Le communiqué de presse de Osez le Féminisme
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier soir
les mesures principales concernant la réforme des retraites : allongement de la
durée de cotisation et création d'un compte pénibilité. Les mesures
annoncées sont extrêmement en-deçà des attentes et ne permettront pas de
réduire les écarts de
pensions entre les femmes et les hommes.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier soir les mesures principales concernant la réforme des retraites : allongement de la durée de cotisation et création d'un compte pénibilité. Les mesures annoncées sont extrêmement en-deçà des attentes et ne permettront pas de réduire les écarts de pensions entre les femmes et les hommes.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier soir les mesures principales concernant la réforme des retraites : allongement de la durée de cotisation et création d'un compte pénibilité. Les mesures annoncées sont extrêmement en-deçà des attentes et ne permettront pas de réduire les écarts de pensions entre les femmes et les hommes.
La principale mesure, l’allongement de la durée de
cotisation, augmentera de façon dramatique les inégalités de pension
femmes-hommes et la pauvreté de
nombre de retraitées. Ayant des carrières plus courtes et plus
discontinues que les hommes, les femmes devront donc travailler plus longtemps
encore pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Aujourd’hui, 40 % des
femmes ne peuvent partir à la retraite à taux plein, contre 23 % des hommes.
Cette mesure est d’autant plus pénalisante qu’est maintenu le système de la
décote qui leur est particulièrement préjudiciable : en effet, les femmes
subissent en moyenne une décote plus importante que les hommes, avec 12
trimestres pour les premières contre 9 pour les seconds. Nous exigeons que tout
soit fait pour parvenir à l’égalité salariale et exigeons en outre la suppression
de la décote et la revalorisation
des basses pensions.
Le gouvernement ne
se donne pas les moyens de réduire véritablement les inégalités femmes-hommes
au moment de la retraite : agir uniquement sur les droits familiaux et sur les
petits temps partiels est largement insuffisant. Si la baisse du quota d’heures
nécessaires pour valider un trimestre (passage de 200 à 150 heures SMIC de
cotisation) et le report des cotisations non utilisées pour valider un
trimestre sur l’année suivante sont des mesures importantes pour les
salarié-e-s à temps partiel, elles doivent être accompagnées de dispositifs
visant à réduire le nombre de femmes en temps partiel subi. 85% des emplois à
temps partiels sont occupés par des femmes, ce qui veut dire salaires partiels
et retraites partielles. Une surcotisation à
la charge des employeurs permettrait de diminuer le nombre global d'emplois à
temps partiels.
Concernant les droits familiaux, les deux propositions de
valider d’autant de trimestres que de périodes de 90 jours de congé-s maternité
et de refondre les majorations de pension pour enfant(s) vont dans le bon sens.
En effet, la majoration bénéficiait davantage aux hommes qui ont des pensions
de retraites en moyenne plus élevées et qui interrompent moins leur activité
pour l'éducation des enfants. Etendre cette majoration aux familles dès le
premier enfant et non pour les seules familles de trois enfants serait
également un progrès.
Malgré ces éléments positifs, nous sommes indigné-e-s car
cette réforme pénalisera
l’ensemble des salarié-e-s et tout particulièrement les femmes, dans la droite
ligne des précédentes réformes.Nous sommes face à un gouvernement qui fait la
sourde oreille et tente de passer en force. Les féministes avaient réussi à
imposer l’égalité femmes-hommes lors de la réforme de 2010, nous lui
rappellerons dans la rue le 10 septembre 2013, journée nationale de
mobilisation à laquelle Osez le féminisme ! participera en nombre.
La réforme des retraites ne saurait se faire une nouvelle fois sur le dos des femmes !
La réforme des retraites ne saurait se faire une nouvelle fois sur le dos des femmes !
Retrouvez l'appel sur le site http://retraites-femmes.fr/ ainsi que leurs principales revendications
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