Chers camarades,
Je voudrais revenir avec vous
sur quelques chiffres :
La consommation des ménages
français en biens a baissé de 0,1% en septembre après avoir reculé de 0,3% au
mois d'août,
Les salaires
ont encore stagné. La progression réelle n'est plus que de 0,2 %.
Les rémunérations patronales ont
progressé de 6,9% sur les douze derniers mois.
Les 500 plus
fortunés de France se sont enrichis de 25% en un an.
Le chômage a atteint 12,2 %
de la population active pour les 17 pays de la zone euro en septembre. Un
record.
Pour la France, le ministère
du Travail a indiqué jeudi 24 octobre que le nombre de demandeurs d'emploi
avait augmenté de 60.000 personnes au mois de septembre. Soit 1,9% de plus.
Un récent communiqué de
l’OFCE prévoit une croissance 1,3 en 2014. Même dans les scénarios des libéraux
les plus optimistes, cela ne crée pas d’emploi.
L’OFCE précise dans son
communiqué : "La faible croissance que nous prévoyons dans la
zone euro
sera insuffisante pour effacer les
séquelles de la crise et notamment réduire le taux de chômage."
Alors nous pouvons répéter à
loisir « Croissance compétitivité emploi », mais ça ne marche pas. Et
toutes les prévisions le contestent.
Neuf français sur dix
attendent un changement de la part de François Hollande dans un sondage récent.
A la Montion4, nous avons
proposé des Etats généraux de l’emploi pour répondre à la première
préoccupation des Français. Notre diagnostic conclu que nous ne sortirons pas
du chômage de masse sans un partage du travail. La mise en place de la semaine
de 4 jours pourrait se faire à taux nul pour l’Etat et les entreprises. Nous
avons le modèle macro-économique. Je ne prétends pas vous convaincre ce soir et
je ne demande pas à être cru sur parole. Je demande que nous puissions ouvrir
un débat fraternel et rationnel sur la question. Que nous puissions étudier le
dossier du partage du travail à l’heure où la situation est dramatique pour nos
concitoyens.
Réponse d’Harlem Désir :
Il faut du temps. Nous avons
récupéré notre pays dans un état catastrophique. Nous allons fêter la première
année du pacte de confiance « croissance, compétitivité, emploi ». Le
redressement industriel de notre pays prend du temps, afin de retrouver la
croissance.
Commentaire de l'auteur : La
croissance n’est pas là. Les prévisions ne dépassent pas 1,3 % en 2014, comme
vient d’alerter l’OFCE. Et de toute façon la croissance n’est pas la solution au chômage de masse.
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