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Ce document d’une clarté édifiante démontre :
• Que l’Allemagne malgré son excédent commercial rencontre les mêmes problèmes que la France concernant le chômage de
masse : « Tout compris, le déficit d’emploi dans sur le marché du
travail allemand a été en 2010 de l’ordre de 5,9 millions d’emplois manquants.
Une situation catastrophique pour le marché du travail. Si on ajoute à
cela les multiples revenus du travail précaire de l’automobile, les pseudo-auto
entrepreneurs au chiffre des entrepreneurs et des membres de leur famille qui
les épaulent, chiffre qui en 2010 était d’au moins 4,4 millions de personnes,
la vue d’ensemble s’assombrit encore ».
• Que les salaires se sont effondrés : « baisse du pouvoir d’achat des masses d’une part et un excès de capital de l’autre part. Les salaires ont baissé rien qu’entre 2000 et 2010 de 5,9%. Sur la base des salaires de 2000, les pertes dans la répartition des profits se montent pour les travailleurs entre 2000 et 2010 à un total de 789 milliards d’euros ».
• Que la croissance n’est pas la solution à la crise de
l’emploi : « Même dans les années 60, le taux de croissance encore élevé
de la RFA ne suffisait plus à empêcher un recul de la quantité de travail. »
• Que la solution pour vaincre le chômage de masse passe par la réduction du temps de travail : « ce qui est décisif pour parvenir à un partage honnête du temps de travail économiquement disponible est de mettre en place une nouvelle référence du temps de travail à temps plein, un temps de travail hebdomadaire de 30 heures ».
• Que la solution pour vaincre le chômage de masse passe par la réduction du temps de travail : « ce qui est décisif pour parvenir à un partage honnête du temps de travail économiquement disponible est de mettre en place une nouvelle référence du temps de travail à temps plein, un temps de travail hebdomadaire de 30 heures ».
• Que le réalisme économique nous impose la semaine de 4
jours : « La journée de huit heures et la semaine de cinq jours ont
été des jalons historiques des réductions passées du temps de travail. Depuis
longtemps le point est atteint, auquel une décision fondamentale doit être
prise, de suivre la tendance historique et le bon sens et de considérer le
temps de travail de manière égalitaire ou bien de continuer à
« vivre » avec le chômage de masse ».
• Que la réduction du temps de travail n’est pas responsable
du blocage des salaires : « il est faux d’énoncer que la réduction du
temps de travail avec maintien des salaires sur la base des gains de
productivité entraîne des coûts supplémentaires pour les entreprises. »
• Que l’Etat doit prendre ses responsabilités :
« Dans la mesure où réduction et partage du travail ne suffiront pas à
faire disparaître le chômage de masse, il faut en outre compter sur une
augmentation de l’emploi dans le secteur public. Les entreprises privées,
focalisées sur le profit, ne parviendront en aucun cas […] à produire un besoin
d’emploi permettant une économie du plein-emploi. Seul l’Etat peut encore y
parvenir. Ceci permettrait en même temps une meilleure fourniture de biens et
services publics dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la prise
en charge des personnes âgées, de l’environnement, des associations sportives,
etc… ».
• Que l’avenir de notre modèle de développement passe par une
redistribution des richesses autant par l’augmentation des salaires que par la diminution du temps de
travail : « Une redistribution de haut en bas pour un maintien total
des salaires, par l’intermédiaire de la réduction du temps de travail, n’est
pas à cet égard seulement fondamentalement possible, elle est d’un point de vue
de la politique sociale nécessaire : premièrement, afin de mettre en place plus
de justice sociale, et deuxièmement afin d’assécher l’une des sources
principales de la spéculation et des crises financières, sur laquelle le camp
du capital a pu compter au cours des trente dernières années sur la base d’un
ratio des salaires décroissant. »
Ce Manifeste constitue 16 pages de diagnostics entièrement partagés par la motion 4, au point que ce document aurait pu être rédigé par nos
soins. Que des économistes de la première puissance économique d’Europe aboutissent
aux mêmes conclusions que nous ne peut que renforcer notre détermination, mais
cela augmente en proportion notre inquiétude quant à l’aveuglement de nos politiques
actuelles. A quoi bon louer le modèle industrielle allemand, si celui-ci ne règle
aucun des problèmes sociaux rencontrés en France. Car au final, la conclusion est sans
appel : « Il n’y aura de réponse satisfaisante au défi du chômage de
masse seulement quand on parviendra à présenter aux yeux de tous l’ensemble des
implications de l’emploi public et de la réduction du temps de travail ».
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