vendredi 31 mai 2013

Le chômage a encore augmenté en avril


ARTICLE+INFOGRAPHIE 
En hausse continue depuis deux ans, le nombre de chômeurs à temps plein augmente de 1,2% et atteint désormais 3,26 millions de personnes.

En matière d'emploi, voilà deux ans qu'il n'y a que des mauvais mois. Certains plus que d'autres, comme avril et ses 39 800 demandeurs d'emploi supplémentaires, annoncés ce jeudi par le ministère du Travail. En métropole, les effectifs de Pôle Emploi se montent désormais à 3 264 400 en catégorie A (aucune activité) : c'est 1,2% de plus qu'en mars, et 12,5% de plus qu'en 2012. Dépassé le mois dernier, le record de 1997 s'éloigne encore un peu plus. 

 En intégrant les catégories B et C (activités réduites courte et longue), le nombre d'inscrit à Pôle Emploi est de 4,8 millions. Les moins de 25 ans (hors étudiants) payent le plus lourd tribut, avec une hausse de 2% des inscrits en catégorie A. Une incitation supplémentaire à l'action pour le gouvernement, qui veut promouvoir un «new deal» pour l'emploi des jeunes au niveau européen. Sur un an, toutefois, ce sont les seniors qui souffrent le plus (+17,4%). 

Déjà marginales (2,6% des cas), les inscriptions pour licenciement économique sont encore en baisse. L'essentiel des entrées tient aux fins de CDD (25% des cas) ainsi qu'à la nébuleuse catégorie des «autres cas», dont on sait cependant qu'elle comprend les ruptures conventionnelles, dont le succès ne se dément pas. Quant au nombre de sorties des listes de Pôle Emploi, il est toujours faussé par la proportion considérable de radiations administratives (27%, en hausse de 8,3% en avril).

Les derniers jours ont vu plusieurs études écarter l'espoir d'une embellie durable sur le front de l'emploi. Selon l'Unedic, la progression du chômage devrait bien ralentir au troisième trimestre 2013, et même marquer une pause au quatrième; mais ce sera pour mieux repartir l'année suivante, et atteindre 3,4 millions. Un pessimisme partagé par l'OCDE ainsi que par la Commission européenne. Dans son communiqué, le ministère du Travail n'en maintient pas moins son ambition d'«inverser la courbe du chômage à la fin de l'année»

De son côté, la CGT condamne «l’absence de stratégie industrielle [qui] ne permet pas de créer de richesses» et «les politiques d’austérité [qui] précipitent la zone euro dans la récession». La centrale syndicale réclame un «changement de cap» et des augmentations de salaire. Elle promet de se faire entendre lors de la conférence sociale des 20 et 21 juin, dont doit sortir l'agenda des réformes pour l'année à venir.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos réactions nous intéressent…