mardi 4 février 2014

Intervention Motion 4 au Bureau national du 4 Février 2014


Par Frédéric Lutaudmembre du Bureau national
En présence de François Chérèque

À la motion 4, nous pensons que nous ne pourrons pas renouer avec le plein-emploi sans partage du travail. La population active augmente et le volume d’heures travaillées diminue. 65% des emplois détruits dans l’industrie depuis 2000 sont dus aux gains de productivité. La « politique de l’offre » proposée par le gouvernement ne permettra donc pas de vaincre le chômage de masse. Nous demandons le passage à 32h.

Je sais que la CFDT a demandé pendant longtemps une loi cadre sur les 32h, soulignant l’insuffisance des 35h. Quelle est aujourd’hui ta position sur le sujet ?

Réponse de François Chérèque :

La CFDT n'a jamais été pour les 32h.

Personnellement, je pense que les entreprises n'ont pas besoin d'une loi cadre. Il faut laisser faire les contrats de génération et laisser négocier entreprises par entreprises. Les allemands travaillent moins que nous et n'ont pas mis en place une loi cadre.

Mais je ne m'étendrai pas car c'est un sujet qui n'a rien à voir avec la pauvreté (François Chérèque est désormais en charge du suivi du plan pluriannuel contre la pauvreté).

Commentaires :

La réponse de François Chérèque est simplement fausse : 

« La CFDT revendique une loi-cadre pour abaisser significativement la durée du temps de travail et aboutir progressivement aux 32 heures hebdomadaires. Cette réduction doit être déclinée en termes revendicatifs au plus près de la réalité des branches professionnelles et des entreprises.  »
43ème Congrès de la CFDT Résolution générale (mars 1995)

Avec le congrès de Montpelier la CFDT demande une loi cadre sur les 32h.

Le 10 octobre 199, certaines fédérations CFDT manifestaient pour les 32h, insistant sur l’insuffisance des 35 h.

Quant à l'Allemagne, si elle n'a pas légiféré sur la durée légale du travail, le gouvernement a par contre mis en place le Kurzarbeït pour accompagner les entreprises dans le passage au 30h.

Quant au rapport avec la pauvreté, la question du chômage de masse est apparemment, chez François Chérèque, étrangère à la misère sociale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos réactions nous intéressent…