureau national du 15 octobre 2013

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS pour la motion4

Deux questions adressées au Ministre du redressement productif Arnaud Montebourg

Cher Arnaud, j’ai principalement deux questions à te poser :

La première concerne directement ton action. Tu nous as parlé de ta volonté de redresser industriellement la France. Je souhaiterais connaître quels sont les grands chantiers industriels de l’avenir que tu as identifié. Car la question que tout le monde se pose, c’est : réindustrialiser la France mais pour produire quoi ?

Sans Lendemain - La croissance impossible



Percutant et superbement réalisé, ce film d'animation questionne notre mode d'exploitation des énergies fossiles et des ressources naturelles, ses conséquences au niveau planétaire et l'impasse où nous mène notre modèle de croissance.

jeudi 17 octobre 2013

REDISTRIBUTION DES RICHESSES ? Paradoxe : les êtres humains, dont les Français, n’ont jamais été aussi riches !


Les inégalités ne cessent de croître. Pourtant la richesse monétaire des individus, à l’échelle mondiale, a doublé en une décennie ! Qui détient ces fortunes ? Quels sont les pays qui tirent leur épingle du jeu ? Quelle serait la richesse de chaque Français si on répartissait l’argent de manière égalitaire ? Réponses.
La richesse globale – ce que possède en valeur monétaire l’ensemble des 4,7 milliards d’êtres humains adultes – a battu un nouveau record historique en 2013 : 241 000 milliards de dollars (241 trillions), selon le rapport annuel sur la « richesse globale », publié début octobre par le groupe Crédit suisse, l’une des principales banques mondiales. Malgré un affaissement en 2008, suite à la crise des subprimes, depuis 2000, cette richesse monétaire a doublé !

La croissance n'est plus notre horizon !

Il faut désormais tirer au plus vite les conséquences du fait que les pays riches ne retrouveront plus jamais les forts taux de croissance qui avaient façonné le consensus social des Trente Glorieuses.

Par Alain Caillé*Mardi 3 Septembre 2013

Le croissance en France depuis 1960 - source Insee
On doit se réjouir que le gouvernement, qui semblait animé par la certitude toute énarchique que les problèmes français ne sont que des problèmes techniques, affecte de lever un peu le nez du guidon pour s'interroger sur l'horizon 2025. Tout porte à craindre néanmoins que cet exercice ne se borne à étendre sur un laps de temps un peu plus vaste ce qu'on pourrait appeler la « pensée boîte à outils ». Celle qui croit que tout se résout, en amont, par une série de rapports, d'expertises et de décrets, et, en aval, par des subventions plus ou moins judicieusement distillées. La seule ambition clairement affichée est de retrouver enfin, d'ici à dix ans, les ressorts de la croissance perdue, vue comme l'unique remède à tous nos maux.

« Il faut changer notre mode de production. » Guillaume Garot, ministre de l’Agroalimentaire



Super Trash : Interview Guillaume Garot par Marianne2fr


Le film Super Trash qui vient de sortir dénonce le gaspillage, la gestion de nos déchets et de nos décharges. A cette occasion, Marianne donne la parole à ses lecteurs pour questionner les grands acteurs de ce combat contre l’incivisme et le laisser faire. Premier intervenant : Guillaume Garot, ministre de l’Agroalimentaire. 

vendredi 11 octobre 2013

Réchauffement climatique : la carte des villes qui seront touchées en premier


Le changement climatique pourrait impacter les vies de millions de personnes dans un délai très court. D’ici dix ans les premières villes seront touchées. Explications.

jeudi 10 octobre 2013

Nous vivons toujours dans la mystique de la croissance

Dominique Méda, professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine, plaide pour une reconversion écologique mêlée de justice sociale. PROPOS RECUEILLIS PAR CÉCILE DAUMAS - LIBÉRATION

Alors que les experts économiques s’extasient à l’idée d’un frémissement de la croissance dans la vieille Europe, la sociologue Dominique Méda propose une démarche totalement inverse : oublier notre obsession de la croissance et de la performance maximale pour entamer une autre voie de développement. La Mystique de la croissance, qui vient de paraître chez Flammarion, n’est pas un énième plaidoyer pour la décroissance. Pour Dominique Méda (Photo AFP), professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine, la reconversion écologique n’est pas une punition. Elle n’a de sens que si elle s’articule autour de la justice sociale, avec des bienfaits pour tous comme l’exigence de biens et d’emplois de qualité mais aussi la jouissance de plus de temps libre.

Intervention au bureau national du 8 octobre 2013

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national pour la motion4

Cher(e)s camarades,

Je voudrai revenir sur le rappel à l’ordre d’Harlem Désir de la semaine dernière, plutôt vigoureux, qui nous renvoyait à notre devoir de solidarité. Un devoir de solidarité que nous partageons d’autant plus que nous sommes-là chaque semaine pour faire part de nos inquiétudes, sinon de nos désaccords, au sein de ce bureau politique, autrement dit en famille. Notre devoir est d’alerter si nous pensons que le gouvernement s’engage sur la mauvaise voie. C’est aussi un gage de soutien comme de l'encourager à aller plus loin, plus vite.

jeudi 3 octobre 2013

Polémiques sur les Roms : halte au feu !


Par Catherine Trautmann (ancienne ministre, eurodéputée, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen) et Sylvie Guillaume (eurodéputée, vice-présidente du groupe socialistes au Parlement européen)

Les Roms font l'objet de polémiques en France et en Europe. Plutôt que de céder à une simplification du discours et à une précipitation qui font le jeu des partis se nourrissant des peurs et des frustrations, nous devons réfléchir et agir de façon équilibrée sur cette problématique complexe.

Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !

 Signer l'appel des socialistes pour les retraites 

Plus de 5000 militants socialistes ont déjà signé l'appel. L'allongement de la durée de cotisation n’est pas acceptable ! D’abord, parce qu’augmenter d’un trimestre tous les trois ans de 2020 à 2035 la durée des cotisations revient à maintenir les actifs plus longtemps sur le marché du travail, alors que tant de chômeurs cherchent à y rentrer. Cette mesure irresponsable va aggraver le chômage de masse et les inégalités de pension femmes-hommes (40 % des femmes ne peuvent partir à la retraite à taux plein, contre 23 % des hommes). Ensuite, cette mesure tourne le dos au progrès social dans son ensemble. Si nous avons accompli tous ces progrès technologiques pour réaliser des gains de productivité considérables ce n’est pas pour travailler plus longtemps, mais pour libérer du temps sur le travail productif. Pierre Mauroy disait, lors d’un discours au Sénat, l’importance de la retraite à 60 ans pour les catégories populaires et concluait en s’adressant à la Droite : « La différence entre vous et nous, elle est là : notre priorité, ce sont les travailleurs. ». Allonger la durée de cotisation c’est renoncer aux valeurs du socialisme et à son principe d’émancipation.

mercredi 2 octobre 2013

Intervention au bureau national du 1er octobre 2013

Par Patrick Ardoin, membre du Bureau national du PS pour la motion4

À l’adresse de Bernard Cazenave, ministre du budget.

Cher Camarade,

Dans votre présentation budgétaire, vous n’avez pas évoqué les contribuables qui seraient cette année redevables de l’impôt direct sur le revenu. Des informations parlent de plus de 1 000 000 de personnes physiques. Qu’en est-il exactement ? Nous savons que cette imposition à l’IRPP déclenche en plus l’obligation de payer d’autres taxes comme la taxe d’habitation et la redevance. Sur le terrain, vous pensez bien que les militantEs et les citoyenNEs nous interpellent fortement sur ce point essentiel d’autant que la discussion sur la « pause fiscale » s’entrechoque avec cette réalité. Combien de personnes sont-elles donc concernées et que comptez-vous faire ?

mardi 1 octobre 2013

Intervention au Bureau national du 1er Octobre 2013

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national pour la motion4


Harlem, j’ai une question que je t’adresse personnellement.

            Bernard Cazeneuve nous a présenté le budget 2014 du gouvernement. Nous avons tous compris que sa logique comptable serait au bénéfice du pouvoir d’achat des français. Elle se propose d’être un soutien à la croissance et à la productivité pour créer de l’emploi. Bernard a même établi un parallèle avec l’Allemagne, constatant que la croissance de la France était la plus forte d’Europe juste après celle de l’Allemagne. Arrêtons nous un instant sur le contexte allemand afin de pousser la comparaison.
L’Allemagne affiche un excédent commercial de 200 milliards. Son taux de chômage est de 5,4% en 2013, contre 11% pour la France officiellement. Mais ce chiffre dissimule un taux de précarité record. Un emploi sur trois est désormais à temps partiel ou un CDD, un emploi subit. 2,5 millions de personnes sorties des statistiques du chômage travaillent pour 5 € de l’heure. L’Allemagne a fait le choix de la déflation salariale et de la précarité, autrement dit celui des travailleurs pauvres. Finalement, malgré sa croissance et la compétitivité de son appareil productif, l’Allemagne a les mêmes problèmes sociaux que nous. Elle ne fait que masquer son déficit d’emplois par une dérèglementation du marché du travail.
Ma question est donc la suivante : comment la croissance et la productivité pourrait-elle résoudre le chômage de masse en France ? Comment un budget qui se propose d’appliquer les mêmes recettes réussirait là où la première puissance industrielle d’Europe échoue ?

Cette question est restée sans réponse.

lundi 30 septembre 2013

La compétitivité comme suicidaire panique collective

Le blog de jean Claude Werrebrouck - Vendredi 27 septembre 2013

La grande presse internationale se félicite des succès croissants des pays de l’Europe du sud qui rétablissent parfois de façon spectaculaire leur balance extérieure et contribuent ainsi à la levée des doutes sur la possible pérennité de l’euro. Toute la zone euro serait ainsi sur le chemin d’une nouvelle compétitivité, et ce d’autant que l’Allemagne s’apprête à frôler pour l’année 2013 un excédent de 200 milliards d’euros.

vendredi 20 septembre 2013

Et si les heures supplémentaires défiscalisées avaient plombé l'emploi français

En France, on a subventionné les heures supplémentaires ; 
en Allemagne, on a subventionné la réduction du temps de travail


En 2009, la France décroche de l'Allemagne sur le plan de l'emploi malgré une récession moins forte. En cause : des choix politiques.

En mai 2008, alors que la crise financière commence à inquiéter les agents économiques et que le prix du pétrole affole les industriels, les courbes du chômage française et allemande se croisent pour la première fois depuis janvier 2002. Ce mois-là, les deux taux de chômage sont parfaitement identiques : 7,7 % des deux côté du Rhin (selon les données d'Eurostat). Dès le mois de juin 2008, le taux de chômage allemand passe sous son équivalent français. Il y est encore et l'écart n'a fait que se creuser puisque, avec la crise qui a suivi la faillite de Lehman Brothers, le chômage a baissé outre-Rhin et a augmenté en France. En juillet dernier, le taux de chômage allemand était de 5,3 %, celui de la France à 11 %.

mercredi 18 septembre 2013

Comment rhabiller la banque

par Jézabel Couppey-Soubeyran , le 16 septembre

Deux spécialistes de la finance publient un ouvrage essentiel qui critique les réformes bancaires actuelles jugées très insuffisantes, déconstruit les arguments habituels contre la hausse des fonds propres des banques et propose une solution simple et efficace pour rendre le système bancaire plus sûr.

« Les fonds propres coûtent cher » ; « Si l’on contraint les banques à respecter des ratios de fonds propres plus élevés, on aura moins de prêts et donc moins de croissance ! » ; « Ce n’est pas le moment de renforcer la réglementation ! » ; « Notre industrie financière perdra la compétition internationale si on la soumet à des règles plus strictes », etc. Que valent ces arguments sans cesse mobilisés par les banques et leurs lobbies pour résister aux réformes financières ? Rien, répondent Anat Admati et Martin Hellwig. Pour ces deux éminents professeurs de finance, respectivement à Stanford (Calfornie, USA) et à l’Institut Max Planck (Bonn, Allemagne), ces arguments sont fallacieux et n’ont pas plus d’épaisseur que les « habits neufs de l’empereur » dans le conte éponyme d’Andersen. Ces faux arguments sont de « faux habits » : les banquiers sont nus (comme sur la couverture de l’ouvrage). Poursuivre l'article…

samedi 7 septembre 2013

Retraites : le vrai problème des retraites, c’est le chômage

Pierre Polard - Membre du Conseil National du Parti Socialiste - Motion 4

Pierre Polard
Trop souvent, lorsque l’on évoque la dépense publique, on met en avant son coût. Ce faisant, on oublie que la contrepartie de cette dépense publique est un ensemble de services : éducation, santé, transport, sécurité, allocations chômage, allocations familiales, subventions aux entreprises…La question des retraites n’échappe pas à la règle.
A chaque fois que l’on aborde la « réforme » des retraites, c’est pour mettre en avant le déficit, le caractère supposé insoutenable de notre régime par répartition.   Poursuivre l'article

lundi 2 septembre 2013

La nouvelle norme : la prédominance du chômage

 Le PDG de Gallup, institut de statistiques renommé, lève le voile sur les chiffres du chômage aux États-Unis. Faut-il se satisfaire du pourcentage communiqué par le gouvernement ?
Il y a plusieurs années, alors que j’habitais à Lincoln, dans le Nebraska, je suis passé en voiture devant la maison d’un homme qui avait pris feu : son toit était en flammes. Bizarrement, le propriétaire était dans son jardin en train de tondre la pelouse alors que sa maison s’embrasait toute entière. Il s’est contenté de regarder droit devant lui et a continué à tondre comme si de rien n’était.

dimanche 1 septembre 2013

Financer les retraites, c'est d'abord vaincre le chômage de masse

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS

« Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger les conquêtes sociales alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la libération, période où l’Europe était ruinée ? »
                                                                Stéphane Hessel 2010

Nous venons de prendre connaissance du projet de réforme des retraites du gouvernement et c’est avec déception que nous constatons l’incohérence des dispositions. Certaines vont dans le bon sens mais sont immédiatement contredites par l’orientation générale. Ce qui aurait pu être une mesure phare du quinquennat de François Hollande accouche finalement d’une logique comptable déséquilibrée et sans envergure.

Certes, il y a bien la création d’un compte personnel de prévention de la pénibilité et de périodes de coupures dans le travail, l’aide aux salariés subissant des temps partiels, la prise en compte des congés maternités, la possibilité donnée aux étudiants de racheter une année de cotisation retraite, des mesures pour les petites pensions agricoles garantissant une pension minimale. Le refus de recourir à l’augmentation de la CSG est aussi une bonne chose et nous souscrivons à l’augmentation des cotisations dans un pays qui a vu sa richesse produite augmenter de 1000 % en 60 ans. Seulement, depuis 1982, la part des salaires s’est écroulée de 11 points au profit du capital, il nous semble donc naturel que les grandes entreprises contribuent plus que toute autre à l’effort financier pour combler le déficit des retraites. Force est de constater que ce n’est pas le cas dans le projet du gouvernement, car la hausse de la part patronale des cotisations retraites sera entièrement compensée par une baisse des cotisations de la branche famille et la baisse du « coût du travail ». Ce sont donc essentiellement les salariés qui sont mis à contribution.

Il était pourtant question de réduire les inégalités femmes-hommes à la retraite…


Le communiqué de presse de Osez le Féminisme

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier soir les mesures principales concernant la réforme des retraites : allongement de la durée de cotisation et création d'un compte pénibilité. Les mesures annoncées sont extrêmement en-deçà des attentes et ne permettront pas de réduire les écarts de pensions entre les femmes et les hommes.