mercredi 30 septembre 2015

Le salaire à vie selon Bernard Friot

La vérité commence à sortir (aussi) de la bouche des banquiers centraux.

La vérité sort de la bouche des banquiers centraux. Dans un discours prononcé le 21 septembre dernier, Mark Carney, actuel gouverneur de la Banque d’Angleterre, a mis en évidence ce qu’il appelle les « trois mensonges » de la finance moderne : faire croire que l’on peut s’endetter infiniment sans risque ; dire que les marchés s’auto-équilibrent ; affirmer que les marchés sont moraux. Une bombe venue d’outre-Manche contre ce qui s’enseigne à Harvard ou nous est répété par Bruxelles ou Bercy.

A partir des retraites, imaginer un salaire à vie

Le sociologue Bernard Friot affirme que la logique actuelle du système de retraite, loin d’être obsolète, comme on voudrait le faire croire, mériterait au contraire d’être étendue, et permet d’imaginer une société où le travail serait libéré à la fois du marché de l’emploi et de l’emprise de la finance (lire « Retraites, un trésor impensé »). Il détaille ici sa proposition.

Retraites, un trésor impensé

Par Bernard Friot

Attaqué de toute part, le système de retraites financé par la cotisation n’est pas un simple enjeu social: il porte en lui un projet de civilisation.

mardi 29 septembre 2015

Syriza a promis de continuer la résistance face aux diktats européens autant que possible

ENTRETIEN avec Seraphim Seferiades, professeur de sociologie politique à l’université Panteion, à Athènes, et membre à vie de la faculté de Cambridge, au Royaume-Uni.

Comment analysez-vous le résultat de ces élections ?

Seraphim Seferiade. La chose la plus impressionnante, à mon sens, c’est la lecture contradictoire qui est faite de ce résultat. Le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, en félicitant le soir des élections Syriza pour sa victoire, a aussi cru bon de déclarer que désormais « le gouvernement grec a un mandat clair pour appliquer un plan de réformes très ambitieux ». C’est une des idées principales véhiculées par le système médiatique européen depuis dimanche soir : cette victoire représente l’acquiescement, la validation de la part du peuple grec des nouvelles mesures d’austérité, de la continuation de libéralisation du marché du travail et des privatisations prévues par l’accord du 13 juillet. En arrière- plan, il y a l’idée du mauvais élève récalcitrant qui désormais accepte le bon sens des mesures européennes. C’est une narration très dangereuse.

En Suède, on expérimente la journée de 6 heures (et ça marche)

PAR CHARLOTTE ARCE | 22 Septembre 2015

Pour améliorer la productivité et le bien-être de ses habitants, la ville de Göteborg, en Suède, a mis en place dans le secteur public depuis 2014 la journée de travail de 6 heures. Une révolution ?

lundi 28 septembre 2015

"La révolution numérique tend à remplacer les travailleurs par des logiciels" Daniel Cohen

ENTRETIENT Pour l’économiste Daniel Cohen, le directeur du département d’économie de l’École normale supérieure, nous vivons une révolution industrielle inouïe. Mais la croissance restera durablement faible. Bien que toujours prisonnier d'une vision productiviste, celui-ci établit un diagnostic qui recoupe la plupart des thèses de la Contribution Éco-socialiste.

En Europe, les riches se portent bien


samedi 26 septembre 2015

Offres d’emploi non pourvues : la machine à fantasme

Par Sandrine Foulon et Vincent Grimault 02 septembre 2014

350 000 offres d’emploi ne trouveraient pas preneurs selon le ministre du Travail. Un chiffre qui alimente le discours sur la fraude bien qu’il ne repose sur aucune étude rigoureuse.

« En France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs ». François Rebsamen, ministre du Travail, a repris à son compte une vieille polémique. Il y aurait donc en France  un vivier d’emplois délaissés par des chômeurs plus prompts à vivre de l’assistanat qu’à rechercher activement un travail.  350 000 pour la rue de Grenelle, 400 000 pour le Medef500 000 pour Nicolas Sarkozylors de la campagne présidentielle 2012, et même 600 000 pour certains journalistes : les emplois non pourvus suscitent fantasmes et envolées peu rigoureuses. Le chiffre avancé par François Rebsamen est d’autant plus surprenant que François Hollande lui-même reconnaissait l’an dernier que « personne n’a la véritable statistique ». Comment l’expliquer ?

Pour un nouveau groupe parlementaire à gauche

  
Par Sergio Coronado, Député de la 2e circ. des Français de l’étranger, Amérique latine et Caraïbes (groupe Ecologiste) , Philippe Noguès, Député de la 6e circ. du Morbihan (ex-PS) , Isabelle Attard , Députée de la 5e circonscription du Calvados (groupe Ecologiste) et Jacqueline Fraysse, Députée de la 4e circ. des Hauts-de-Seine (groupe Gauche démocrate et républicaine) 10 septembre 2015

Face à la «caporalisation» du groupe socialiste, quatre députés proposent de créer à l’Assemblée nationale une alliance «rouge-rose-vert» afin de mener une politique anti-austérité, écologiste et sociale.

« Les 1 % les plus riches mettent tout en œuvre pour maintenir des sociétés inégalitaires » Joseph Stiglitz

ENTRETIEN AVEC JOSEPH STIGLITZ PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIAN CHAVAGNEUX | 03/09/2015

Si Joseph Stiglitz s’est orienté vers l’économie et a abandonné ses études de physique, c’est pour changer le monde. Cinquante ans plus tard, même s’il reste combatif, il ne peut « qu’être frappé par l’abîme qui sépare nos aspirations d’alors et ce que nous avons fait ». Pourquoi est-ce si difficile de changer le monde ? Qu’est-ce qui différencie un économiste de gauche d’un économiste de droite ? Pourquoi la crise financière n’a-t-elle pas été favorable aux idées progressistes ? Rencontre avec le célèbre économiste américain, en tournée française pour promouvoir son dernier livre.

La résistible dictature des marchés financiers

Toujours d’actualité - Extraits du livre d’André Gorz Misères du présent Richesse du possible Editions Galilée 1997 pages 36 à 41.

La logique financière l’emporte sur les logiques économiques, la rente sur le profit. Le pouvoir financier, pudiquement appelé « les marchés », s’autonomise vis à vis des sociétés et de l’économie réelle et impose ses normes de rentabilité aux entreprises et aux Etats. Le président de la Bundesbank, Hans Tietmeyer, le disait clairement à Davos, en février 1996 : « Les marchés financiers joueront de plus en plus le rôle de gendarmes … Les hommes politiques doivent comprendre qu’ils sont désormais sous le contrôle des marchés financiers et non plus seulement des débats nationaux ». (1)

vendredi 25 septembre 2015

9 experts financiers avertissent de l’imminence d’une grande crise financière

Y aura-t-il un effondrement financier aux États-Unis avant la fin 2015 ?

Un nombre croissant d’experts financiers respectés avertissent que nous sommes au bord d’une nouvelle grande crise économique. Bien sûr, cela ne signifie pas que cela se produira. Ils se sont déjà trompés. Mais sans aucun doute, de nombreux signaux d’alertes fleurissent un peu partout et semblent orienter les faisceaux dans ce sens.

jeudi 24 septembre 2015

Michael Pento : « Vers un krach bien pire que 2008, le chaos complet et la fin de la foi dans la monnaie fiduciaire »

ENTRETIEN Le 22 septembre 2015

Aujourd’hui, l’un des meilleurs spécialiste de la finance a averti le site King World News qu’un krach mondial bien pire que 2008 nous attendait avec un chaos complet et la fin de la foi dans la monnaie fiduciaire.

Michael Pento : «  L’incompétence de la Fed dépasse l’entendement. Elle est en train de perdre le contrôle des marchés. Ce que je veux dire par là, c’est que le prix des actifs et les niveaux d’endettement sont devenus tellement élevés que la Réserve fédérale américaine ne pourra jamais normaliser les taux d’intérêt parce que l’économie est déjà trop faible.

La Propagande s’accélère avant un crash mondial bien pire que 2008

Tsípras, la victoire en déchantant ?

Par Albert Ogien | Sociologue, directeur de recherche au CNRS, enseignant à l’EHESS | 23 septembre 2015

"Les Grecs ont, en pleine connaissance de cause et très majoritairement, choisi Tsípras et Syriza. Ils ont finalement jugé que leur programme (mais qui en parle ?) était le plus à même d’appliquer les mesures imposées par le troisième mémorandum en en atténuant les effets pour les plus déshérités."
                                                        
Quel est le sens de ce troisième succès de Syriza lors des élections anticipées en Grèce, dimanche ? L’idée que les Grecs aient pu faire un choix raisonnable, informé et clair ne semble pas effleurer les commentateurs.