lundi 30 septembre 2013

La compétitivité comme suicidaire panique collective

Le blog de jean Claude Werrebrouck - Vendredi 27 septembre 2013

La grande presse internationale se félicite des succès croissants des pays de l’Europe du sud qui rétablissent parfois de façon spectaculaire leur balance extérieure et contribuent ainsi à la levée des doutes sur la possible pérennité de l’euro. Toute la zone euro serait ainsi sur le chemin d’une nouvelle compétitivité, et ce d’autant que l’Allemagne s’apprête à frôler pour l’année 2013 un excédent de 200 milliards d’euros.

vendredi 20 septembre 2013

Et si les heures supplémentaires défiscalisées avaient plombé l'emploi français

En France, on a subventionné les heures supplémentaires ; 
en Allemagne, on a subventionné la réduction du temps de travail


En 2009, la France décroche de l'Allemagne sur le plan de l'emploi malgré une récession moins forte. En cause : des choix politiques.

En mai 2008, alors que la crise financière commence à inquiéter les agents économiques et que le prix du pétrole affole les industriels, les courbes du chômage française et allemande se croisent pour la première fois depuis janvier 2002. Ce mois-là, les deux taux de chômage sont parfaitement identiques : 7,7 % des deux côté du Rhin (selon les données d'Eurostat). Dès le mois de juin 2008, le taux de chômage allemand passe sous son équivalent français. Il y est encore et l'écart n'a fait que se creuser puisque, avec la crise qui a suivi la faillite de Lehman Brothers, le chômage a baissé outre-Rhin et a augmenté en France. En juillet dernier, le taux de chômage allemand était de 5,3 %, celui de la France à 11 %.

mercredi 18 septembre 2013

Comment rhabiller la banque

par Jézabel Couppey-Soubeyran , le 16 septembre

Deux spécialistes de la finance publient un ouvrage essentiel qui critique les réformes bancaires actuelles jugées très insuffisantes, déconstruit les arguments habituels contre la hausse des fonds propres des banques et propose une solution simple et efficace pour rendre le système bancaire plus sûr.

« Les fonds propres coûtent cher » ; « Si l’on contraint les banques à respecter des ratios de fonds propres plus élevés, on aura moins de prêts et donc moins de croissance ! » ; « Ce n’est pas le moment de renforcer la réglementation ! » ; « Notre industrie financière perdra la compétition internationale si on la soumet à des règles plus strictes », etc. Que valent ces arguments sans cesse mobilisés par les banques et leurs lobbies pour résister aux réformes financières ? Rien, répondent Anat Admati et Martin Hellwig. Pour ces deux éminents professeurs de finance, respectivement à Stanford (Calfornie, USA) et à l’Institut Max Planck (Bonn, Allemagne), ces arguments sont fallacieux et n’ont pas plus d’épaisseur que les « habits neufs de l’empereur » dans le conte éponyme d’Andersen. Ces faux arguments sont de « faux habits » : les banquiers sont nus (comme sur la couverture de l’ouvrage). Poursuivre l'article…

samedi 7 septembre 2013

Retraites : le vrai problème des retraites, c’est le chômage

Pierre Polard - Membre du Conseil National du Parti Socialiste - Motion 4

Pierre Polard
Trop souvent, lorsque l’on évoque la dépense publique, on met en avant son coût. Ce faisant, on oublie que la contrepartie de cette dépense publique est un ensemble de services : éducation, santé, transport, sécurité, allocations chômage, allocations familiales, subventions aux entreprises…La question des retraites n’échappe pas à la règle.
A chaque fois que l’on aborde la « réforme » des retraites, c’est pour mettre en avant le déficit, le caractère supposé insoutenable de notre régime par répartition.   Poursuivre l'article

lundi 2 septembre 2013

La nouvelle norme : la prédominance du chômage

 Le PDG de Gallup, institut de statistiques renommé, lève le voile sur les chiffres du chômage aux États-Unis. Faut-il se satisfaire du pourcentage communiqué par le gouvernement ?
Il y a plusieurs années, alors que j’habitais à Lincoln, dans le Nebraska, je suis passé en voiture devant la maison d’un homme qui avait pris feu : son toit était en flammes. Bizarrement, le propriétaire était dans son jardin en train de tondre la pelouse alors que sa maison s’embrasait toute entière. Il s’est contenté de regarder droit devant lui et a continué à tondre comme si de rien n’était.

dimanche 1 septembre 2013

Financer les retraites, c'est d'abord vaincre le chômage de masse

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national du PS

« Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger les conquêtes sociales alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la libération, période où l’Europe était ruinée ? »
                                                                Stéphane Hessel 2010

Nous venons de prendre connaissance du projet de réforme des retraites du gouvernement et c’est avec déception que nous constatons l’incohérence des dispositions. Certaines vont dans le bon sens mais sont immédiatement contredites par l’orientation générale. Ce qui aurait pu être une mesure phare du quinquennat de François Hollande accouche finalement d’une logique comptable déséquilibrée et sans envergure.

Certes, il y a bien la création d’un compte personnel de prévention de la pénibilité et de périodes de coupures dans le travail, l’aide aux salariés subissant des temps partiels, la prise en compte des congés maternités, la possibilité donnée aux étudiants de racheter une année de cotisation retraite, des mesures pour les petites pensions agricoles garantissant une pension minimale. Le refus de recourir à l’augmentation de la CSG est aussi une bonne chose et nous souscrivons à l’augmentation des cotisations dans un pays qui a vu sa richesse produite augmenter de 1000 % en 60 ans. Seulement, depuis 1982, la part des salaires s’est écroulée de 11 points au profit du capital, il nous semble donc naturel que les grandes entreprises contribuent plus que toute autre à l’effort financier pour combler le déficit des retraites. Force est de constater que ce n’est pas le cas dans le projet du gouvernement, car la hausse de la part patronale des cotisations retraites sera entièrement compensée par une baisse des cotisations de la branche famille et la baisse du « coût du travail ». Ce sont donc essentiellement les salariés qui sont mis à contribution.

Il était pourtant question de réduire les inégalités femmes-hommes à la retraite…


Le communiqué de presse de Osez le Féminisme

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier soir les mesures principales concernant la réforme des retraites : allongement de la durée de cotisation et création d'un compte pénibilité. Les mesures annoncées sont extrêmement en-deçà des attentes et ne permettront pas de réduire les écarts de pensions entre les femmes et les hommes.