L’automatisation pourrait faire disparaître près de 70 % des emplois dans les pays en voie de développement, selon le directeur de l’institution.
RAPHAEL BLOCH | Le 02/05 | Les Échos |
Voila de quoi relancer les polémiques sur la robotisation de l'économie. Le Président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé lundi que les deux-tiers des emplois aujourd'hui existant dans les pays en voie de développement devraient disparaître avec l'automatisation de l'économie.
L'Américain de 57 ans n'en est pas à sa première sortie sur le sujet, alors que les débats se multiplient, notamment aux Etats-Unis et en France . Il a déjà averti des conséquences de la montée en puissance des robots et des imprimantes 3D dans les économies développées.
Lors de sa conférence à la Milken Institute, ce médecin de formation a expliqué que le recours aux technologies limitait mécaniquement l'intervention humaine dans l'activité économique, d'où son impact sur l'emploi. Mais jamais le dirigeant, à la tête de la Banque mondiale depuis 2012, n'avait annoncé anticiper une vague d'une telle ampleur.
Une étude alerte sur l'impact de la robotisation sur l'emploi
Le numérique menace-t-il 3 millions d'emplois en France, comme l'affirme Hamon ?
Pour Jim Yong Kim, ces destructions d'emplois vont toucher tous les pays, développés et pauvres, notamment les pays plus tournés vers l'industrie et les services, sans pour autant donner le calendrier du basculement. 2020, 2030, 2040 ? Selon lui, les pays les plus touchés seraient l'Ethiopie, la Chine et la Thaïlande. Addis-Abeba devrait ainsi perdre 82 % de ses emplois, selon le président de la Banque mondiale.
Tensions économiques
Les destructions d'emplois devraient également affecter les pays pauvres, qui bénéficient actuellement d'une partie des délocalisations à l'échelle mondiale. Les pays les plus développés, confrontés à une hausse du chômage, pourraient en effet rapatrier une partie de leurs activités, créant par là-même des mouvements de migrations de travailleurs pauvres vers les économies les plus riches.
Sans concertations entre les pays, ces mouvements pourraient recréer des tensions géopolitiques, a souligné Jim Yong Kim. D'autant plus dans un contexte où la plupart des Hommes disposent d'Internet et de téléphones intelligents pour « voir exactement comment vivent les autres » aux quatre coins de la planète.
RAPHAEL BLOCH | Le 02/05 | Les Échos |
Voila de quoi relancer les polémiques sur la robotisation de l'économie. Le Président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé lundi que les deux-tiers des emplois aujourd'hui existant dans les pays en voie de développement devraient disparaître avec l'automatisation de l'économie.
L'Américain de 57 ans n'en est pas à sa première sortie sur le sujet, alors que les débats se multiplient, notamment aux Etats-Unis et en France . Il a déjà averti des conséquences de la montée en puissance des robots et des imprimantes 3D dans les économies développées.
Lors de sa conférence à la Milken Institute, ce médecin de formation a expliqué que le recours aux technologies limitait mécaniquement l'intervention humaine dans l'activité économique, d'où son impact sur l'emploi. Mais jamais le dirigeant, à la tête de la Banque mondiale depuis 2012, n'avait annoncé anticiper une vague d'une telle ampleur.
Une étude alerte sur l'impact de la robotisation sur l'emploi
Le numérique menace-t-il 3 millions d'emplois en France, comme l'affirme Hamon ?
Pour Jim Yong Kim, ces destructions d'emplois vont toucher tous les pays, développés et pauvres, notamment les pays plus tournés vers l'industrie et les services, sans pour autant donner le calendrier du basculement. 2020, 2030, 2040 ? Selon lui, les pays les plus touchés seraient l'Ethiopie, la Chine et la Thaïlande. Addis-Abeba devrait ainsi perdre 82 % de ses emplois, selon le président de la Banque mondiale.
Tensions économiques
Les destructions d'emplois devraient également affecter les pays pauvres, qui bénéficient actuellement d'une partie des délocalisations à l'échelle mondiale. Les pays les plus développés, confrontés à une hausse du chômage, pourraient en effet rapatrier une partie de leurs activités, créant par là-même des mouvements de migrations de travailleurs pauvres vers les économies les plus riches.
Sans concertations entre les pays, ces mouvements pourraient recréer des tensions géopolitiques, a souligné Jim Yong Kim. D'autant plus dans un contexte où la plupart des Hommes disposent d'Internet et de téléphones intelligents pour « voir exactement comment vivent les autres » aux quatre coins de la planète.
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