Le
présidentialisme ronge le système politique français et gangrène ses
institutions. François Hollande avait avancé, lors de sa campagne une série de
propositions allant dans le bon sens pour au moins le modérer. C’est le
contraire qui s’est produit depuis que le Parti socialiste est au pouvoir. Une
ultime démonstration de son aveuglement vient d’être donné avec le recours à
cette disposition (le 49.3), honnie par la gauche et depuis toujours. Ce dont
convenait Manuel Valls devant le Conseil National du Parti Socialiste le 14
juin dernier : « la tradition
de la V° République, de la majorité parlementaire automatique sous menace du
49-3 n’a jamais fait partie de notre culture». Et c’est François Hollande qui prononçait en 2006 une
condamnation de la même procédure : « une
brutalité, un déni de démocratie ». Comment ne pas voir que cette dévaluation de la
parole politique la plus élémentaire nourrit le rejet de la politique tout
entière par un nombre grandissant de citoyens ?. Elle n’est que l’aboutissement
de renoncements successifs à réformer quoi que ce soit dans un régime méprisant
le moindre équilibre des pouvoirs jusqu’à confisquer le vote de la loi par le
Parlement. Changer de République est un devoir plus que jamais d’actualité.
Le Conseil d’Administration
Convention pour la 6° République (C6R)
Le 18 février 2015
Le Conseil d’Administration
Convention pour la 6° République (C6R)
Le 18 février 2015
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