Chômage en hausse, économie en berne, faut-il une nouvelle
fois mettre des points sur les « i » ? La
nouvelle augmentation du nombre des chômeurs – la huitième hausse mensuelle
consécutive, +0,3%, record battu avec 3 millions 660.000 inscrits à pôle emploi
– ne va malheureusement rien changer à la stratégie, s’il en est, de lutte
contre ce fléau déstructurant pour la société.
mercredi 30 juillet 2014
Que chacun travaille moins pour que tous travaillent !
dimanche 27 juillet 2014
Retour à une croissance séculaire faible ou deuxième révolution industrielle ?
Le débat Gordon vs Brynjolfsson et McAfee
Par Bertrand Jacquillat - 24/07/2014
Aux Etats-Unis comme en Europe, on constate un déclin du
poids de l’industrie au profit du secteur des services. Le même basculement
semble s’opérer entre ces deux secteurs que celui intervenu dans la seconde
partie du XXe siècle entre l’agriculture et l’industrie. Celui qui s’opère
aujourd’hui est à relativiser dans la mesure où, en s’externalisant, une partie
des services n’est plus comptabilisée dans l’industrie. Ce basculement est par
ailleurs normal, les gains de productivité dans l’industrie étant supérieurs à
ceux dans les services, les prix relatifs des premiers par rapport aux seconds
baissent, ce qui mécaniquement diminue leur part dans la comptabilité
nationale.
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Industrie,
Innovation,
Productivité
jeudi 24 juillet 2014
mardi 22 juillet 2014
Pour une analyse profane des conflits
Peut-on comprendre la guerre au Mali si l’on fait l’impasse
sur la difficile survie des tribus qui peuplent le vaste désert du Sahara ?
Que le drapeau des rebelles soit celui de l’islamisme radical ne change rien
aux données profanes, économiques, sociales et politiques qui, là comme au
Liban, en Irak, en Iran ou en Palestine, constituent le terreau des
affrontements et des crises.
par Georges Corm, février 2013
Ecologie : « Sortir de l'idée du recyclage à l'infini »
PAR JADE LINDGAARD | 15
JUILLET 2014
Le mythe du recyclage à l’infini est un leurre en l’état de
nos processus industriels, alerte Philippe Bihouix, ingénieur, qui, dans son
livre L’Âge des low tech, plaide pour les « basses
technologies ». Ou comment « revenir à l’âge des Visiteurs,
mais avec le dentiste ».
Après le « développement durable » et « la croissance verte », un nouveau concept fait florès en matière d’écologie : « l’économie circulaire ». Il balaie assez large et désigne à la fois la généralisation du recyclage, la prise en compte du cycle de vie des produits, la conception écologique des biens manufacturés afin d’en faciliter le retraitement, la chimie verte… C’est l’idée d’une activité vertueuse, qui viserait à réduire son impact environnemental tout en générant du profit. Une sorte d’idéal.
Le problème, c’est qu’en l’état actuel de nos processus de
fabrication industrielle, l’économie circulaire est inatteignable. Elle ne peut
être au mieux qu’un but vers lequel tendre, alerte Philippe Bihouix, auteur
d’un essai érudit et passionnant : L’Âge des low tech – Vers une
civilisation techniquement soutenable (éditions du Seuil, collection
anthropocène). Ingénieur, spécialiste des métaux, il démontre que le mythe
du recyclage à l’infini est un leurre. Plus nos sociétés produisent et
consomment des produits high tech (téléphones et ordinateurs
portables, etc.), plus elles épuisent des ressources rares. Ces mêmes biens
sont par ailleurs de plus en plus composites, donc de plus en plus difficiles,
voire impossibles, à recycler. Les matériaux qui les composent sont trop
inextricablement imbriqués les uns dans les autres pour espérer les séparer et
les récupérer. C’est le cas des métaux utilisés sous forme chimique, mais aussi
des nanotechnologies. Le problème concerne directement les énergies
renouvelables, éoliennes, cellules photovoltaïques, ou encore la voiture à
l’hydrogène – aujourd’hui en projet.
Cela ne signifie pas qu’il faut revenir aux énergies
fossiles et arrêter les filières de recyclage et de traitement des déchets,
bien au contraire. Il faut revoir nos besoins en énergie pour les réduire
drastiquement, martèle Bihouix. Il faut aussi développer une nouvelle culture
technique : celle des « basses technologies ». De quoi
s’agit-il exactement ? « Revenir à l’âge des Visiteurs,
mais avec le dentiste », plaisante l’auteur. Mais encore ? La suite
dans notre entretien vidéo ci-dessus.
Philippe Bihouix, L’Âge des low tech – Vers une
civilisation techniquement soutenable, Le Seuil, 336 p., 19,50 euros.
dimanche 20 juillet 2014
Leur écologie et la nôtre
L’écologie n’a pas de sens s’il s’agit simplement de faire
accepter au capitalisme les contraintes écologiques. « (...) La lutte écologique n’est pas une fin en
soi, c’est une étape » vers « une révolution économique,
sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là
même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement
et à la nature (...) » Un classique d’André Gorz, à relire avant
ou pendant les vacances.
« Réforme ou révolution ? »
L’écologie, c’est comme le suffrage universel et le repos du
dimanche, dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de
l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de
l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps, quand la force des choses et la
pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous
refusait hier et, fondamentalement rien ne change.
mercredi 16 juillet 2014
Le sinistre centenaire de l’impôt sur le revenu
Commémorant le centenaire de l'impôt sur le revenu,
l'Institut des politiques publiques livre une note ravageuse montrant comment,
depuis trente ans, ce prélèvement a été progressivement démantelé. Cette
radiographie constitue un réquisitoire contre la politique fiscale conduite par
François Hollande, au mépris de « l’esprit de la République ».
C’est un anniversaire important mais que les dignitaires
socialistes français, oublieux des combats de leurs glorieux prédécesseurs, se
sont bien gardés de commémorer : instauré par la loi du 15 juillet 1914,
l’impôt sur le revenu vient juste d’avoir cent ans. Aucun oubli pourtant dans
cette absence de célébration : si ni François Hollande ni Manuel Valls
n’ont jugé opportun de saluer cet événement historique, c’est qu’en vérité, la
politique fiscale qu’ils conduisent aujourd’hui tourne radicalement le dos aux
principes de justice fiscale et sociale qui ont été à l’origine de la création
du plus célèbre des prélèvements français.
En douterait-on, il suffit de consulter la passionnante
étude que vient de publier à cette occasion l’Institut des politiques publiques
(IPP). Retraçant l’histoire fiscale du siècle écoulé, elle établit une
radiographie consternante de ce qu’est devenu l’impôt sur le revenu : un
impôt croupion, qui taxe bien davantage les classes moyennes que les très hauts
revenus.
Susan George : “La mobilisation contre le traité transatlantique est difficile à cause du secret”
Propos recueillis par Vincent Remy - 10/07/2014
Née aux Etats-Unis, française depuis 1994, Susan George a toujours été une militante. Cofondatrice d'Attac (1998)
Née aux Etats-Unis, française depuis 1994, Susan George a toujours été une militante. Cofondatrice d'Attac (1998)
Le débat sur le TTIP-Tafta a émergé pendant la campagne des
élections européennes. C'est un début de fonctionnement démocratique, non ?
Susan George : Qu'on débatte ou non, ces négociations restent antidémocratiques, parce que personne ne dispose des textes, pas même les députés européens. Nous ne pouvons délibérer qu'à partir d'hypothèses. Or, seuls les députés de la Commission du commerce international sont informés de temps à autre par le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, qui leur dit ce qu'il veut bien leur dire. A l'issue de chaque cycle de négociations, nous ne savons pas ce qui a été discuté, ces gens ne sont comptables de rien, c'est secret, et une fois le traité signé, il sera irréversible.
Susan George : Qu'on débatte ou non, ces négociations restent antidémocratiques, parce que personne ne dispose des textes, pas même les députés européens. Nous ne pouvons délibérer qu'à partir d'hypothèses. Or, seuls les députés de la Commission du commerce international sont informés de temps à autre par le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, qui leur dit ce qu'il veut bien leur dire. A l'issue de chaque cycle de négociations, nous ne savons pas ce qui a été discuté, ces gens ne sont comptables de rien, c'est secret, et une fois le traité signé, il sera irréversible.
vendredi 11 juillet 2014
Citation John Peterson Myers
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