Les camarades de la motion 4 ont voté contre ou se sont abstenus, face à la résolution proposée au Conseil national. Voici sont contenu :
La crise que traversent la France et Europe vient de loin, elle est profonde. Elle marque l’impasse de la finance folle autant qu’un changement de monde. En 2012, conscients de la gravité de cette crise, les Français ont confié le destin de la nation à François Hollande et à une majorité de gauche. Avec une exigence : bâtir une France leader dans une Europe moteur.
La crise que traversent la France et Europe vient de loin, elle est profonde. Elle marque l’impasse de la finance folle autant qu’un changement de monde. En 2012, conscients de la gravité de cette crise, les Français ont confié le destin de la nation à François Hollande et à une majorité de gauche. Avec une exigence : bâtir une France leader dans une Europe moteur.
C’est la responsabilité historique des socialistes.
C'est le sens de la politique conduite depuis le 6 mai par le Gouvernement de
Jean-Marc Ayrault : une politique de redressement et de dépassement, qui répare
les dégâts causés par la droite et qui prépare l'avenir. C’est le sens de la
réorientation de l’Europe que le Président de la République a engagée face aux
conservateurs.
C’est grâce aux changements qu’il a engagés
dès le début du quinquennat, que François Hollande a redonné de la force à la
voix de la France en Europe.
Le redressement
financier assure l'indépendance et la crédibilité de la France. Aucun pays ne maîtrise
son destin s'il laisse se creuser la dette et les déficits. Avec 600 milliards
d'euros de dette supplémentaire en cinq ans, le sarkozysme apparaît comme la
présidence de la souveraineté bradée. Le sérieux budgétaire, qui n’est pas
l’austérité, permet à la France de ne pas dépendre des spéculateurs,
d'emprunter à des taux d'intérêt historiquement bas pour financer l'économie,
de jeter les bases du redémarrage de la croissance. En 2012, le sérieux a été
rétabli pour l'essentiel par des mesures fiscales équitablement partagées entre
les ménages et parmi les entreprises. En 2013 et 2014, le rétablissement des
comptes publics se poursuivra grâce à des économies de dépenses préservant les
budgets prioritaires – éducation, emploi, logement, sécurité-justice – ainsi
que l'investissement.
L'investissement productif et éducatif est
mis au service de la compétitivité, de l'emploi et du pouvoir d'achat. Les
banques, la fiscalité et l'épargne ont trop longtemps privilégié la rente et la
spéculation financière ou immobilière. Une autre logique prévaut maintenant,
favorable à l'innovation, la production, la transition écologique.
C'est le sens du pacte de compétitivité pour
la montée en gamme de l'économie. Conjugué aux mesures de soutien au secteur du
bâtiment et du logement, il permettra dans les prochains mois aux entreprises
d'innover, d’exporter, d’embaucher.
L’économie réelle est redevenue la
priorité. En témoignent la banque publique d'investissement déclinée dans les
régions, la réforme bancaire, le crédit d'impôt recherche plus favorable aux
PME.
Le redressement productif, c'est aussi la
mobilisation de la puissance publique pour les filières industrielles
stratégiques, l'agriculture durable, les transports collectifs, le numérique et
le très haut débit, la transition énergétique et la production en France
d’énergies nouvelles.
Production et éducation vont de pair.
Après dix ans de casse de l'école de la République, la refondation est lancée :
création des postes de professeurs et de personnels éducatifs ; priorité à la
maternelle et au primaire ; rythmes pédagogiques dans l'intérêt des élèves ;
formation des maîtres ; morale laïque ; nouvelle ambition pour l'enseignement
supérieur, nos universités et nos étudiants.
Le redressement, c'est
la préparation de l'avenir, mais c'est aussi la volonté de répondre à l'urgence
sociale. C'est pourquoi, avec la jeunesse, l’emploi est la priorité du Président de
la République. Des millions de Français souffrent des conséquences de la crise,
et d’abord du chômage. C'est pourquoi l’emploi et la justice sont au cœur de
l'action du Gouvernement.
L’emploi, c’est notre exigence. Contrats
de génération, emplois d’avenir, renforcement des moyens de Pôle emploi, mesures
pour la sécurisation de l’emploi et nouveaux droits pour les salariés –
représentation dans les instances de gouvernance des grands groupes, sécurité
sociale professionnelle, taxation des CDD – s’ajoutent au soutien à l’activité
des entreprises.
La justice sociale, c’est protéger le
pouvoir d'achat des ménages modestes et des classes moyennes. Coup de pouce au
smic, mobilisation face à la hausse des carburants et du gaz, tarifs
progressifs pour l'énergie, l'allocation de rentrée scolaire revalorisée,
encadrement des loyers dans les zones de spéculation, mesures contre la
pauvreté et le surendettement, sont autant d'engagements tenus.
La justice sociale, c'est aussi la justice
fiscale. Pour la première fois depuis 2002, les hauts revenus et les très
grandes entreprises contribuent davantage aux efforts, en proportion, que les
classes moyennes et les PME. Le Parti socialiste est le parti de la réforme
fiscale pour redistribuer les richesses et simplifier l’impôt : fiscalité
des revenus, écologique, locale, de nombreuses avancées sont attendues par nos
concitoyens. La justice sociale, c'est la possibilité donnée aux salariés qui
ont commencé à travailler tôt et qui ont exercé les métiers les plus pénibles
de partir à la retraite à 60 ans. C'est l'égalité territoriale, qu'il s'agisse
des postes d'enseignants et de personnels éducatifs, de la construction
effective de logements sociaux, des zones de sécurité prioritaires ou de la
politique de la ville. Ce sont aussi des reformes de société qui renforcent le
pacte social : l’égalité femmes-hommes et le mariage et l'adoption pour
tous les couples sont des progrès que nous revendiquons haut et fort.
La croissance a besoin de confiance. Le
redressement de l'économie est indissociable du renforcement de la démocratie.
C'est l'identité même du socialisme. Dès son élection, François Hollande a mis
en place une République exemplaire : diminution de l'indemnité du Président de
la République et des ministres, premier gouvernement paritaire de l'histoire,
fin des instructions du ministère de la Justice dans les dossiers
individuels.
Ces derniers jours, la crise de confiance
dans la parole publique a été aggravée par le manquement à l'intégrité et à la
vérité de celui qui fut l'un des nôtres. C'est à la justice de juger ses actes,
mais c'est à nous, autour du Chef de l'État et du Premier ministre, d'être aux
avant-postes de la transparence de la vie publique et de la lutte contre les
paradis fiscaux. Nous soutiendrons sans réserve les progrès proposés par le
Gouvernement. Le Parti socialiste en appelle à un consensus républicain autour
de ces mesures : que la droite dise clairement, sans faux fuyants, si elle
les approuvera ou, comme elle l'a hélas fait dans le passé, si elle y fera
obstacle.
Enfin, la confiance viendra d’institutions
modernisées. La décentralisation va bientôt connaître une nouvelle étape. Le
Parti socialiste apporte tout son appui aux projets du Gouvernement en la
matière, qu'il s'agisse du statut pénal du Chef de l'Etat, de la composition du
Conseil constitutionnel, de l'indépendance de la justice. Nous plaidons pour le
non cumul d’un mandat parlementaire avec celui d’un exécutif local et pour sa
mise en œuvre le plus tôt possible. De même, nous réaffirmons notre attachement
au droit de vote des résidents étrangers aux élections municipales et voulons
convaincre l’opposition de nous aider à le mettre en œuvre.
Face à une droite qui, dans sa dérive vers
l’extrême-droite, a perdu la boussole de l’intérêt républicain, un triple rassemblement
est nécessaire : celui des socialistes, celui des forces de gauche et de
progrès, celui des Français. C’est notre devoir dans le présent et pour l’avenir.
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