mercredi 30 avril 2014
L'arnaque de la dette racontée par Michel Rocard
Intervention au Bureau national du 28 Avril 2014
Par Férédéric Lutaud, membre de Bureau national
De nombreux camarades ont exprimé leur désaccord avec ce
pacte de stabilité. Christian Paul, Liem Hoang Ngoc, Gérard Filoche, Julien
Dray, Emmanuel Maurel, Pascal Cherki, Marie-Noel Lienemann, Jean-Marc Germain
et mon camarade Patrick Ardoin. Un texte a même été rédigé pour contester cette
orientation : « Il n’y a pas qu’une seule politique possible ».
Malheureusement, rien n’y fait. Je ne m'attarderai donc pas plus longtemps sur ce qui a déjà été dit.
Pour ma part, je ne poserai qu’une seule question. Toujours
la même, mais force est de constater que la direction refuse obstinément d’y
répondre comme aux autres questions de nos camarades d’ailleurs.
Comment résoudre ce dilemme qui fait que depuis 50 ans nous
avons eu 1000% de croissance et que le volume d’heures travaillées a baissé de
10%, tandis que parallèlement la population active a augmenté de 23% ? Un
écart croissant entre l’offre et la demande de travail qui débouche sur le
chômage de masse que nous connaissons actuellement.
Tant que nous n’apporterons pas une réponse au fait que nous produisons toujours plus avec de moins en moins de travail
humain, nous ne trouverons aucune solution à un chômage qui bat tous les
records, mais aussi à l’arrivée des 900 000 pauvres supplémentaires en France, alors
qu’en 2013 les 500 plus grosses fortunes de France ont vu leur patrimoine
augmenter de 25%. Tout cela sous un gouvernement socialiste.
Aujourd’hui, vous voulez demander des sacrifices aux Français, imposer la rigueur au nom des 3% de l’équilibre budgétaire absurde imposé par Bruxelles. Cette situation n’est pas acceptable. C’est tout ce que j’avais à dire merci.
Aujourd’hui, vous voulez demander des sacrifices aux Français, imposer la rigueur au nom des 3% de l’équilibre budgétaire absurde imposé par Bruxelles. Cette situation n’est pas acceptable. C’est tout ce que j’avais à dire merci.
samedi 19 avril 2014
Compte-rendu du Conseil national
Chères et chers Camarades,
Le Conseil national du 15 avril dernier a été un
moment important pour notre parti mais aussi lourd d'enseignements pour notre
motion.
L’élection à bulletin secret de Jean-Christophe
Cambadélis au Premier secrétariat a reçu 67 % des suffrages exprimés contre 33
% pour Sylvain Mathieu, Premier fédéral de la Nièvre, dont nous avons soutenu
la candidature avec plusieurs sensibilités du PS, y compris au sein de la
Motion 1.
Après son élection, Jean-Christophe Cambadélis a présenté
sa feuille de route : « reformuler notre socialisme, rénover notre
organisation et rassembler la gauche ». Il a également annoncé des États
Généraux des socialistes. La possiblité de retourner devant les militants a été
écartée. Notons que la question du remplacement de nos membres au BN, suite au
départ de Pierre Larrouturou et de
Véronique Lacoste, et au CN (les mêmes plus Colette Gros) n'était pas à l'ordre
du jour du CN et n'y a pas été abordée. Tout compte-rendu portant cette
information n’est donc pas fidèle.
La faible participation (12 abstentions, 219 suffrages
exprimés pour plus de 300 membres du Conseil National) montre le malaise
ambiant. Le vote ultérieur validant la composition du secrétariat national n’a
recueilli que 57% des votes avec une abstention encore plus forte. Ces
résultats confirment que la politique d'austérité et le soutien inconditionnel
au gouvernement sont loin de faire l'unanimité.
Avec près d’un tiers des membres du Conseil national
accordant leur suffrage à Sylvain Mathieu, c’est un beau score pour notre
motion et tous ceux qui partagent nos idées. Ne doutons pas que si l’on était
retourné devant les militants pour l’élection du Premier secrétaire, nous
aurions obtenu beaucoup plus. Cela démontre que nous sommes de plus en plus
représentatifs.
La candidature de Sylvain Mathieu était constituée
autour d’une feuille de route claire : remettre le parti au travail et
redonner le pouvoir aux militants pour définir le rôle du parti sous une
présidence socialiste. Les militants de la motion 4 se sont clairement exprimés
dans ce sens lors de notre récente consultation.
Malheureusement, la proposition de composer une
direction collégiale pour préparer un Congrès extraordinaire à l’automne a été
rejetée en début de Conseil national. Un texte réclamant de la démocratie et
non cette élection « à la hussarde » a été déposé par 9 membres présents
du Conseil national de notre motion (Marie Bidaud, Libia Acero-Borbon, Laure
Durand, Frédéric Lutaud, Henri Chazelle, Georges Ben Samoun, Thomas Petit,
Jérôme Arbez, Patrick Ardoin) avec des camarades d’autres sensibilités. Ce
texte a recueilli 28 % des votes à mains levées.
Par contre, 7 autres membres de notre motion n'ont pas
suivi cette voie et ont soutenu la candidature de Jean-Christophe Cambadélis :
Florence Augier, Amale Chébib, Anne Juhel Orlac, Tiffany Ermenault, Phillippe
Allard, Alain Cocq, Thierry Perran.
C’est donc avec regret que nous prenons acte de la
divergence de position de plus en plus marquée au sein de notre motion, car
nous pensons que le choix de ne pas donner la parole aux militants pour
remplacer le premier secrétaire en période de crise du parti ne correspond pas
aux fondamentaux de notre motion militante « Oser plus loin plus
vite » qui a toujours prôné la démocratie participative.
La rupture est donc confirmée sur des problèmes de
positionnements politiques et non pas de personnes ou de postes comme certains
le laissent entendre. Actons sereinement ce divorce et tirons-en les
conséquences. Il est temps maintenant de rassembler les signataires de la
Motion 4 qui se retrouvent dans le texte proposé au CN que nous vous joignons.
De manière à recueillir votre avis, nous allons
proposer une nouvelle consultation en ligne qui vous permettra de participer
pleinement au positionnement de la Motion 4 en accord avec les valeurs que nous
portons depuis le congrès de Toulouse. Nous savions la politique du
gouvernement insuffisante et, depuis 2 ans, nous l’avons encouragé à aller plus
loin, plus vite. C’était le sens de notre motion. Mais, aujourd’hui, la
politique menée est aux antipodes des solutions que nous portions lors du
congrès de Toulouse.
La situation aujourd’hui rend désormais indispensable
votre contribution à la ligne politique à tenir. Pour participer à l’élaboration
de cette consultation, envoyez vos suggestions à nos représentants au Bureau national :
Patrick Ardoin, Marie Bidaud, Frédéric Lutaud à l’adresse contact@oplpv.fr
Amitiés socialistes,
Marie Bidaud, Libia Acero-Borbon, Laure Durand,
Frédéric Lutaud, Henri Chazelle, Georges Ben Samoun, Thomas Petit, Jérôme
Arbez, Patrick Ardoin
Membres du Conseil national
mercredi 16 avril 2014
Intervention au Conseil national du 15 Avril 2014
Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national pour la motion 4
Chers camarades,
La défaite historique de nos candidats aux municipales place
chacun de nous face à ses responsabilités. L’avenir du parti en dépend, tout
autant que celui du pays.
Nous avons tous notre interprétation des résultats. Notre
courant pense que le gouvernement n’a pas mené la politique de gauche attendue
par nos électeurs. Celle-ci a été, par conséquent, sévèrement sanctionnée dans
les urnes. Certains estiment, au contraire, que la politique du gouvernement
n’a pas été comprise. D’autres considèrent qu’il faut accélérer la politique de
« l’offre », la baisse du « coût » du travail et les
coupes budgétaires.
Nous contestons ce programme économique. Il n’est pas dans
l’esprit du discours Bourget. Avec deux ans de montée continue de chômage et 900
000 pauvres supplémentaires, nous sommes loin de « réanchanter le rêve Français » comme l’avait promis François Hollande.
Quoi qu’il en soit, la question du rôle de notre parti ne
pourra être tranchée sans retourner devant les militants. C’est à eux qu’il
revient de prendre cette décision. Car le remplacement de notre Premier
secrétaire ne doit pas éluder la question de fond : celle de la ligne
politique. Celui qui conduira le Parti socialiste demain ne pourra le faire que
de façon transitoire. Il aura la charge de mettre en place une direction
collégiale, d’organiser des états-généraux du Parti socialiste pour redonner la
parole aux militants et à la société civile. Et bien sûr d’organiser un congrès
extraordinaire dont nous fixerons la date, ENSEMBLE, ultérieurement.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Sans
quoi nous connaissons déjà le destin qui nous est réservé. Défaite aux
européennes, défaite aux régionales et l’hémorragie dans nos rangs se poursuivra.
Il en va aussi de la légitimité de notre Premier secrétaire.
C’est pourquoi nous soutenons la candidature de Sylvain
Mathieu, Premier fédéral de la Nièvre. Il n’appartient à aucun courant
constitué. Il saura rassembler autour de lui l’intelligence collective de notre
parti. Il a pour mandat cette direction collégiale dont nous avons tant besoin.
Il incarne le renouveau du parti et l’espoir de changer nos pratiques. Avec lui
nous pourrons surmonter la grave crise politique que nous traversons, sans
clivage et sans manœuvre d’appareil, sans les cooptations qui sont aujourd’hui
la règle dans notre parti.
Le changement c’est maintenant. Nous devons en faire la
démonstration ici-même au Parti socialiste, dans l'enceinte de ce Conseil national. Les Français nous regardent.
La stratégie de la motion 1 a mené à l'échec des municipales. On continue ?
Par Thomas Petit, Conseillé national de la motion 4
La stratégie de la motion 1 a mené à l'échec des municipales.
On continue ?
Au lendemain de la guerre, les forces vives de la France ont
su se rassembler pour reconstruire. Communistes et patrons, droite et gauche,
petits et grands, résistants de la première heure et généraux de la première
armée, malgré leurs fortes oppositions, ils ont su dépasser leurs logiques
idéologiques pour mener un combat plus grand. Le pragmatisme l'a emporté sur
les postures et les intérêts individuels.
Motion déposée au Conseil national du PS
Plus que la défaite aux élections municipales, c’est son
ampleur qui exige une prise de conscience et une réaction de notre parti.
Nous avons connu par le passé des moments d’alternance
politique douloureux mais il s’agit aujourd’hui d’une défaite sans précédent, nos
bases historiques et politiques que sont nos communes viennent de tomber.
Les Français nous somment de réagir. L’abstention massive de
notre électorat comme la montée de l’extrême droite sont l’expression de la
déception et de la colère de nos concitoyens. La crise, les Français la vivent
au quotidien, et ce n’est pas un manque de pédagogie ou de communication sur nos
réformes qui ont engendré de tels scores. Les français, à travers leurs votes,
ont exprimé un décalage profond entre la
politique gouvernementale et ce pour quoi ils avaient voté en 2012.
jeudi 10 avril 2014
Le « choc de compétitivité » stimulera d’abord… les profits !
Croissance faible, pouvoir d'achat déprimé, chômage à un
niveau record : l'Insee ne voit pas venir l'embellie que devait susciter
la politique économique néolibérale de Hollande. Et les cadeaux aux entreprises
seront utilisés à 50 % « pour accroître ou préserver leurs marges ».
Libellés :
Chômage,
Entreprises,
Fiscalité,
Industrie,
Richesses
Ce que révèle Jean-Pierre Jouyet de François Hollande
Le choix fait par François Hollande de nommer son ami
Jean-Pierre Jouyet au poste de secrétaire général de l'Élysée dit beaucoup sur
les dérives néolibérales dans lesquelles l'Élysée est aspiré mais aussi sur les
systèmes oligarchiques qui ont plus que jamais le vent en poupe.
Désir et Cambadélis recasés : c'est la prime au vide au PS
Nommé secrétaire d'État aux affaires européennes, Harlem
Désir quitte la tête du parti socialiste. Il sera remplacé par Jean-Christophe
Cambadélis. Un choix qui laisse pantois quant à la gestion des ressources
humaines socialistes par François Hollande et Manuel Valls.
mardi 8 avril 2014
Economie : la politique néolibérale est confirmée
Avec le « pacte de responsabilité » et le plan
d'austérité de 50 milliards d'euros, Manuel Valls accélère la politique
économique néolibérale de son prédécesseur. Mais il s'expose à de nouvelles
polémiques : sur la « trappe à bas salaires » que pourraient
engendrer les allègements de cotisations sociales, ainsi que sur le tour de
passe-passe concernant le pouvoir d'achat.
Manuel Valls au bord de la crise de confiance
Mardi, à l’Assemblée, malgré une communication
ultra-huilée, le nouveau premier ministre n’a pas su convaincre toute la
majorité présidentielle sur son programme digne de la « troisième
voie » de Tony Blair et de Gerhard Schröder. A l'issue du discours de
politique générale, onze socialistes se sont même abstenus tandis que d'autres
annoncent qu'ils ne voteront pas le pacte de responsabilité "en
l'état".
Il n’y a pas eu de surprise. Mardi, à l’Assemblée, Manuel
Valls est resté conforme à ce qu’il cherche à incarner depuis son arrivée à
Matignon : une communication ultra-huilée et des mesures dignes de la « troisième
voie » de Tony Blair et Gerhard Schröder. Mais son choix réduit peu à
peu la majorité présidentielle qui a élu François Hollande.
lundi 7 avril 2014
Une politique économique et sociale de gauche responsable et courageuse, maintenant !
La sévère défaite des municipales
2014 est un désaveu cinglant pour le gouvernement et la direction du Parti
Socialiste qui l’a soutenu sans réserve. Faisant d’un scrutin local un moyen
national d’expression, l’électorat de gauche a condamné la politique économique
en place depuis 2 ans, dans laquelle il ne retrouve pas le souffle du discours
du Bourget ni l’ambition des 60 propositions.
Des choix économiques contestés
Les Français n’ont pas voté en
2012 pour la politique économique de « l’offre », ni pour la baisse du « coût
du travail » qui n’est que l’autre nom du dumping social. Ils n’ont pas voté
non plus pour continuer une politique d’austérité qui préconise 50 milliards de
coupe budgétaire. La revalorisation négligeable des minimas sociaux ne concourt
pas à les rassurer, pas plus que l’allongement des cotisations retraite.
D’ailleurs, la consommation des ménages recule maintenant pour le 4eme mois
consécutif. Avec l’apparition de 900.000 nouveaux pauvres, la crise s’étend un peu plus tous les jours.
dimanche 6 avril 2014
Citation Rosa Luxemburg
Comprendre pourquoi Paris tremble devant Bruxelles
Two Pack, Six Pack, semestre européen
Alors que la France va négocier avec la Commission européenne un nouveau délai, voici un tour d'horizon des procédures qui régissent désormais la politique budgétaire des Etats membres de l'UE.
Pour comprendre la difficulté dans laquelle se situe le
nouveau gouvernement français actuellement face à la Commission européenne, il
faut avant tout saisir la réalité et le sens de la nouvelle architecture
institutionnelle européenne mise en place pendant la crise. Cette architecture
a cinq volets qui s'entrecroisent, ce qui rend sa visibilité parfois complexe.
Voici un tour d'horizon.
mercredi 2 avril 2014
Intervention au Bureau national du 1er Avril 2014
Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS pour la motion4
Certains s’interrogent encore, le message est pourtant clair. Notre électorat ne s’est pas déplacé. Il n’a pas voté à droite, il s’est abstenu. La débâcle des municipales est clairement le désaveu de la politique du gouvernement. Les ouvriers, les employés, les classes populaires en restant chez eux ont condamné clairement le « Pacte de responsabilité ». On peut toujours penser que les électeurs n’ont pas compris le projet gouvernemental mais la sanction est sans ambiguïté.
On peut les comprendre. En votant pour François Hollande en 2012, les Français ont voté à gauche.
- Ils n’ont pas voté pour une « politique de l’offre » que Paul Krugman a qualifié de « d’effondrement intellectuel », excusez-moi du peu. Alors, évidemment ce n’est que le point de vue d’un Prix Nobel d’économie de gauche. Et comme disait Malik récemment, si un économiste savait faire de la politique ça se saurait. Cela dit, si un politique savait faire de l’économie ça se saurait aussi. Mais passons.
- Ils n’ont pas voté non plus pour la baisse du « coût du travail » qui n’est que l’autre nom du dumping social.
- Ils n’ont pas voté pour l’austérité budgétaire dénoncée par l’ensemble des institutions internationales comme vient de le rappeler Juliette Méadel.
- Ils n’ont pas voté pour l’allongement des cotisations retraite. Souvenez-vous, nous avions averti à l’époque que le peuple de gauche ne nous pardonnerait pas cette régression sociale.
- Et puis, ils n’ont pas voté pour deux ans d’augmentation de chômage continue. Car s’il y a bien un échec total de la politique du gouvernement, c’est bien sur sa politique de l’emploi. Ce n’est pas en battant tous les records de chômage que nous pouvions espérer obtenir le vote des Français. Nous n’apportons aucune réponse à la 1ère préoccupation des Français. Et pour cause : le diagnostic est faux.
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