mercredi 22 janvier 2014

En trois ans, près de 900.000 personnes sont devenues pauvres en France


En 2011, 8,7 millions de personnes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté, qui s’élevait à 977 euros par mois. Soit 893.000 de plus qu’en 2008. Les chômeurs et les jeunes sont les populations les plus fragiles.

Les conséquences de la crise de 2008-2009 se précisent au fil du temps. On connaissait déjà les effets de la crise sur l'activité - le PIB a reculé de 2,5% en 2009 selon l'Insee -, sur les défaillances d'entreprises - 65.000 en 2009, un record - et sur les destructions d'emplois qui se sont élevées à 331.000 en 2009 selon une étude du Trésor. Une étude de l'Insee publiée ce lundi nous éclaire sur l'impact de la crise sur la pauvreté.

Restons positifs, avec un peu d’humour

Par Georges Ben Samoun membre du Conseil national

François Hollande a pris une partie du message de la motion 4 du PS : « plus vite, plus loin » mais il a changé le verbe très important de « Oser » en « Aller » et toute la différence est là.

Aller plus vite, plus loin dans la « social-démocratie », sans remettre en cause l’économie actuelle des marchés et de la finance peu respectueuse des individus et de l’environnement et sans remettre en cause la redistribution des richesses qui permettrait un mieux vivre pour tous, ne peut aboutir qu’à une politique égoïste de droite.

Oser plus loin, plus vite nécessite :

De revoir la redistribution dans les entreprises (en fonction de leur taille et de leur profil) avec des objectifs chiffrés et contraignants (comme les adore le patronat et la commission européenne quand il s’agit de leurs objectifs), pour la création d’emplois (forcément avec le partage du travail), pour le financement des investissements, de la R&D et de la diversification, pour la refonte des salaires, pour la limitation de la rémunération du capital et des hauts revenus, … C’est cela que nous devons trouver dans les contreparties.

mardi 21 janvier 2014

Intervention Motion 4 au Bureau national du 21 Janvier 2014

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national

Chers camarades,

Le gouvernement a choisi de faire du dumping fiscal, autrement dit de baisser le coût du travail. L’objectif affiché étant que nos entreprises retrouvent de la compétitivité. Une fois de plus, nous misons tout sur la croissance qui comme le dit notre président « doit-être la plus vigoureuse possible ». Maintenant, on écoule comment notre production quand on a choisi une « politique de l’offre » ? Parce que notre marché intérieur national — comme le marché européen — est miné par le chômage de masse et la déflation salariale.

Alors bien sûr en échange des exonérations fiscales nous demandons des « contreparties ». Quel sera l’effet d’un « observatoire des contreparties quand aucune mesure contraignante n’est prévue ?

Le plus inquiétant n’est pas là. Partons du principe que les entreprises soudainement investissent, ce sera pour améliorer leur compétitivité. Améliorer sa compétitivité, c’est améliorer ses gains de productivité. Investir dans son équipement, produire plus avec un maximum d’efficacité, autrement dit en économisant le travail humain.

C’est donc à une érosion du travail à laquelle que nous allons assister. La croissance s’est accompagnée depuis 60 ans d’une diminution du volume d’heures travaillées de 10% pour une augmentation de 23% de la population. C’est ce qui a créé du chômage.

Renouer avec la croissance, c’est poursuivre l’érosion du volume d’heures travaillées.

Je ne vois donc pas en quoi « la politique de l’offre » ainsi que la compétitivité pourraient nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons ?

lundi 20 janvier 2014

La phrase la plus importante de François Hollande : « - Il y aura redistribution. Après. »

La réaction de Gérard Filoche à la conférence de presse de François Hollande

En fait je m’en moque des étiquettes, « tournant » ou « pas tournant », « social libéral » ou non, « social démocrate » ou non. Accélération. Amplification. Ce qui m’importe c’est le fond.

On peut disserter  à l’envie sur ce que c’est que d’être « social démocrate » car il y a mille visages de la social démocratie. Ce sont des beaux mots : « social » et démocrate » :
- « social » c’est faire œuvre sociale de redistribution des richesses aux salariés qui les créent,
- « démocrate » c’est respecter le Parlement et pas gouverner par ordonnances et votes bloqués.
Dans ce cas je suis social et démocrate, et socialiste et même modéré !

Comment François Hollande s’est mis à dos les économistes de gauche

En déclarant que « l'offre crée la demande », le président français a clairement fait référence aux théories controversées de Jean-Baptiste Say, un des fondateurs de l'économie classique.
Slate.fr 17/01/2014

La conférence de presse tenue par François Hollande mardi 14 janvier, résolument axée sur l'offre et donc sur la production et l'amélioration de la productivité des entreprises, a entraîné de nombreuses réactions politiques. Jean-Luc Mélenchon y a vu un « coup de barre à droite » violent et un discours néolibéral, tandis que les représentants du centre et de la droite ont tantôt salué les intentions du président, tantôt regretté qu'il ait pris 18 mois pour affirmer une telle ligne politique.

Mais le président français a aussi déclenché un débat international chez les économistes, toujours ravis d'analyser les discours politiques à l'aune des grands théoriciens de leur discipline. Un billet en particulier a beaucoup fait réagir, celui de Francesco Saraceno, chercheur et professeur de macroéconomie italien vivant en France et bloguant en anglais, intitulé « Jean-Baptiste Hollande ».

Le pacte d’irresponsabilité


Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national de la motion4

Pour ceux qui en doutaient encore, François Hollande a tourné officiellement le dos à tout projet de transformation sociale. Après le krach boursier de 2008, la communauté internationale avait déclaré unanimement « plus jamais ça ! Il faut changer de modèle développement ». Le Président des Français épouse maintenant sans complexe les thèses libérales qui ont discréditées la droite. Son « pacte de responsabilité » nous propose de produire plus pour travailler plus, la surenchère compétitive, la poursuite de l’allègement du coût du travail et, bien sûr, la réduction des dépenses publiques. En souscrivant aux revendications du patronat, son « gagnant/gagnant » se limite à un « observatoire des contreparties ». Nous savons ce qu’il en est de la « moralisation du capitalisme », nous savons ce qu’il en sera d’une politique sans mesure contraignante pour le capital.

Intervention au bureau national du 15 janvier 2014

par Patrick Ardoin, membre du Bureau national
  
Lors de sa conférence de presse, j trouvé en effet comme cela a été dit le Président de la République déterminé et combatif et d’ailleurs bon également sur la forme.

Nous avons aussi apprécié à la motion 4 qu’il ait employé l’expression « aller plus vite et plus loin ».

Reste cependant l’interrogation sur la direction choisie.

Lorsque François Hollande défend les valeurs de la République et plus particulièrement la lutte contre la xénophobie et le racisme, nous en sommes très heureux. Lorsqu’il propose des incitations financières en faveur du regroupement des collectivités locales - communes, départements et régions - nous approuvons car le millefeuille administratif doit se réduire.

vendredi 17 janvier 2014

La crise c'est has been

Scandale en France


« Mr Hollande a parlé clairement de ses plans pour changer le cours de la France et il est difficile de ne pas ressentir un sentiment de désespoir. »

Je n'ai pas prêté beaucoup d'attention à François Hollande, le président de la France, car il est devenu clair qu'il n'allait pas rompre avec l'austérité et l'esprit d’orthodoxie politique destructeur de l'Europe. Mais maintenant, il a fait quelque chose de vraiment scandaleux.

Je ne vais pas, bien sûr, parler de sa prétendue liaison avec une actrice, qui, même si elle est vraie, n'est ni surprenante (hey, c'est la France), ni inquiétante. Non, ce qui est choquant, c'est son ralliement à des doctrines économiques qui ont discrédités la droite. C'est un rappel que les difficultés économiques en cours en Europe ne peuvent pas être attribuées uniquement aux mauvaises idées de la droite. Oui, c’est dur, les mauvais esprits conservateurs ont conduit la politique, mais ils ont été encouragés et soutenus par les politiciens veules et brouillons de la gauche modérée.

jeudi 16 janvier 2014

BARBARA ROMAGNAN : « Cela fait des années qu’on baisse les cotisations sans que le chômage diminue »



Vous avez déclaré mardi à huis clos que les vœux de François Hollande « auraient pu être prononcés par Nicolas Sarkozy ». Qu’est-ce qui vous à tant déplu ?

L’idée de baisser les cotisations patronales pour restaurer les marges des entreprises et penser qu’elles embaucheront ensuite est une solution prônée d’habitude par la droite qui n’a pas fait la preuve de son efficacité. Cela fait des années que l’on baisse les cotisations sociales sans que cela fasse reculer le chômage. Même le patron de la CGPME qui est favorable à cette mesure admet que la création d’emplois dépend avant tout du carnet de commandes ! C’est pour cela que j’ai pointé des similitudes entre les discours de François Hollande et Nicolas Sarkozy. C’était peut-être maladroit, mais j’aurais préféré des mesures en faveur du pouvoir d’achat pour relancer l’activité.

Il faut raisonner au-delà de la croissance

La France entière semble attendre le retour de la croissance. Mais, selon vous, un taux d'expansion important est une mystification. 


Dominique Méda* : Oui, tout le monde attend et implore le retour de la croissance, car tous nos dispositifs sociaux en dépendent et nous sommes des «sociétés fondées sur la croissance» : notre dynamique sociale, notre imaginaire sont construits autour de l'idée que la production doit croître indéfiniment. Je parle d'une mystique, c'est-à-dire d'une croyance passionnée mais irrationnelle pour trois raisons : d'abord, la croissance diminue tendanciellement depuis les années 60 ; ensuite, il faudrait des innovations majeures pour retrouver des taux élevés ; enfin, la croissance ne génère pas que des bienfaits, mais aussi des maux : pollutions, émissions de gaz à effet de serre (qui peuvent entraîner un dérèglement climatique majeur), dégradation de la qualité de vie et de la cohésion sociale. Or, notre indicateur de référence, le PIB, occulte ces maux ! 

Vous ne croyez pas que le «choc de compétitivité» attendu par le président de la République redressera l'économie ? 

D.M. : Je pense qu'un redressement fondé sur la recherche d'une compétitivité réduite à la baisse du coût du travail ne peut pas suffire, surtout si nous continuons à préférer la compétition à la coopération en Europe. 


lundi 13 janvier 2014

Bernard Cazeneuve réinvente la théorie économique

Il y a des tournants dans l’histoire des idées qui échappent à leurs contemporains, et ne prennent tout leur sens que beaucoup plus tard. Grâce à une vigilance sans faille, nous avons saisi au vol des propos de notre ministre du Budget qui n’ont eu d’écho... qu’en Chine. Scoop : l’entreprise n’est plus un lieu d’accumulation de profits !


Discours d'un socialiste

Le monde a t-il vraiment changé ?

Discours de Salvador Allende à l'ONU en 1972... par ouvronlesyeux

Hollande, le libéral masqué

En 1992, Jouyet, Le Drian et Hollande encadrent Jacques Delors, champion de la social-démocratie moderne. (José Nicolas-Sipa)



Les journalistes du « Point » Sophie Coignard et Romain Gubert ne sont pas des idéologues. Mais d’impitoyables observateurs des mœurs des puissants. Après avoir commis le best-seller l’Oligarchie des incapables, les voilà traquant les excès de la « religion néolibérale » pratiquée par une « caste » devenue « cannibale ». Par le Nouvel Observateur, publié le 11-01-2014

vendredi 10 janvier 2014

Intervention Motion 4 au Bureau national du 7 Janvier 2014

Par Patrick Ardoin, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, Porte-parole du gouvernement, Ministre des Droits des femmes

Bonjour,

Comme l’ont souligné Karine Berger et Valérie Rabault, je veux également saluer comme participant au groupe fiscalité, la qualité du travail collectif qui a été fourni. Nous sommes arrivés toutes sensibilités confondues à un premier point d’étape consensuel.
L’arrêt de l’augmentation de la pression fiscale pour les ménages ainsi que la mise en place de la progressivité de la CSG – Contribution sociale généralisée - sont les deux grandes orientations de cette réflexion. La progressivité de la CSG a pour but à terme d’aboutir à la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. Pour renforcer cette progressivité de l’impôt et aller dans le sens de la justice fiscale, il est également recommandé de plafonner davantage les niches fiscales et de limiter leur cumul.


Les indicateurs de chômage montrent que l’Europe a besoin d’une nouvelle voie

Seul un changement de cap pourra remettre l’Europe sur les rails

10/01/2014
Selon la Confédération européenne des syndicats (CES), les politiques de statu quo continuent à ignorer les peuples d’Europe confrontés à un avenir incertain fait de chômage et d’austérité.

Les nouveaux chiffres montrent que l’Europe fait toujours face à une crise de l’emploi majeure avec un nombre estimé de citoyens sans travail s’élevant à 26,533 millions ; ce qui représente une augmentation par rapport à l’année précédente. Le chômage atteint à présent 12,1% dans la zone euro.
Malgré ces statistiques, certains dirigeants européens continuent à plaider pour des politiques de maintien du statu quo.


jeudi 9 janvier 2014

Les enjeux de la création monétaire


L'endettement de la puissance publique auprès d'acteurs privés n'est pas une fatalité, la dette publique n'est pas inévitable : la dette publique est une prison financière non nécessaire, une camisole de force politique bien rôdée depuis des décennies dans les pays pauvres.

Pervenche Berès : le Partenariat transatlantique est une machine de guerre contre le modèle social européen








Pervenche Berès, eurodéputée socialiste, estime que la directive sur les travailleurs low-cost doit être revue. Et que l'accord commercial actuellement en négociation avec les Etats-Unis risque de détruire les normes sociales européennes. 

mardi 7 janvier 2014

Intervention Motion 4 au Bureau national du 7 Janvier 2014

Par Frédéric Lutaud, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, Porte-parole du gouvernement, Ministre des Droits des femmes


Bonne année à toi Harlem et bonne année à tous mes camarades du Bureau national.

Je vais faire court, très court, beaucoup de choses ont été dites et de nombreux intervenants sont inscrits.

La question, c’est qu’est-ce qu’on fait ?

Le chômage est reparti à la hausse (17 800 sur un mois, soit +0,5%). La politique de l’emploi est un échec. Un échec non seulement en France mais aussi en Europe, chez nos voisins. La première puissance industrielle d’Europe, l’Allemagne rencontre les mêmes problèmes sociaux que nous, alors la réindustrialisation de la France peut-elle représenter une solution crédible au chômage de masse ?

La course à la croissance s’avère une impasse.

Allons nous continuer à assister à la montée du chômage de masse jusqu’à la fin du quinquennat ?

Ou bien allons-nous mettre en place une grande commission économique comme se propose de le faire Marie-Noel Lineman, ou bien encore l’organisation d’Etats généraux de l’emploi comme nous le proposons depuis le début à la motion 4 ?

Je suppose que je n’aurai pas de réponse définitive aujourd’hui mais, Harlem est-ce que tu pourrais te prononcer sur le sujet s’il te plait ?

Réponse d’Harlem :
Nous sommes invités à débattre de ces questions au sein de la Commission économique existante, autrement dit il n’y aura pas de mise place d’un espace de débat démocratique d'ampleur permettant le travail de fond nécessaire à la redéfinition des enjeux politiques et économiques pour 2014.

1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe


08 AVRIL 2012 |  PAR JEAN-PAUL BAQUIAST





















Il y a quelques semaines, le Club de Rome célébrait le quarantième anniversaire de son célèbre rapport (surnommé «Halte à la croissance?»), dit aussi Rapport Meadows, du nom de son principal rédacteur. Ce rapport avait été présenté au public le 1er mars 1972, à partir d’une commande faite par le même Club de Rome (créé en 1968) au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1970.