Avec le résultat des élections au congrès nous avons perdu toutes illusions de pouvoir changer le Parti socialiste de l’intérieur. La stratégie unitaire de la motion B qui espérait idéalement prendre le parti, sinon faire jeu égal avec la direction, a échoué. La déception est grande avec 30 % des votes en notre faveur. La motion A a mobilisé ses cadres et nous avons vu débarquer dans les bureaux de vote de nombreux adhérents fraîchement mis à jour de leurs cotisations et absents de la vie politique du parti. De notre côté, nous ne pouvons que constater l’érosion de nos partisans qui ont petit à petit déserté nos rangs désespérés par la politique du gouvernement.
La victoire de Cambadélis est une victoire à la Pyrrhus. Celui-ci hérite d’un Parti socialiste en totale décrépitude, coupé de sa base sociale et en décalage avec la société française. Le virage social libéral du gouvernement est loin de faire l’unanimité même si Cambadélis s’emploie à maquiller des orientations économiques en contradiction avec nos valeurs socialistes sous un discours de gauche. Ne doutons pas que celui-ci saura jouer le rôle pour lequel il avait été déjà désigné en remplaçant Harlem Désir : entretenir l’illusion d’une vie démocratique au sein de parti pour mieux servir les intérêts des « réformateurs ».
Les 30 % de la motion B restent un score honorable si l’on considère la crise politique que traverse le parti. Il n’en reste pas moins que nous sommes minoritaires et que nous ne pouvons engager un rapport de force pour combattre la ligne Valls. Alors quelle attitude adopter ? Nous ne pouvons-nous résigner à faire de la figuration. Sinon que restera-t-il de notre base militante après la déroute des régionales et cinq ans de social libéralisme en 2017 ?
« Quitter le PS ou rester ? », c’est la question que se posent beaucoup de socialistes. Le Bureau politique de la motion B s’est réuni Lundi et a pris la décision de ne pas démissionner de la vie du parti. Mais tout le monde est conscient qu’il va falloir construire une alternative, trouver un débouché politique à notre engagement. Cela mérite réflexion.
Rassembler nos forces et bâtir un courant politique attractif qui pèse dans le paysage politique, est un préalable. En serons-nous capables ? Nous sommes les héritiers d’une tradition de gauche et les 20 000 militants qui ont voté pour nous ne sont pas une base négligeable. Maintenant, il ne faut pas les décourager mais consolider nos positions en agissant au-delà d’un appareil qui a fait la démonstration de son inaptitude à défendre une politique économique de gauche. Quelle forme doit prendre notre engagement pour que notre action ait du sens et fasse preuve d’efficacité ? Ce sont les débats que nous devons engager très rapidement.
En attendant, d’autres s’emploient avec succès à la transformation sociale dont nous avons besoin en faisant de la politique autrement. Sauront-ils nous inspirer ? La réponse après le congrès.
Frédéric Lutaud
Membre du Bureau national
La victoire de Cambadélis est une victoire à la Pyrrhus. Celui-ci hérite d’un Parti socialiste en totale décrépitude, coupé de sa base sociale et en décalage avec la société française. Le virage social libéral du gouvernement est loin de faire l’unanimité même si Cambadélis s’emploie à maquiller des orientations économiques en contradiction avec nos valeurs socialistes sous un discours de gauche. Ne doutons pas que celui-ci saura jouer le rôle pour lequel il avait été déjà désigné en remplaçant Harlem Désir : entretenir l’illusion d’une vie démocratique au sein de parti pour mieux servir les intérêts des « réformateurs ».
Les 30 % de la motion B restent un score honorable si l’on considère la crise politique que traverse le parti. Il n’en reste pas moins que nous sommes minoritaires et que nous ne pouvons engager un rapport de force pour combattre la ligne Valls. Alors quelle attitude adopter ? Nous ne pouvons-nous résigner à faire de la figuration. Sinon que restera-t-il de notre base militante après la déroute des régionales et cinq ans de social libéralisme en 2017 ?
« Quitter le PS ou rester ? », c’est la question que se posent beaucoup de socialistes. Le Bureau politique de la motion B s’est réuni Lundi et a pris la décision de ne pas démissionner de la vie du parti. Mais tout le monde est conscient qu’il va falloir construire une alternative, trouver un débouché politique à notre engagement. Cela mérite réflexion.
Rassembler nos forces et bâtir un courant politique attractif qui pèse dans le paysage politique, est un préalable. En serons-nous capables ? Nous sommes les héritiers d’une tradition de gauche et les 20 000 militants qui ont voté pour nous ne sont pas une base négligeable. Maintenant, il ne faut pas les décourager mais consolider nos positions en agissant au-delà d’un appareil qui a fait la démonstration de son inaptitude à défendre une politique économique de gauche. Quelle forme doit prendre notre engagement pour que notre action ait du sens et fasse preuve d’efficacité ? Ce sont les débats que nous devons engager très rapidement.
En attendant, d’autres s’emploient avec succès à la transformation sociale dont nous avons besoin en faisant de la politique autrement. Sauront-ils nous inspirer ? La réponse après le congrès.
Frédéric Lutaud
Membre du Bureau national
Bonjour, camarades de la motion B
RépondreSupprimerDepuis toujours sympathisant socialiste (j'ai voté aux primaires, mais pas pour M. Hollande!), je vous suis depuis la dérive libérale démocrate du Gouvernement.
Je suis d'accord avec Pablo Iglesias: “Les gens croient que pour militer il faut entrer dans les partis ou dans les collectifs politiques, mais ce n’est pas vrai, les gens militent d’abord à travers les médias. Les gens engagés se reconnaissent dans des journaux, des radios, des télés… beaucoup plus que dans des partis”
Peut-être un écosocialisme rose(foncé!)-rouge-vert et autres citoyens sincères: l'écologie peut -elle autre chose qu'anti productiviste, loin du "capitalisme vert" et du "développement durable", et objectrice de croissance (du PIB).
Le PS explosera-t-il? Le parti de MM HOLLANDE, VALLS, CAMBADELIS, et bien d'autres deviendra-t-il une coquille vide de sens? Que sortira-t-il du Congrès (de la dernière chance?)
Bon courage à vous.
Bonjour
SupprimerJe partage pleinement cet appel
La politique actuelle (cf. loi Macron, réforme territoriale et de l'Etat, pacte de responsabilité et CICE, "simplification", plan TPE - PME, destruction du service public, etc.) est au seul service du grand patronat et de la finance, détruisant la "république sociale". Elle vise à soumettre notre pays au seul jeu de la compétition économique libérale européenne et mondiale.
Une alternative de gauche pour une transformation sociale et écologique est plus qu'urgente.
En même temps, nous devons avoir conscience que dans la dernière période les tentatives de création d'une nouvelle force politique en dehors de trois grands partis, n'ont pas données le résultats escomptés par leurs auteurs. Le "bi-partisme" et maintenant le "tri-partisme" est bien ancré dans notre paysage politique.
Le travail doit donc porter à la fois sur les idées, le projet, sur la démocratie, la façon de faire de la politique... Les mouvements ou/et partis cités dans le texte montre bien, même si la situation des pays est différentes, les aspirations des citoyens à prendre leur destin en main.
Le chemin n'est de toute évidence pas simple mais passionnant à ouvrir !