vendredi 31 mai 2013

Téléphonie mobile : nouvelle hémorragie sur le marché du travail


D’ici quelques années les abonnements « low cost » représenteront 50 % des parts de marché de la téléphonie mobile. Sur le modèle lancé par Free, tous les opérateurs proposent maintenant leurs forfaits voix illimitée et accès à Internet (3Go) à moins de 20 euros. La formule remporte un large succès auprès des consommateurs. Il y a deux ans à peine, les opérateurs ne croyaient pas à ce créneau, lui attribuant au mieux 15 % du secteur...

Des conséquences sur l’emploi

La caractéristique de ces abonnements « low cost », c’est de n’offrir aucun interlocuteur physique, même téléphonique, à celui qui y souscrit. Tout se passe par Internet, de l’achat jusqu’à l’éventuelle résiliation, en passant par le service après-vente. La relation client est entièrement dématérialisée. Des gains de productivité importants sont réalisés ainsi sur l’entretien des lieux de vente coûteux à maintenir (Orange dispose d'un réseau d'environ 1 100 boutiques employant 7 000 salariés). « Tout le marché n'ira pas vers le low cost, estime l'expert Henri Tcheng, associé du cabinet BearingPoint. Vous trouverez toujours des gens moins à l'aise avec Internet ou qui veulent un contact avec un conseiller ». « Il n'empêche : pour faire face à cette nouvelle donne, les opérateurs "historiques" ont sérieusement commencé à s'ajuster, nous dit Cécile Ducourtieux, journaliste au Monde, dans sont article Téléphonie mobile : le marché bascule deplus en plus vers le low cost. Bouygues Telecom et SFR ont enclenché des plans de départs volontaires d'environ 10 % de leur masse salariale, Orange ne renouvellera pas tous ses départs à la retraite, massifs, dans les trois ans à venir. Et les réseaux de boutiques sont redimensionnés : SFR va en fermer 150 dans les trois ans, Orange renonce à son contrat de distribution avec Phone House pour préserver ses boutiques en propre... »

Encore un fois, nous produisons toujours plus (ou autant) avec de moins en moins de travail humain. Nous reconfigurons en permanence nos modèles de production, de distribution et de consommation et les innovations les plus importantes sont devant nous. Les chercheurs du cabinet McKinsey prévoient une douzaine de technologies dites de rupture qui vont modifier profondément notre façon de vivre, la compétitivité de nos entreprises et la santé de nos économies, d'ici à 2025, et l’Internet mobile en fait partie.

Le secteur des services est frappé par les gains de productivité au même titre que l’industrie avec la robotisation. Le volume de travail disponible n’est pas infini, tous comme nos besoins, et le chômage prend des proportions très inquiétantes. Bref, qu'attendons-nous pour partager le travail ?

1 commentaire:

  1. et ce n'est que le début il y aura des opérateurs d'infrastructure qui loueront de l'utilisation de réseau à des mvno les matériels de plus en plus évolués seront plus résiliants bref la place des hommes continuera de diminuer sur la distribution de ce type de services. On ne peut plus échapper à un débat sur la RTT et le revenu d'existence.

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