Plus que la défaite aux élections municipales, c’est son
ampleur qui exige une prise de conscience et une réaction de notre parti.
Nous avons connu par le passé des moments d’alternance
politique douloureux mais il s’agit aujourd’hui d’une défaite sans précédent, nos
bases historiques et politiques que sont nos communes viennent de tomber.
Les Français nous somment de réagir. L’abstention massive de
notre électorat comme la montée de l’extrême droite sont l’expression de la
déception et de la colère de nos concitoyens. La crise, les Français la vivent
au quotidien, et ce n’est pas un manque de pédagogie ou de communication sur nos
réformes qui ont engendré de tels scores. Les français, à travers leurs votes,
ont exprimé un décalage profond entre la
politique gouvernementale et ce pour quoi ils avaient voté en 2012.
Il faut malgré tout se relever et pour cela reconnaître que
le Parti socialiste n’a pas su entendre alerter, proposer, exister tout
simplement depuis deux ans que nous sommes aux responsabilités.
Il nous faut recréer un dialogue entre l’Exécutif, le
Parlement et le Parti, en respectant les prérogatives de chacun mais en
n’ignorant pas leurs fonctions respectives. Nul autre que les adhérentes et les
adhérents ne peuvent décider de l’orientation et de celles et ceux qui
l’incarnent !
La question « à quoi sert le PS aujourd’hui ? » doit
maintenant être posée collectivement.
Il revient aux militants et à eux seuls de dire la suite.
Aussi vu la gravité de la situation deux exigences
immédiates s’imposent :
— Ne pas avaliser un changement de premier secrétaire sans
que les militants aient pu en décider ce qui suppose qu’ils puissent voter entre des candidatures alternatives claires.
— Engager une procédure permettant aux militants
d’intervenir sur le fond de la ligne politique, sur le fonctionnement
démocratique et pluraliste, comme sur le rôle du parti socialiste et de ses
adhérents.
Soyons clairs il ne suffit pas de donner la parole aux
militants mais de leur rendre le pouvoir.
Nous demandons donc la mise en place d’une direction
collégiale chargée d’organiser immédiatement des Etats généraux des socialistes
avec la remontée de cahiers de doléances et propositions d’ici la rentrée puis
à l’automne un congrès. Aujourd’hui notre parti a moins besoin d’un chef que d’une
dynamique collective, moins besoin de mesures bureaucratiques que de
changements politiques.
Car au-delà du PS, c’est l’avenir du pays et de la gauche
qui se joue.
Nous devons retrouver le cap du rassemblement des forces de
gauche et des écologistes mais pour retrouver ce chemin de l’unité, il est
essentiel et primordial que le PS redevienne lui-même, un parti socialiste,
capable de porter l’espérance des classes moyennes, des couches populaires et
d’être au cœur du peuple de gauche.
Patrick Ardoin, Motion 4
Guillaume Ballas, UMA
Marie Bidaud, Motion 4
Gérard Filoche, Motion 3
Marie Noelle Lieneman, Motion 3
Frédéric Lutaud, Motion 4
Emmanuel Maurel, Motion 3
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