mardi 28 mai 2013

Les 2 amendements OPLPV pour la Convention Europe déposer par ses membres du Bureau National


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Les amendements 6 et 7 
déposés par la motion 
Oser Plus loin, Plus vite


AMENDEMENT N°6

Amendement présenté par : 
Florence Augier, Philippe Allard, Patrick Ardoin, Marie Bidaud, Véronique Lacoste, Pierre Larrouturou, Frédéric Lutaud, Maryse Martin, Thomas Petit

• Page 17, après le 3ème paragraphe de En finir avec le dumping social et fiscal, insérer :
Construire l’Europe des travailleurs

Depuis 2007, le recours à des entreprises étrangères prestataires de services et à leurs salariés européens est légal en France. Théoriquement, ces entreprises doivent rémunérer les salariés qu'elles détachent aux conditions du pays dans lequel se déroule le contrat, sauf à ce que le droit du pays d'envoi soit plus favorable. Or, en l'absence de dispositions concrètes de contrôle coordonnées entre états-membres, ces pratiques donnent lieu à un dumping social et à une forme d’esclavage moderne : salaires impayés, absence de protection sociale, dangerosité des postes occupés, hébergement de fortune.

Un rapport d’information du Sénat en date du 18 avril 2013 pointe la banalisation de la fraude à travers des montages juridiques complexes. Le ministère du Travail évalue en France le nombre de travailleurs « low-cost  » sans déclaration à 300000 essentiellement dans les secteurs de la construction (33 %), l'industrie (25 %) et du travail temporaire (20 %). 1,5 million de travailleurs sont concernés dans l’Union.

Cette pratique détestable développe le sentiment d’une captation des emplois par des salariés étrangers forcément moins coûteux attisant ainsi une forme de xénophobie.

La Commission européenne devrait normalement proposer une directive destinée à lutter contre ce type de fraude. Ce sujet ne peut toutefois être laissé dans son application à son bon vouloir. Il est proposé de renforcer de façon conséquente les dispositions concrètes de contrôle coordonnées entre états-membres et de réaffirmer que le droit du travail national s’applique à tout travailleur salarié exerçant sur le territoire national sauf si le droit applicable dans le pays d'origine est plus favorable.


AMENDEMENT N°7

Amendement présenté par :
Marie Bidaud, Patrick Ardoin, Véronique Lacoste, Pierre Larrouturou, Frédéric Lutaud, Maryse Martin 

• Page 17, après le dernier paragraphe de En finir avec le dumping social et fiscal, insérer : 
En route vers la semaine de quatre jours  - 32 heures ?

Madrid. Le 17 avril 2013. C’est le président de la  Commission du budget aux Cortes, Alfonso Guerra, ancien bras droit de Felipe González, qui dévoile un plan complet de sortie de crise : lutte contre les paradis fiscaux, impôt européen sur les bénéfices, plan européen d’économie d’énergie et semaine de 32 heures sur quatre jours « Seule une semaine de 32 heures en quatre jours peut obliger les entreprises à créer des emplois » affirme-t-il avec force.

Aux États-Unis, c’est Robert Reich, l’ancien ministre du Travail de Clinton qui affirme que « la crise vient de la mauvaise répartition des bénéfices de la révolution de la productivité : les travailleurs manuels sont remplacés par des machines-outils et des robots ; dans les bureaux, par de nouveaux logiciels... Certains emplois sont délocalisés vers les pays où les salaires sont très faibles mais ce n’est pas le problème essentiel. Le problème essentiel, c’est notre mauvaise gestion de la productivité. »

« L’administration Obama doit s’attacher à mettre en œuvre une meilleure répartition des gains de productivité : une vraie réforme fiscale qui permettra de baisser le temps de travail sans perte de revenus, permettant la création d’emplois supplémentaires. »

En Allemagne, c’est la principale branche de la DGB, Verdi, qui demande en Bade-Wurtemberg une baisse de la durée du travail à 30 heures.
En Belgique, les deux grands syndicats reparlent de la réduction collective du temps de travail et Paul Magnette, le nouveau président du PS belge, en fait, lui aussi, un objectif fondamental.
En France, après dix années de recul dû à la droite, la durée moyenne d’un temps plein est de 39,4 heures et des millions de chômeurs font zéro heure par semaine.
Ce partage du travail est un non-sens. Comme le dit Robert Reich, il ne profite qu’aux actionnaires.

Avec les socialistes espagnols, avec les syndicats allemands et belges, avec les mouvements de chômeurs et toutes celles et ceux qui ne se résignent pas au chômage et à la précarité, il est temps de relancer le débat sur un autre partage du travail et des revenus en donnant la parole aux salariés et aux patrons de quelques-unes des 400 entreprises qui, en France, sont déjà passés à la semaine de quatre jours…

1 commentaire:

  1. Tous les amendements ont été rejetés grâce au fait que les abstentions et les votes nuls ont été considérés comme votes contre(quel scandale ! ). Mais on peut déjà faire quelques commentaires sur les amendements 6 et 7 de la M4. Le 6 a été adopté à Paris mais pas le 7.Pourquoi?. Le 7 qui propose de relancer le débat sur la réduction du temps de travail comme outil pour réduire le chômage de masse a été rejeté par des militants influencés par les médias (contrôlés par le patronat) qui ont réussi a faire croire que une augmentation du temps de travail est nécessaire pour sortir de la crise,alors que c'est le contraire qui est vrai:il faut diminuer le temps de travail ,partager le travail pour augmenter l'emploi et permettre un meilleur partage de la valeur ajoutée entre salariés et actionnaires. Quel travestissement de la réalité !!.
    Même des camarades qui se croient de gauche tombent dans le panneau.
    Pour l'amendement 6 ,il était normal qu'il soit approuvé ,car quasiment tout le monde au PS est d'accord (y compris le ministre du travail,M.Sapin)pour s'opposer à ce que des travailleurs qui viennent des autres pays de l'UE soient payés moins que les travailleurs français. En fait,on est en train d'appliquer la directive Bolkestein primitive alors qu'elle avait été rejetée par le parlement européen. Elle est appliquée ,alors qu'elle n'est pas légale ,grâce au fait que la CE n'a mis en place aucun contrôle pour vérifier que les travailleurs envoyés dans un autre pays de l'UE ,soient payés aux conditions du pays d'accueil. Ce qui est incroyable est que cet amendement a été voté à Paris mais rejeté ailleurs en France. Une majorité des adhérents du PS est encore de gauche?.
    En tout cas,une majorité des adhérents a voté en faveur de l'application de la directive ultra-libérale Bolkestein primitive.
    AS

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