jeudi 30 janvier 2014

Et l’Allemagne recule sur l’âge de la retraite (63 ans!)…

Le gouvernement de coalition allemand va adopter, ce 29 janvier, une réforme des retraites ramenant l'âge de départ de 67 à 63 ans à terme. Il s'agit d'une concession d'Angela Merkel aux socio-démocrates membres de sa majorité.

Premier grand dossier épineux pour le nouveau gouvernement allemand: la réforme des retraites. Andrea Nahles, la ministre sociale-démocrate du Travail, doit présenter sa proposition pour ramener l’âge la retraite à 63 ans, en Conseil des ministres ce mercredi 29 janvier.

Le Parlement devrait ensuite voter la réforme en mai, et celle-ci sera effective à partir du 1er juillet. Grâce à une écrasante majorité de 504 sièges sur 631, la grande coalition entre le SPD et la CDU devrait réussir à faire passer la réforme.

Actuellement, l’âge légal de départ à la retraite en Allemagne est fixé à 65 ans et trois mois, et est repoussé chaque année pour atteindre 67 ans en 2030. Le SPD avait pris cette mesure en 2009, dans le cadre des réformes Schröder. Cinq ans et plusieurs échecs électoraux plus tard, les sociaux-démocrates font donc demi-tour et ont imposer une nouvelle réforme à Angela Merkel.


Un coût de 2 milliards d'euros

Le SPD souhaite un départ à partir de 63 ans pour les salariés qui ont cotisé au moins 45 ans. Les périodes de chômage seraient prises en compte dans ce calcul, mais pas celles où les chômeurs ont perçu des indemnités.

Cette réforme concernerait quelques 200.000 personnes et coûterait près de 2 milliards d’euros en 2015. Rien que le nouveau programme de calcul des retraites représenterait 2 millions d’euros, prévient le quotidien Bild. Pour financer la mesure, la baisse des cotisations, promise un temps, n’aura pas lieu.

Si la réforme est saluée par les syndicats, les patrons et la presse sont plus critiques. Le journal économique Wirtschaftswoche n’a ainsi pas hésité à titrer sur "la grande catastrophe de la retraite à 63 ans".

Les opposants à une baisse de l’âge de la retraite craignent en effet des départs toujours plus anticipés. Pour calmer les esprits, la ministre du Travail a promis une évaluation annuelle de l’impact de la mesure et des éventuels abus.

Source: BFMTV business


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