11 JUILLET 2015 | PAR MATHILDE GOANEC
Passage en revue des deux lois sociales du gouvernement, la loi Macron
et la loi Rebsamen, qui achèvent leur (chaotique) parcours législatif. Au-delà
du prix des lunettes et du permis de conduire, ces deux textes sont porteurs de
changements majeurs, notamment sur le travail et l'emploi.
Macron à l'économie, Rebsamen au travail, chacun sa loi symbole.
Durée du voyage législatif pour la loi sur la croissance, l’activité et
l’égalité économique, qui a finalement été adoptée par 49-3 vendredi 10
juillet ? Sept mois, émaillés par l’émergence des députés frondeurs, la
reprise en main par Manuel Valls du gouvernement socialiste ainsi que la montée
en puissance d’un ministre ex-banquier, Emmanuel Macron.
François Rebsamen, qui a de son côté porté la loi sur la modernisation
du dialogue social, a compris la leçon. Lancé en procédure accélérée, son texte
a été pensé à minima pour pallier le désaccord des partenaires sociaux,
légèrement musclé sur la fin pour répondre aux souhaits d’un premier ministre
proche des PME-TPE. Le texte a lui aussi été adopté en deuxième lecture à
l'Assemblée nationale.
Malgré ces parcours différents, les lois Macron et Rebsamen ont bien
des points communs. Elles traitent toutes les deux principalement du travail et
de l’emploi, parmi une kyrielle d’articles qui relèvent davantage de la liste
d’épicerie que d’une véritable orientation politique. Ainsi la loi Macron
place, dans le même texte, le fait d’élargir considérablement le travail
dominical et la manière dont une copropriété décide de raccorder son immeuble à
la fibre optique…
Ce faisant, le gouvernement a considérablement dévoyé l’exercice
législatif, mais surtout noyé les acteurs. À ce jeu-là, c’est souvent les moins
armés qui perdent, comme l’illustrent la faible ou trop tardive mobilisation
des salariés et l’offensive payante des professions réglementées.
Ces lois fourre-tout, comment seront-elles appliquées ? Surtout,
ont-elles une chance de réellement favoriser la croissance et l'emploi ?
Plusieurs articles vont être vraisemblablement portés à l’attention du Conseil
constitutionnel, que ce soit la possibilité d’enfouissement des déchets
radioactifs dans la Meuse ou encore celui sur les indemnités prud’homales. En
attendant le dénouement, décryptage des principaux changements.
Code du Travail
- Mesure choc, introduite en cours de route à la demande de Manuel
Valls, la loi sur le dialogue social entérine la possibilité de renouveler deux
fois (au lieu d’une seule) un CDD, tout comme un contrat d’intérim. Les
parlementaires ont néanmoins conservé une durée maximale de 18 mois pour ces
renouvellements, en lieu et place des 24 mois un temps proposés.
- C’est l’un des aspects les plus médiatiques de la loi Macron,
marqueur d’un tournant libéral assumé. Les commerces sont autorisés à ouvrir
douze dimanches par an, au lieu de cinq jusqu’ici, sauf veto municipal. Dans un
certain nombre de zones touristiques internationales définies par décret
(essentiellement à Nice, Cannes, Deauville et Paris), les magasins pourront
ouvrir tous les dimanches et le soir jusqu'à minuit. Cette disposition
concerne également certaines gares, sans oublier les zones commerciales bénéficiant
d’une dérogation sur arrêté préfectoral, autrefois bornées à un million
d’habitants, désormais sans plancher.
Les enseignes devront, pour ouvrir tous les dimanches, mettre sur pied
un accord de branche, de groupe, d’entreprise ou d’établissement. C’est
l’accord de groupe qui inquiète le plus les syndicats hostiles au travail
dominical, car il permet à un groupe de faire voter à tous les salariés un
accord qui s’appliquera seulement à une partie d'entre eux. Les contreparties
sont effectivement obligatoires, mais non formalisées dans la loi (sauf pour le
commerce alimentaire), ce qui laisse craindre de fortes disparités selon les
magasins. Le clic-P, intersyndicale du commerce parisien, concerné à plusieurs
titres, a d’ores et déjà annoncé son intention de passer, « de la guerre
ouverte » à la « guérilla judiciaire », pour empêcher
l’extension du travail le dimanche.
Seule vraie concession, et alors qu’Emmanuel Macron et François
Rebsamen y étaient plutôt favorables, l’Assemblée nationale n’a pas suivi le
Sénat sur l’extension de l’ouverture dominicale à l’année pour les enseignes de
biens culturels. Bronca des libraires indépendants, risque de concurrence
déloyale auprès de tous les vendeurs d’électroménager, « l’amendement
Bompard », du nom du PDG de la Fnac, est donc enterré.
- Le compte personnel d’activité doit rassembler, pour chaque salarié,
tous les droits sociaux qu’il a acquis (pénibilité, chômage, formation).
L’objectif de cette mesure essentielle du programme de François Hollande est de
pallier la discontinuité des vies professionnelles et de ne plus attacher les
droits à l’emploi mais à la personne. La loi sur le dialogue social donne une
toute petite impulsion, en demandant simplement un rapport sur la question.
Elle acte également que la concertation doit engager avant décembre 2015 avec
les partenaires sociaux une mise en route en 2017.
Dialogue social
- Un dernier article inquiète beaucoup l’aile gauche du
Parlement : le gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance
(c’est-à-dire sans passer par une autre loi) une série de mesures pour
notamment « abroger les dispositions devenues sans objet et assurer
la cohérence rédactionnelle dans le code du travail et entre le code du travail
et les autres codes ». Cet article, introduit dans un contexte lancinant
de remise en cause du code du travail – ce livre « obèse et indigeste », selon Robert
Badinter –, laisse augurer encore de nombreux changements d’ici la fin
de l’année 2015.
- La représentation des salariés des très petites entreprises
(TPE) : purement et simplement supprimée au Sénat, l’Assemblée nationale a
rétabli la nouvelle instance à destination des toutes petites entreprises. Les
4,6 millions de personnes embauchées dans les TPE (moins de 11 salariés)
auront donc bien accès à des commissions paritaires régionales, composées à
égalité de représentants de salariés et d’employeurs. Interprofessionnelles,
ces instances nouvelles auront un pouvoir limité puisque les représentants ne
pourront pas entrer dans les entreprises sans l’accord de l’employeur. Le
salarié membre de cette commission paritaire ne disposera par ailleurs que de 5
heures de délégation par mois.
- Désormais, toutes les entreprises entre 50 et 300 salariés pourront
se doter d’une DUP qui fusionnera toutes les instances représentatives des
employés : délégués du personnel (DP), comité d’entreprise (CE), ainsi que
le comité d’hygiène, de sécurité, et des conditions du travail (CHSCT). Les
entreprises de plus de 300 salariés également, s’il y a accord d’entreprise.
Les instances restent formellement distinctes au sein de la DUP, mais devront
néanmoins partager élus, temps de délégation en partie, ordre du jour lors des
réunions avec la direction. Chaque instance conserve le droit de commander une
expertise aux frais de la direction, mais des expertises communes sont
désormais possibles.
- Ajout important, la consultation annuelle sur la situation économique
et financière de l’entreprise par les salariés pourra aussi porter sur la
politique de recherche et de développement technologique de l’entreprise, y
compris sur l’utilisation du crédit d’impôt pour les dépenses de recherche et
sur l’utilisation du crédit d’impôt pour la compétitivité́ et l’emploi. De
nombreux syndicats ont déjà dénoncé, sans toujours avoir accès aux chiffres, le
fait que les sommes versées n’avaient servi ni à la recherche, ni à l’emploi.
Les députés ont abaissé aux entreprises de 1 000 salariés l'obligation de mettre en place des administrateurs salariés au sein des holdings de tête des groupes (au lieu de 5 000 actuellement).
Les députés ont abaissé aux entreprises de 1 000 salariés l'obligation de mettre en place des administrateurs salariés au sein des holdings de tête des groupes (au lieu de 5 000 actuellement).
Syndicalisme
- L’engagement militant auprès des salariés est encore trop souvent
synonyme d’une fiche de paye amputée. La loi sur le dialogue social renforce la
règle pour prévenir les discriminations salariales que peuvent subir les
représentants syndicaux ou élus en obligeant à une égalité de traitement. Elle
prévoit aussi de pouvoir valoriser son engagement syndical sous forme de
compétences professionnelles.
- L'entrave au fonctionnement régulier des instances représentatives du
personnel (IRP) n'est plus sanctionnée pénalement. Elle n'est désormais
passible que d'une amende de 7 500 euros (contre 3 500 euros
actuellement). L'entrave à la libre désignation des IRP est, elle, toujours
passible d'un an de prison et de 7 500 euros d'amende.
Parité Hommes-Femmes
- Pour chaque élection professionnelle, les listes syndicales qui
comportent plusieurs candidats doivent désormais être paritaires, mais dans le
sens le plus restreint. Il ne s’agit pas de faire du « 50-50 », mais
de refléter la proportion homme-femme de l’entreprise. Un amendement précise
par ailleurs que les listes seront composées alternativement d’un candidat de
chaque sexe jusqu’à épuisement des candidats d’un des deux sexes. En cas de
non-respect de cette consigne, le scrutin pourrait être annulé.
Santé au travail
- Suite à un amendement de dernière minute, davantage de femmes
devraient également pouvoir devenir conseillères prud’homales, avec
l’obligation d’au moins 30 % de candidats de chacun des deux sexes lors des
élections.
- Deux reculs pour une avancée : le rapport de situation comparée
sur l’égalité homme-femme, instrument de mesure des conditions de travail, des
écarts de salaires, des primes, de l’accès aux formations, etc., est bien
supprimé. Il n’y aura plus non plus de négociation spécifique sur l’égalité
professionnelle, elle sera fondue dans les discussions sur la qualité de vie au
travail et celle sur la rémunération. Malgré la forte mobilisation (droite et
gauche confondues) des parlementaires à l’Assemblée nationale, soutenus par un
mouvement citoyen, SOS égalité, le texte a peu évolué. Mais la socialiste
Sandrine Mazetier a néanmoins obtenu le droit pour le comité d'entreprise de
commander une expertise sur ces questions, payée par l’employeur et réalisée
par des cabinets indépendants (c’est déjà possible pour des expertises comptables
ou des expertises CHSCT).
- Sous l’impulsion récente de Manuel Valls, le
compte pénibilité a été une nouvelle fois corrigé. Ce dispositif est
censé permettre aux salariés très exposés à des risques pour leur santé de
partir plus tôt en retraite. La fiche individuelle, conçue pour comptabiliser
les différentes expositions problématiques, est jugée trop complexe et
définitivement enterrée. L’employeur pourra désormais, pour déterminer
l’exposition au risque, se reporter aux postes, métiers et situations de
travail définis par un accord de branche étendu ou par des référentiels
professionnels de branche homologués par un arrêté.
- La reconnaissance possible des pathologies psychiques comme maladies
professionnelles a été rétablie par l’Assemblée nationale, après être passée à
la trappe du Sénat. L’amorçage sur un possible abaissement des seuils
d’incapacité pour ces mêmes maladies mentales est aussi de retour dans le
texte.
Intermittence
- La loi Macron acte désormais
le caractère spécifique du régime de l’assurance chômage des intermittents, qui
est actuellement formalisé par de simples annexes au régime général (annexes 8
et 10). C’est une manière de « sanctuariser », symboliquement au
moins, un régime constamment remis en cause. Les organisations nationales et
interprofessionnelles d’employeurs et de salariés sont appelées à négocier les
règles d’indemnisation pour les salariés du spectacle, de l’audiovisuel et du
cinéma, dans le respect des finances de l’assurance chômage. En cas d’échec, ce
sont les organisations syndicales et les représentants d’employeurs du secteur
qui reprendront la main. Par ailleurs, un comité d’expertise sera mis sur pied.
Un amendement, déposé par le député socialiste Jean-Patrick Gille, a
finalement été retiré en pleine nuit, quelques heures avant l’adoption
définitive du texte. Il s’agissait de faire en sorte que les intermittents ne
soient pas exclus des efforts demandés aux salariés classiques, mais d’éviter
aussi la création d’une « caisse professionnelle », les mettant à
l’écart du principe de solidarité qui fonde l’assurance chômage en France. Le
retrait de cet amendement, soutenu notamment par la CGT et la coordination des
intermittents et des précaires (CIP), fragilise le texte et fait craindre un
pouvoir accru des organisations patronales sur les négociations futures.
Enfouissement de déchets radioactifs à Bure
Sur le code de l’environnement, le texte reste fidèle au Sénat :
il ne sera pas possible de le changer sur simple ordonnance, ce qui était prévu
en première lecture. Le soulagement aura cependant été de courte durée pour les
écologistes. Mercredi 8 juillet, un jour seulement avant l’adoption
définitive du texte, un amendement autorisant un
projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure, dans la Meuse, s’est
glissé dans le texte.
Le projet Cigéo, porté par l'Agence nationale pour la gestion des
déchets radioactifs (Andra), vise à enterrer 80 000 m3 de
résidus produits par l’industrie nucléaire française. L’amendement, présenté en
première lecture à l’Assemblée (puis retiré), adopté au Sénat, puis rejeté en
commission spéciale, a finalement fait son retour dans le texte définitif,
signe de l’acharnement du député meusois à le voir aboutir. Cette victoire de
Gérard Longuet, sénateur LR (ex-UMP), sera vraisemblablement de courte durée.
Le Conseil constitutionnel peut retoquer ces « cavaliers
législatifs », des amendements sans aucun lien avec le projet de loi
initial et introduits en toute dernière minute. Le parti écologiste EELV l’a
alerté immédiatement.
Transports
L’ouverture de lignes de transports collectifs réguliers par autocars
est confirmée. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires est
désormais chargée de surveiller également le transport routier. Cet organisme
est aussi impliqué dans le contrôle de la gestion du secteur autoroutier aux
sociétés concessionnaires.
Plusieurs collectivités ont mis en place leur propre service d’autocars
(public ou conventionné avec le privé), notamment là où le train ne passe plus.
Selon un amendement, elles pourront s’opposer à l’installation d’une ligne
privée sur des distances inférieures à 100 km. L’Autorité de régulation des
activités ferroviaires (et désormais routières) sera aussi chargée de vérifier
les cas de concurrence directe avec le train.
Ces amendements n’épuisent pas la question environnementale. Fallait-il
privilégier à tous crins le binôme rail-route, au détriment du développement
des lignes secondaires par la SNCF ? Cécile Duflot, députée EELV, a
dénoncé maintes fois ce « bond en arrière », soulignant le paradoxe de
voir la France faire ces choix quelques mois seulement avant l’organisation de
la COP 21, grand raout environnemental visant à réduire l’émission de gaz à
effets de serre.
- L’Assemblée nationale a aussi persévéré dans sa volonté de poursuivre
les privatisations aéroportuaires, en ouvrant la majorité du capital des
aéroports de la Côte d’Azur et de Lyon.
Professions réglementées
Sur la réforme des professions réglementées, après des mois de guérilla,
que reste-t-il ? Les pharmaciens et les avocats ont finalement obtenu gain
de cause, et rien ne bouge ou presque. Les tribunaux de commerce ont également
échappé à la réforme, leur sort ayant été renvoyé à la loi Taubira à venir.
Pour le reste des professions réglementées (comme les notaires, les huissiers,
les commissaires-priseurs judiciaires ou les administrateurs judiciaires), le
gouvernement a simplement obtenu plus de transparence, laissant de côté la
remise à plat des tarifs par la Haute Autorité de la concurrence, ainsi que la
remise en cause des statuts et de la liberté d’installation.
Les greffiers, par contre, ont beaucoup perdu : l’Institut
national de la propriété intellectuelle (INPI) mettra à disposition
gratuitement l’ensemble des données du registre du commerce des sociétés, qui
n’étaient jusque-là disponibles que de manière payante via Infogreffres,
une société créée par les greffiers des tribunaux de commerce, déjà détentrice
d’une rente conséquente. Par ailleurs, les greffiers seront désormais recrutés
par concours. Jusqu’ici, les associés greffiers proposaient leur successeur au
ministère de la justice, ce qui a eu pour effet principal de créer de
véritables et opaques dynasties.
Enfin, l’interprofessionnalité, qui doit permettre à des avocats, des
commissaires-priseurs judiciaires, des huissiers, des notaires et des
experts-comptables de travailler ensemble à l'intérieur d'une même société, sur
le modèle anglo-saxon des grands cabinets de conseil, a bien été adoptée par
l’Assemblée, malgré
la mise en garde sur les possibles conflits d’intérêts à venir. Les
experts-comptables ont également reçu un autre beau cadeau, celui de pouvoir
rédiger certains actes juridiques comme des statuts, autre source possible de
conflits d’intérêts avec les clients dont ils analysent par ailleurs les
comptes.
Détachement de travailleurs
C’est la prime à la gauche de la loi Macron : le gouvernement a
réintroduit dans le texte une plus grande contrainte sur les entreprises
donneuses d’ordre vis-à-vis de leurs sous-traitants étrangers. Elles auront
désormais l’obligation de rompre leur contrat avec celles qui n’auraient pas
régularisé leur situation de fraude au détachement de salariés après
un contrôle. Dans le cas contraire, elles seront reconnues de fait
« solidaires » de la fraude.
Il y aurait plus de 300 000 travailleurs détachés non déclarés en
France, ce qui représente un manque à gagner colossal pour la Sécurité sociale. L’inspection du travail peut également arrêter immédiatement
un chantier si elle constate des manquements graves sur les salaires, le repos,
les conditions d’hébergement, tous les points chauds du travail détaché.
Justice prud’hommale
Du consensus au clash : le gouvernement avait mis les mains dans
le cambouis en actant une meilleure formation des juges prud’homaux, en
diminuant les délais de traitement des plaintes et en valorisant les
conciliations. L'instauration de l’encadrement des dommages et intérêts, dans
le cas des licenciements abusifs, a fait voler en éclats le consensus. Ce
plafonnement (le texte prévoit aussi une somme plancher) selon l’ancienneté du
salarié et la taille de l’entreprise, est vécu comme un vraie remise en cause
du pouvoir du juge. Syndicats et professionnels du droit craignent aussi une
nette diminution des réparations versées aux salariés.
Unsa, CFDT, Solidaires, syndicats de la magistrature et syndicat des
avocats de France ont d’ailleurs fait savoir qu’ils allaient déposer un mémoire
sur le sujet au Conseil constitutionnel pour qu’il se saisisse de l’affaire. En
cas de refus, ils envisagent, à la première affaire litigieuse, de poser une
question prioritaire de constitutionnalité (QPC), en s’appuyant notamment sur
des textes de l’Organisation internationale du travail et des directives
européennes.
Prime à l'emploi
À partir de janvier prochain, la prime d’activité remplacera la prime
pour l’emploi (PPE) et le volet « activité » du revenu de solidarité
active (RSA). Le dispositif a été pensé pour pousser à l’activité les salariés
aux revenus les plus modestes (jusqu’à environ 1 400 euros mensuels). Le
débat a essentiellement porté sur les jeunes et les étudiants et leur accès à
la prime (le Sénat avait voté contre). La navette législative donne finalement
un accès aux étudiants et aux apprentis qui touchent au minimum 893 euros par
mois.
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