mardi 21 janvier 2014

Intervention Motion 4 au Bureau national du 21 Janvier 2014

Par Frédéric Lutaud, membre du Bureau national

Chers camarades,

Le gouvernement a choisi de faire du dumping fiscal, autrement dit de baisser le coût du travail. L’objectif affiché étant que nos entreprises retrouvent de la compétitivité. Une fois de plus, nous misons tout sur la croissance qui comme le dit notre président « doit-être la plus vigoureuse possible ». Maintenant, on écoule comment notre production quand on a choisi une « politique de l’offre » ? Parce que notre marché intérieur national — comme le marché européen — est miné par le chômage de masse et la déflation salariale.

Alors bien sûr en échange des exonérations fiscales nous demandons des « contreparties ». Quel sera l’effet d’un « observatoire des contreparties quand aucune mesure contraignante n’est prévue ?

Le plus inquiétant n’est pas là. Partons du principe que les entreprises soudainement investissent, ce sera pour améliorer leur compétitivité. Améliorer sa compétitivité, c’est améliorer ses gains de productivité. Investir dans son équipement, produire plus avec un maximum d’efficacité, autrement dit en économisant le travail humain.

C’est donc à une érosion du travail à laquelle que nous allons assister. La croissance s’est accompagnée depuis 60 ans d’une diminution du volume d’heures travaillées de 10% pour une augmentation de 23% de la population. C’est ce qui a créé du chômage.

Renouer avec la croissance, c’est poursuivre l’érosion du volume d’heures travaillées.

Je ne vois donc pas en quoi « la politique de l’offre » ainsi que la compétitivité pourraient nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons ?

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