lundi 20 janvier 2014

Intervention au bureau national du 15 janvier 2014

par Patrick Ardoin, membre du Bureau national
  
Lors de sa conférence de presse, j trouvé en effet comme cela a été dit le Président de la République déterminé et combatif et d’ailleurs bon également sur la forme.

Nous avons aussi apprécié à la motion 4 qu’il ait employé l’expression « aller plus vite et plus loin ».

Reste cependant l’interrogation sur la direction choisie.

Lorsque François Hollande défend les valeurs de la République et plus particulièrement la lutte contre la xénophobie et le racisme, nous en sommes très heureux. Lorsqu’il propose des incitations financières en faveur du regroupement des collectivités locales - communes, départements et régions - nous approuvons car le millefeuille administratif doit se réduire.

Et surtout, concernant l’Europe, lorsque le Président veut renforcer l’axe franco-allemand et donner enfin une gouvernance à la zone euro, nous applaudissons. La coalition en Allemagne avec le SPD sera souhaitons-le, un atout de valeur pour se diriger dans cette voie.

Par contre nous sommes extrêmement dubitatifs sur la démarche économique suivie :

- Parce que parler de l’entreprise au sens global n’a pas de sens. Il faut différencier la politique à mener vers les TPE et les PME qui ont effectivement des marges historiquement faibles et celle vers les grands groupes qui rémunèrent de façon insolente le capital, de façon absurde les hauts dirigeants et qui exploitent les sous-traitants.

- Parce que le transfert des cotisations familiales patronales sans transfert vers les ménages et avec la seule réduction des dépenses publiques nous parait un exercice extrêmement délicat sauf à baisser de nouveau la qualité de nos services publics.

- Parce que nous sommes très dubitatifs sur les contre parties : Les TPE / PME ne le peuvent pas et les grands groupes ne l’ont jamais fait jusqu’alors.

Enfin dire qu’il faut revenir à une politique de l’offre, pourquoi pas, mais quelle offre ? Des biens durables orientés vers la mise en place d’un nouveau modèle de développement ou la croissance pour la croissance qui est un mythe destructeur ?

Des assises sur la fiscalité de l’entreprise vont être tenues. Nous y contribuerons. Nous suggérons dès maintenant de bâtir une fiscalité différenciée par taille d’entreprise. Il faut avoir une politique dynamique qui accompagne les TPE /PME, les ETI et qui s’adapte à leurs différents profils.

Nos interrogations sur la démarche économique suivie s’appuie également sur l’absence d’annonce pour lutter contre les dérives systémiques de notre économie financière. Ni la taxe sur les transactions financières ni la réforme bancaire n’ont été évoquées. Quant à l’union bancaire, elle reste bien fragile pour le moins. Aucune solution aux problèmes systémiques n’est abordée.

Rappelons une fois encore que le PIB mondial s’élève à 72 000 milliards d’euros et que les transactions financières correspondent à 10 fois ce montant et que plus de 90% de ces transactions se font dans la seconde.

Il est plus qu’urgent d’agir maintenant au niveau de l’Europe sauf à continuer d’aller dans le mur c'est-à-dire vers une autre crise encore plus dure que la précédente. Nous sommes prêts à la motion 4 à apporter notre force de travail pour contribuer à résoudre ces questions de fond.


Patrick Ardoin


1 commentaire:

  1. Moi je ne suis pas seulement dubitative mais complètement consternée par ce retournement de veste, cette désertion ,cette trahison: la trahison, une marque de fabrique de FH??Je voterai Nouvelle Donne

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