vendredi 10 janvier 2014

Intervention Motion 4 au Bureau national du 7 Janvier 2014

Par Patrick Ardoin, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, Porte-parole du gouvernement, Ministre des Droits des femmes

Bonjour,

Comme l’ont souligné Karine Berger et Valérie Rabault, je veux également saluer comme participant au groupe fiscalité, la qualité du travail collectif qui a été fourni. Nous sommes arrivés toutes sensibilités confondues à un premier point d’étape consensuel.
L’arrêt de l’augmentation de la pression fiscale pour les ménages ainsi que la mise en place de la progressivité de la CSG – Contribution sociale généralisée - sont les deux grandes orientations de cette réflexion. La progressivité de la CSG a pour but à terme d’aboutir à la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. Pour renforcer cette progressivité de l’impôt et aller dans le sens de la justice fiscale, il est également recommandé de plafonner davantage les niches fiscales et de limiter leur cumul.


Je voudrais maintenant intervenir sur deux sujets qui sont en pleine discussion actuellement au niveau européen :
La taxe sur les transactions financières et la réforme bancaire.
La lutte contre la financiarisation de l’économie est un enjeu systémique majeur. Rappelons à ce sujet les propos du président François Hollande « Mon adversaire est la finance ».

Il faut savoir que :

Le Pib mondial est de l'ordre de 70 000 milliards d'euros.

Les transactions mondiales s'élèvent à 10 fois plus que ce montant et donc 10 fois plus que l'économie réelle. Ces transactions se font dans la microseconde. Le montant des flux provenant des produits dérivés dépasse désormais le niveau de 2008, c'est à dire avant la crise.

A ma connaissance, les projets européens dans les tuyaux sont sur un mode extrêmement mineur comme l’est l’attitude aussi de la France. Une TTF au taux de 0,01 % apparaît alors que le taux initialement arrêté était de 0,1%. De même, seraient exclues les transactions « intraday » c'est-à-dire au moins 90 % d’entre elles.

La situation est comparable sur le projet de réforme bancaire à l’échelle européenne. Il s’agit de mettre en place dans les banques l’indispensable séparation des activités spéculatives des autres activités liées à l’économie réelle. Sur ce sujet aussi l’inquiétude prédomine. Notre déception consécutive à la réforme adoptée en France se renouvelle.

Je le répète, ces sujets sont systémiques. Si l’on ne traite pas bien ces sujets, nous continuerons d’aller dans le mur.

Nous devons agir maintenant et fort. Notre Parti doit se positionner clairement et monter en première ligne sur ces deux projets !

1 commentaire:

  1. C'est le genre d'intervention qu'il faut largement diffuser . Mais comme d'habitude nos dirigeants sont sourds , insensibles, a ces affirmations . Comment s'y prendre pour leur ouvrir les yeux ? Nous ne savons pas où nous entraîne les banques ,nous savons seulement que nous y allons très vite !!!

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