PAR RACHIDA EL AZZOUZI | 28 OCTOBRE 2015
L'Insee publie sa photographie du marché du travail en 2014. Elle est noire, comme les précédentes.
Chaque année, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) livre « une photographie » du marché du travail de l’exercice écoulé. Un panorama de la crise, de ses effets sur l'emploi, sur une année. Celui de 2014 vient de tomber et il est comme les précédents : sombre. On y découvre l’ampleur des conséquences de la crise de 2008 et des politiques d’austérité conduites depuis. On y mesure la précarisation galopante du marché du travail, le fort sous-emploi chez les femmes et les jeunes qui voudraient travailler plus mais doivent se contenter de miettes de boulot. On y constate l’ampleur du chômage qui ne connaît pas la baisse. En hausse chez les jeunes, il est de longue durée chez les seniors quand ces derniers ne sortent pas découragés des statistiques du chômage au sens du BIT (Bureau international du travail). C’est la définition sur laquelle s'appuie l'Insee qui a des méthodes de calcul radicalement différentes de Pôle Emploi.
Chômage toujours aussi fort
En France métropolitaine, le chômage concerne 9,9 % des actifs en moyenne en 2014, comme en 2013. Depuis 2012, le taux de chômage des hommes est plus élevé que celui des femmes, et l’écart s’accroît en 2014. Plus fréquent chez les jeunes actifs de moins de 25 ans, le chômage est plus durable chez leurs aînés, notamment chez les seniors, dont plus de six sur dix sont au chômage depuis plus d’un an. En ajoutant les chômeurs au « halo » autour du chômage, en 2014, plus de 4,2 millions de personnes sont sans emploi et souhaitent travailler, soit 100 000 personnes de plus en un an. En incluant les départements d’outre-mer, à l’exception de Mayotte, le taux de chômage s’élève à 10,3 % en 2014 et le nombre de personnes sans emploi souhaitant travailler à 4,5 millions.
Le chômage de longue durée sévit chez les seniors
En moyenne en 2014, la part des personnes au chômage depuis un an ou plus parmi l’ensemble des chômeurs en France métropolitaine s’élève à 42,4 %. Ces chômeurs, dits « de longue durée », représentent 4,2 % de l’ensemble de la population active. Ce taux avait atteint en 2008 son plus bas niveau depuis le début des années 2000 (à 2,6 %) et n’a pas cessé de croître depuis, augmentant de 1,6 point en l’espace de six ans (dont 0,2 point en 2014). Près de la moitié des chômeurs de longue durée sont au chômage depuis au moins 2 ans. Le taux de chômage, dit « de très longue durée », s’élève ainsi à 2,1 % en 2014, en forte progression depuis le début de la crise (+ 0,8 point depuis 2008, + 0,1 point depuis 2013).
Plus fréquent chez les jeunes, le chômage est de plus longue durée pour les seniors. Sur dix chômeurs âgés de 50 ans ou plus, six le sont depuis au moins un an, contre quatre sur dix parmi les 25-49 ans et seulement trois sur dix pour les moins de 25 ans. Par ailleurs, les moins diplômés et les moins qualifiés sont les plus concernés par le chômage de longue durée : 56 % des chômeurs non diplômés ou ayant un certificat d’études primaires sont au chômage depuis un an ou plus contre à peine un sur trois pour les diplômés de niveau supérieur ou égal à bac+2.
Le sous-emploi toujours aussi fort
1,64 million de personnes sont en situation de sous-emploi en 2014, soit 6,4 % des actifs occupés, part en léger recul sur un an (– 0,1 point). Il s’agit majoritairement de personnes en emploi à temps partiel souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire (1,57 million de personnes, dont près d’un quart recherchent activement un nouvel emploi), mais aussi de personnes en emploi, à temps partiel ou complet, connaissant une période de chômage technique ou partiel (70 000 personnes). Le sous-emploi affecte surtout les femmes, celles-ci occupant près de 4 emplois à temps partiel sur 5, les jeunes et les professions non qualifiées : respectivement 9,5 % des femmes, près de 12 % des moins de 25 ans et 15 % des ouvriers et employés non qualifiés sont en situation de sous-emploi.
L'Insee publie sa photographie du marché du travail en 2014. Elle est noire, comme les précédentes.
Chaque année, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) livre « une photographie » du marché du travail de l’exercice écoulé. Un panorama de la crise, de ses effets sur l'emploi, sur une année. Celui de 2014 vient de tomber et il est comme les précédents : sombre. On y découvre l’ampleur des conséquences de la crise de 2008 et des politiques d’austérité conduites depuis. On y mesure la précarisation galopante du marché du travail, le fort sous-emploi chez les femmes et les jeunes qui voudraient travailler plus mais doivent se contenter de miettes de boulot. On y constate l’ampleur du chômage qui ne connaît pas la baisse. En hausse chez les jeunes, il est de longue durée chez les seniors quand ces derniers ne sortent pas découragés des statistiques du chômage au sens du BIT (Bureau international du travail). C’est la définition sur laquelle s'appuie l'Insee qui a des méthodes de calcul radicalement différentes de Pôle Emploi.
Chômage toujours aussi fort
En France métropolitaine, le chômage concerne 9,9 % des actifs en moyenne en 2014, comme en 2013. Depuis 2012, le taux de chômage des hommes est plus élevé que celui des femmes, et l’écart s’accroît en 2014. Plus fréquent chez les jeunes actifs de moins de 25 ans, le chômage est plus durable chez leurs aînés, notamment chez les seniors, dont plus de six sur dix sont au chômage depuis plus d’un an. En ajoutant les chômeurs au « halo » autour du chômage, en 2014, plus de 4,2 millions de personnes sont sans emploi et souhaitent travailler, soit 100 000 personnes de plus en un an. En incluant les départements d’outre-mer, à l’exception de Mayotte, le taux de chômage s’élève à 10,3 % en 2014 et le nombre de personnes sans emploi souhaitant travailler à 4,5 millions.
Le chômage de longue durée sévit chez les seniors
En moyenne en 2014, la part des personnes au chômage depuis un an ou plus parmi l’ensemble des chômeurs en France métropolitaine s’élève à 42,4 %. Ces chômeurs, dits « de longue durée », représentent 4,2 % de l’ensemble de la population active. Ce taux avait atteint en 2008 son plus bas niveau depuis le début des années 2000 (à 2,6 %) et n’a pas cessé de croître depuis, augmentant de 1,6 point en l’espace de six ans (dont 0,2 point en 2014). Près de la moitié des chômeurs de longue durée sont au chômage depuis au moins 2 ans. Le taux de chômage, dit « de très longue durée », s’élève ainsi à 2,1 % en 2014, en forte progression depuis le début de la crise (+ 0,8 point depuis 2008, + 0,1 point depuis 2013).
Plus fréquent chez les jeunes, le chômage est de plus longue durée pour les seniors. Sur dix chômeurs âgés de 50 ans ou plus, six le sont depuis au moins un an, contre quatre sur dix parmi les 25-49 ans et seulement trois sur dix pour les moins de 25 ans. Par ailleurs, les moins diplômés et les moins qualifiés sont les plus concernés par le chômage de longue durée : 56 % des chômeurs non diplômés ou ayant un certificat d’études primaires sont au chômage depuis un an ou plus contre à peine un sur trois pour les diplômés de niveau supérieur ou égal à bac+2.
Le sous-emploi toujours aussi fort
1,64 million de personnes sont en situation de sous-emploi en 2014, soit 6,4 % des actifs occupés, part en léger recul sur un an (– 0,1 point). Il s’agit majoritairement de personnes en emploi à temps partiel souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire (1,57 million de personnes, dont près d’un quart recherchent activement un nouvel emploi), mais aussi de personnes en emploi, à temps partiel ou complet, connaissant une période de chômage technique ou partiel (70 000 personnes). Le sous-emploi affecte surtout les femmes, celles-ci occupant près de 4 emplois à temps partiel sur 5, les jeunes et les professions non qualifiées : respectivement 9,5 % des femmes, près de 12 % des moins de 25 ans et 15 % des ouvriers et employés non qualifiés sont en situation de sous-emploi.
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