lundi 23 novembre 2015
« À l’Assemblée nationale, ces derniers jours, j’ai eu honte »
L’Arabie saoudite, un Daesh qui a réussi
Par Kamel DAOUD | 20-11-2015
Daesh noir, Daesh blanc. Le premier égorge, tue, lapide, coupe les mains, détruit le patrimoine de l’humanité, et déteste l’archéologie, la femme et l’étranger non musulman. Le second est mieux habillé et plus propre, mais il fait la même chose. L’Etat islamique et l’Arabie saoudite. Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. Mécanique du déni, et de son prix. On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daesh.
Libellés :
International,
Religion
Bernard Stiegler : « Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir qu’on pourra combattre Daech »
Propos recueillis par Margherita Nasi | LE MONDE | 19.11.2015
Pour le philosophe Bernard Stiegler, « la guerre est économique ». L’effondrement de l’emploi engendre le désespoir qui engendre à son tour la violence. « Il n’y a pas d’avenir hors d’un renversement fondamental de la valeur en économie », explique-t-il.
Pour le philosophe Bernard Stiegler, « la guerre est économique ». L’effondrement de l’emploi engendre le désespoir qui engendre à son tour la violence. « Il n’y a pas d’avenir hors d’un renversement fondamental de la valeur en économie », explique-t-il.
Plus que jamais, les fonctionnaires indispensables !
Par David Cayla | 20 novembre 2015
David Cayla, économiste, membre du CA des « Économistes atterrés », est enseignant-chercheur à l’université d’Angers et donc fonctionnaire. David a écrit cet article pour le prochain numéro de la revue Démocratie&Socialisme.
David Cayla, économiste, membre du CA des « Économistes atterrés », est enseignant-chercheur à l’université d’Angers et donc fonctionnaire. David a écrit cet article pour le prochain numéro de la revue Démocratie&Socialisme.
vendredi 20 novembre 2015
La fin de la gauche comme mouvement révolutionnaire a supprimé une alternative, ouvert un espace au fondamentalisme.
Jason Burke est l’un des meilleurs spécialistes anglo-saxons du terrorisme islamiste. Il explique l’attrait de l’idéologie du djihad auprès des jeunes Européens issus de l’immigration
«L'Etat islamique propose une vie plus excitante
que de travailler au McDonald's»
Déjà quatorze ans que l’Occident est engagé dans une «guerre contre le terrorisme» qui semble ne jamais finir. Loin d’être anéanti, le mouvement djihadiste séduit une frange de jeunes Européens, dont certains finissent par retourner leurs armes contre leurs concitoyens. D’où vient ce phénomène ? Comment le stopper ? Les réponses de Jason Burke, spécialiste du djihadisme au Guardianet auteur d’un livre sur la «Nouvelle Menace»* de l’islam radical.
Libellés :
International,
Islam
Pourquoi j'ai voté contre la prolongation à 3 mois d’un état d’urgence
PAR POURIA AMIRSHAHI | 19 NOVEMBRE 2015
Dans ce moment crucial où se joue l’avenir de notre société, je tiens à partager ici ma tribune du Monde de ce jour, expliquant mon vote à l’Assemblée nationale contre la prolongation de l’état d'urgence. On peut aussi la retrouver ici.
Pouria Amirshahi est député socialiste des Français établis hors de France
Un ex-espion américain met en garde la France contre sa stratégie pour lutter contre le terrorisme
“Le jihadisme ne vient pas du communautarisme mais de la désocialisation”
mercredi 18 novembre 2015
Pour combattre le djihadisme, moins de bombes et plus de politique
La principale réponse apportée aujourd’hui au djihadisme consiste à perpétuer ce qui l’a provoqué. L’Occident mésestime les fondements politiques de la violence « islamique » exercée contre lui et soutient des régimes qui l’instrumentalisent pour se maintenir en place. La France s’enferme dans cet aveuglement. Face aux attentats qu’elle subit, elle refuse la part de responsabilité de sa politique étrangère et la renvoie vers sa population musulmane.
Ce n’est pas non plus « une guerre » Gérard Filoche
"Les assassins tuent sans distinction des athées comme des musulmans, des arabes et des blancs, des noirs et des jaunes. Déjà dans de précédents attentats, les bombes étaient placées dans le métro ou devant chez Tati. Quand des Rafales les bombardent, ils tuent des gens en mobylette. Ils n’ont aucun autre message : ils ne cherchent pas à aller frapper des dirigeants et élites, des cibles militaires ou des quartiers riches. Ils sont bien nos pires ennemis, les tueurs de nos libertés comme de nos amours, de nos fêtes comme de nos droits du travail. Chacun de leurs attentats nourrit l’obscurantisme, les fanatismes, les racismes, les extrémismes de droite et ils nous empêchent, en premier, de nous défendre nous, les salariés licenciés d’Air France, les hospitaliers surmenés, les chômeurs humiliés, les bas salaires et les retraités pauvres."
TERRORISME | un grand mufti parle
Les organisations terroristes prennent le masque de la religion pour justifier leurs lâches violences
Comme tout être humain doué de raison, j'ai été choqué en prenant connaissance des actions insensées, haineuses, effroyables et lâches qui ont été menées à Paris vendredi.
Libellés :
International,
Terrorisme
mardi 17 novembre 2015
Refuser la rhétorique de guerre
« Nous payons les inconséquences de la politique française au Moyen-Orient »
Par Sophie Bessis et Mohamed Harbi | 17.11.2015 | LE MONDE
Soyons réalistes, demandons l’impossible, clamaient dans les rues de Paris les utopistes de mai 1968. Etre réaliste aujourd’hui, c’est réclamer à ceux qui gouvernent d’aller aux racines de ce mal qui, le 13 novembre, a tué au moins 129 personnes dans la capitale française. Elles sont multiples, et il n’est pas question d’en faire ici l’inventaire. Nous n’évoquerons ni l’abandon des banlieues, ni l’école, ni la reproduction endogamique d’élites hexagonales incapables de lirela complexité du monde. Nous mesurons la multiplicité des causes de l’expansion de l’islamisme radical.
Soyons réalistes, demandons l’impossible, clamaient dans les rues de Paris les utopistes de mai 1968. Etre réaliste aujourd’hui, c’est réclamer à ceux qui gouvernent d’aller aux racines de ce mal qui, le 13 novembre, a tué au moins 129 personnes dans la capitale française. Elles sont multiples, et il n’est pas question d’en faire ici l’inventaire. Nous n’évoquerons ni l’abandon des banlieues, ni l’école, ni la reproduction endogamique d’élites hexagonales incapables de lirela complexité du monde. Nous mesurons la multiplicité des causes de l’expansion de l’islamisme radical.
Syrie | Ébriété guerrière
Après les attentats du 13 novembre 17 novembre 2015
Le 13 novembre 2015, une série de fusillades et d’explosions ont endeuillé Paris et Saint-Denis, provoquant la mort d’au moins 130 personnes. Les auteurs de ces attentats, souvent des jeunes Français musulmans, ont motivé leur acte en invoquant l’intervention militaire de leur pays en Syrie contre l’Organisation de l’Etat islamique (OEI). Deux jours plus tard, Paris a procédé à de nouveaux bombardements contre les positions de l’OEI en Syrie, principalement dans la « capitale » de l’organisation, à Rakka. Et, dorénavant, le gouvernement français comme l’opposition de droite s’accordent sur la nécessité de multiplier les « frappes » en Syrie. L’urgence de mener sur le front intérieur une « guerre » implacable ne les distingue pas davantage.
Le 13 novembre 2015, une série de fusillades et d’explosions ont endeuillé Paris et Saint-Denis, provoquant la mort d’au moins 130 personnes. Les auteurs de ces attentats, souvent des jeunes Français musulmans, ont motivé leur acte en invoquant l’intervention militaire de leur pays en Syrie contre l’Organisation de l’Etat islamique (OEI). Deux jours plus tard, Paris a procédé à de nouveaux bombardements contre les positions de l’OEI en Syrie, principalement dans la « capitale » de l’organisation, à Rakka. Et, dorénavant, le gouvernement français comme l’opposition de droite s’accordent sur la nécessité de multiplier les « frappes » en Syrie. L’urgence de mener sur le front intérieur une « guerre » implacable ne les distingue pas davantage.
Le profil inattendu des djihadistes français
Syndicat de la Magistrature | L'état d’urgence, un risque pour la démocratie
“Les Français doivent se battre contre le projet d’une énième loi antiterroriste”, Giorgio Agamben
ENTRETIEN par Olivier Tesquet Publié le 20/01/2015
Voici un entretien qui qui prend aujourd'hui toute son actualité. Un “Patriot Act à la française” est-il souhaitable ? Pas pour le philosophe italien Giorgio Agamben, qui considère que, dans un Etat sécuritaire, la vie politique est impossible. Et la démocratie en danger.
Voici un entretien qui qui prend aujourd'hui toute son actualité. Un “Patriot Act à la française” est-il souhaitable ? Pas pour le philosophe italien Giorgio Agamben, qui considère que, dans un Etat sécuritaire, la vie politique est impossible. Et la démocratie en danger.
Syrie | une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique
Par Rachel Knaebel | 10 Juillet 2015
Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs voisins combattent pour défendre cette utopie concrète, sans véritable soutien international. Entretien avec des chercheurs et activistes qui en reviennent.
Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs voisins combattent pour défendre cette utopie concrète, sans véritable soutien international. Entretien avec des chercheurs et activistes qui en reviennent.
lundi 16 novembre 2015
Refuser la rhétorique de guerre
Par Frédéric Lutaud
Libellés :
Frédéric Lutaud,
International
PROJETS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE | L'État d'urgence en permanence ?
Inscription à :
Articles (Atom)